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10/05/2019

Pose – Saison 1 (FX)

Fiche technique

Genre : Série dramatique
Création : Ryan Murphy, Brad Falchuk, Steven Canals
Musique : Mac Quayle
Pays d'origine : Etats-Unis
Chaîne d'origine : FX
Nb. de saisons : 1
Nb. d'épisodes : 8
Durée : 58-78 minutes
Diff. Originale : 3 juin 2018 – en production
Officiellement renouvelée pour une saison 2.



Synopsis

Pose s'intéresse à plusieurs segments de la vie new-yorkaise des années 80 : l'émergence du luxe de l'ère Trump, la scène littéraire montante et la ball culture, sous-culture de la communauté LGBT...



06/10/2018

Les fureurs invisibles du cœur, de John Boyne

Les fureurs invisibles du cœur - John Boyne


JC Lattès
22 Août 2018
23.90 €






Cyril Avery n'est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c'est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s'il n'est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d'une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d'un couple dublinois aisé et excentrique par l'entremise d'une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Ballotté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d'où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.

24/01/2017

L'immeuble Christodora, de Tim Murphy

L'immeuble Christodora - Tim Murphy


05 Janvier 2017
Plon
21.90 €







New York. Milly et Jared, couple aisé animé d'ambitions artistiques, habite l'immeuble Christodora, vieux building de Greenwich Village. Les habitants du Christodora mènent une vie de bohèmes bien loin de l'embourgeoisement qui guette peu à peu le quartier.
Leur voisin, Hector, vit seul. Personnage complexe, ce junkie homosexuel portoricain n'est plus que l'ombre du militant flamboyant qu'il a été dans les années quatre-vingt.
Mateo, le fils adoptif de Milly et Jared, est choyé par ses parents qui voient en lui un artiste. Mais le jeune homme, en plein questionnement sur ses origines, se rebelle contre ses parents et la bourgeoisie blanche qu'ils représentent.
Milly, Jared, Hector et Mateo, autant de vies profondément liées d'une manière que personne n'aurait pu prévoir. Dans cette ville en constante évolution, les existences de demain sont hantées par le poids du passé.




Merci à Plon !
Nous sommes à New York, avec Milly et Jared. Couple aisé, ils habitent dans l'immeuble Christodora, un vieux building de Greenwich Village. Dans cet immeuble, la vie bohème lutte contre la bourgeoisie qui envahit peu à peu le quartier. Milly et Jared ont recueilli Mateo, alors qu'il n'avait que 5 ans. Maintenant c'est un adolescent, en lutte contre lui-même, ses parents adoptifs et la bourgeoisie qu'ils représentent. Délaissant une carrière d'artiste et négligeant ses dons, le jeune homme sombre dans la drogue et la colère. Le voisin de Milly et Jared, Hector, est un junkie homosexuel qui n'est plus que l'ombre du militant charismatique qu'il était, luttant pour les droits des personnages atteintes du Sida. A travers les histoires entrelacées de Milly, Jared, Mateo et Hector, L'immeuble Christodora nous plonge dans une histoire sombre, parsemée de morts et de souffrance, mais où pourtant règne toujours une certaine forme d'espoir.
Tim Murphy nous présente un véritable roman de dénonciation, ces vies minées par la drogue et le VIH, oubliés par tous. Mateo est le fils adoptif de deux artistes, né d'une mère touchée par le sida ; Hector était un militant passionné, tombé dans la drogue suite au décès de son compagnon. Deux personnages qui se ressemblent énormément, touchés par le deuil, incapables de résister au pouvoir apaisant de la seringue. Pourtant, ils feront tout pour tenter d'améliorer leur situation, celles de leurs amis, et surtout d'essayer de mieux comprendre le monde qui les entourent.

