Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l'or, l'île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d'ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d'Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage.
Mais une étrange assemblée l'attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d'élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines. Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d'un pauvre ivrogne, mort lui aussi.
Moody succombe bientôt à l'irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d'intrigues et de destins vertigineux.
J'ai lu Les luminaires grâce à un service de presse de mon travail, et je suis très contente d'avoir pu enfin découvrir Eleanor Catton !
Nous sommes en Nouvelle-Zélande, en 1666, c'est-à-dire en pleine ruée vers l'or. Toutes les personnes désespérées ou déterminées à avoir une nouvelle vie débarquent sur l'île, et parmi eux, il y a Walter Moody. Jeune homme ruiné, il accoste après un éprouvant voyage au port de Hokitika, en plein développement grâce à l'or. Et dans l'hôtel où il a trouvé refuge, il dérange une assemblée d'hommes du cru qui tentent de résoudre quelques faits étranges qui agitent la petite ville. Un riche notable a disparu ; une prostituée a tentée de se suicider ; un ivrogne est mort et on a retrouvé une fortune en or chez lui. Moody va se retrouver pris dans un nœud de mystères et d'intrigues, pris dans une histoire de meurtre, d'énigme, de pouvoir et de guerre.
Malgré tout mon amour pour les gros livres (j'aime bien quand ça me dure !), quand je suis arrivée devant Les luminaires, j'ai aussitôt remarqué sa taille, mais surtout son épaisseur. Et pour tout vous avouer, j'ai eu du mal avec les cent premières pages. Je ne sais pas pourquoi : manque de motivation ce jour-là, une difficulté à rentrer dans l'histoire... Mais une fois motivée et captivée, j'ai été embarquée ! Ne surtout pas se décourager devant pratiquement 1000 pages, Eleanor Catton a réussi un véritable tour de force avec ce roman, qui est vraiment un gros plaisir de lecture. Les retournements et la construction de l'intrigue nécessite de la concentration et un esprit clair pour suivre toutes les ramifications et les cheminements, mais lorsqu'on est immergé dans le rythme de l'histoire, c'est vraiment très addictif !
Eleanor Catton a réussi grâce à un procédé narratif à accélérer le rythme de l'intrigue vers le milieu du livre, l'histoire s'accélère de plus en plus au fur et à mesure qu'on approche de la fin, rendant le lecteur encore plus curieux et plus avide de découvrir la vérité. Le fin mot arrive du coup beaucoup plus vite qu'on ne l'aurait voulu, et j'aurais souhaité en avoir plus ! Les luminaires est un récit très dense, très fouillé, très approfondi, avec une histoire en plusieurs niveaux, des personnages tous captivants chacun à leur façon, et tout ça grâce à la très belle plume d'Eleanor Catton, une auteure que je vais définitivement suivre à partir de maintenant !
Je vous conseille la lecture de Les luminaires, vraiment une excellente surprise !
Grâce
à la magie qui coule dans ses veines, la jeune Melke sait se rendre
invisible. Un don partagé par son frère Hantje et qui ferait d'eux des
voleurs hors pair, s'ils n'avaient renoncé cet héritage et refusé de
devenir de véritables "spectres" s'enrichissant grâce à des larcins
faciles. Pourtant, un matin, Hantje a franchi l'interdit. Tandis
qu'il dérobait les trésors des salamandres, cruelles créatures avides
d'or et de pierreries, il s'est fait capturer. En échange de la liberté
de son frère, Melke doit à son tour enfreindre sa promesse et voler pour
le compte des salamandres un collier détenu par les descendants d'un
famille autrefois fière et puissante. Mais ce faisant, elle déchaîne
sur eu une horrible malédiction. Un insupportable dilemme commence
alors pour Melke, tiraillée entre la vie de son frère et celle des gens
qu'elle doit condamner pour le sauver...
J'ai découvert La Voleuse sans Ombre
à sa sortie en 2009, attirée par sa couverture. Autant celle de Milady
ne me font pas souvent rêver, autant celles de Bragelonne sont très
souvent magnifiques. Melke et son frère Hantje sont des spectres. Ils
peuvent devenir invisibles à volonté, ce qui est un atout appréciable
pour des voleurs. Mais même cette faculté n'a pas pu empêcher les
salamandres de repérer Hantje alors qu'il était en train de prendre leur
or. Pour sauver son frère, Melke doit à son tour voler un collier et
leur remettre. Mais ce collier est un talisman indispensable à la
famille à laquelle il appartient et qui est la clé d'une malédiction.
Entre son frère et la famille qu'elle condamne, le choix est dur... La Voleuse sans Ombre
se situe dans un univers où la magie est connue, mais pas plus
appréciée que ça. Dans cette intrigue un peu en huit-clos, chacun des
protagonistes va avoir un petit don particulier. Melke et Hantje peuvent
devenir invisible, Bastian est lié à son chien Endal, sa sœur Liana est
une excellente guérisseuse. Outre ces habilitées particulières, il y a
également d'autres créatures que les humains qui peuplent le pays. Il y a
des Salamandres, des Psaarons, des Lamies, des Griffons...
Ces
quatre personnages principaux (Melke, Hantje, Bastian et Liana) seront
ceux que l'on côtoie le plus, et parmi eux, spécialement Melke et
Bastian. Autant Melke est intéressante et charmante dès le début, autant
Bastian n'est qu'un con. Mais heureusement qu'il évolue ! Au début,
seul sa sœur et son chien (beaucoup plus sympa et intéressant que
l'humain !) arrive à le calmer et à essayer de lui faire entendre
raison. Car on ne peut pas dire qu'il se conduise gentiment ni
civilement avec Melke. Je peux comprendre sa frustration devant la
malédiction, être attaché à la terre de ses ancêtres, vouloir protéger
sa sœur et être en colère contre Melke d'avoir mis les pieds dans le
plat, mais il y a quand même des limites à certains comportements. Les
sentiments décrits et éprouvés par chacun des personnages sont tous
très bien décrits, c'est ce qui fait véritablement le point fort de La Voleuse sans Ombre.
Le dégoût, la colère puis la curiosité de Bastian envers Melke, qui
elle-même passe entre la honte, la peur (pour son frère, face à Bastien
et aux événements), la sollicitude et la force de Liana, la honte
d'Hantje. La Voleuse sans Ombre est un livre qui ne se démarque pas
spécialement dans le domaine de la Fantasy, mais que j'ai pris grand
plaisir à lire. Il se lit vite, très facilement, et je n'ai pas pu m'en
défaire avant d'avoir tournée la dernière page. Car je voulais savoir
comment les personnages allaient s'en tirer, s'ils allaient finalement
surmonter les différents coups du sort et être finalement plus forts que
n'importe quelle malédiction. Emily Gee signe un premier roman
accessible, simple, et efficace. Le rythme est assez lent, mais cela
nous laisse la possibilité de connaître les personnages et de les
comprendre. Pas de scènes d'actions à tout, pas de grands magiciens à
chapeaux, pas d'assassins et de mentors, mais une histoire intéressante,
qui glisse tranquillement jusqu'au point final. Le paysage et les
différentes magies sont bien expliquées mais auraient nécessitées
parfois un peu plus de détails, mais ce n'est pas un gros défaut. Au
contraire, on s'interroge sans cesse, on se pose des questions et on
cherche. Pour un premier roman, c'est vraiment du travail de qualité ! Ne vous attendez pas à quelque chose d'ébouriffant et de renversant en lisant La Voleuse sans Ombre, c'est une histoire sympathique dans un univers intéressant, et j'ai pris plaisir à ma lecture !