A travers L'immeuble Christodora, Tim Murphy aborde de nombreux sujets mais le thème fort est celui du Sida et de la vie des homosexuels. Trop souvent, le Sida a été ignoré, les homosexuels rejetés et ignorés... Même maintenant, l'homophobie, l'intolérance et l'incompréhension sont toujours bien présentes, et Tim Murphy entend bien le rappeler. Cet ostracisme a bien trop souvent conduit les homosexuels à dénier leur sexualité, à se cacher, à refuser de faire des tests de dépistage de maladie, juste pour éviter le poids de l'opinion public. Et il est bien temps que cela change ! Même aujourd'hui, en 2017, cet état de fait reste beaucoup trop présent. Quand allons-nous commencer à nous mêler de nos affaires et à ne pas juger une personne sur ses préférences sexuelles ? Quand allons-nous commencer à nous informer, à nous intéresser, à ne pas avoir peur d'un épouvantail ? Le Sida n'est pas une maladie honteuse et qui ne touche que les personnes homosexuelles. L'immeuble Christodora pointe du doigt les défauts de la société, et frappe fort ! De même que Tim Murphy présente le combat pour faire avancer la lutte contre la maladie, et dans cette lutte, le combat des femmes, une minorité dans la minorité. Car, au début, les femmes n'étaient même pas reconnus comme étant capables d'avoir cette maladie. Le Sida était considéré comme une maladie d'homme, et les organismes de santé (souvent menés par des hommes, quelle surprise...) n'étaient pas prêts du tout à voir les spécificités que cette maladie entraîne chez les femmes. Comment lutter lorsqu'on est une minorité au sein d'une minorité ? Toutes les personnes, hommes et femmes, qui ont fait avancer la lutte, qui ont fait progresser les soins, qui ont bousculer les idées reçues... Toutes ces personnes devraient être connues, leur combat ne devrait pas être oubliés. Et aujourd'hui, le combat n'est pas fini. Les fausses idées et les préjugés sont toujours là, eux aussi progressent, et avec l'arrivée d'un certain Trump au pouvoir et sa volonté de changer le système de soin aux États-Unis, j'ai peur qu'il n'y ait un fort recul dans les progrès effectués ces dernières années... L'accès au soin devrait être un droit pour tous, peu importe sa couleur de peau, son sexe, que l'on soit riche ou pauvre, issu d'une majorité ou d'une minorité. Si on commence à ouvrir les yeux, à se rassembler, à lutter ensemble, collectivement, ce sera déjà un grand pas en avant.
L'immeuble Christodora nous parle du Sida, des homosexuels, mais également de comment on peut faire sa place dans le monde et comment appréhender la vie, non seulement de notre point de vue mais aussi de celui des personnes qui nous entourent. Chaque personnage est touchant et criant de vérité, nous ne pouvons qu'être émus ! J'ai été particulièrement frappée par Mateo, qui doit non seulement se débattre avec les attentes de ses parents adoptifs et de la société, savoir d'où il vient, dans un monde qui change. Son chemin ne sera pas facile, il tombe souvent, mais il va apprendre et se relever. Sans conteste le personnage que j'ai préféré !
Si vous souhaitez continuer dans la lecture de ces thèmes, je ne peux que vous conseiller Positive de Paige Rawl et N'essuie jamais de larmes sans gants de Jonas Gardell.
L'immeuble Christodora est un roman à lire absolument !

04/12/2016

Positive, de Paige Rawl

Positive - Paige Rawl


26 Octobre 2016
Hachette
17 €



Paige Rawl est une adolescente rayonnante. Pom-pom girl, footballeuse, excellente élève, tout semble lui réussir.
Jusqu'au jour où elle révèle son secret à sa meilleure amie : elle est séropositive, sa mère lui a transmis le HIV. Dans les heures qui suivent, le harcèlement commence. Ses camarades laissent des mots cruels dans son casier. Ils chuchotent sur son passage. Paige ne s'est jamais sentie aussi seule. Pour la première fois, elle ne sourit plus.
Cela aurait pu être la fin de son histoire. Mais cela en était le début.



Merci à Hachette !
Paige Rawl est une adolescente que rien ne distingue des autres, à priori. Elle est belle, rayonnante, bonne élève et pom-pom girl. Seulement voilà, elle est séropositive depuis sa naissance, sa mère lui ayant transmis le VIH in-utéro. Lorsqu'elle révèle sa condition à sa meilleure amie, le harcèlement commence. Peu de personnes prennent la peine de discuter de cela avec elle, les enseignants ne la protègent pas de ses camarades, et l'administration va jusqu'à lui demander de cacher et dénier le fait qu'elle est séropositive. Belle mentalité, bravo !
Dans Positive, Paige raconte comment s'est passé le début de sa vie, avec les visites fréquentes à l'hôpital et les prises de médicaments, puis le harcèlement scolaire dont elle a été victime et comment elle a réussi à dépasser la dépression occasionnée. Avec ce texte, on s'aperçoit que le Sida est encore très mal connu et qu'il peut entraîner beaucoup de réactions, la plupart suscitée par la peur et l'ignorance. Car si une personne est séropositive, cela ne signifie pas qu'elle a le Sida. Le VIH est un rétrovirus responsable du Sida, qui est le dernier stade de l'infection. Il existe des traitements luttant contre le VIH et qui permet de retarder l'apparition du Sida, un traitement pris par Paige.
Positive est un livre qui m'a profondément ému, tout comme l'avait fait N'essuie jamais de larmes sans gants, un livre traitant également du Sida. Malgré les avancées et les études menées sur cette maladie, on se rend vite compte que les mentalités n'ont guère évoluées malheureusement... Il y a plus de prévention, d'explication, mais cela ne suffit pas apparemment ! Car malgré tous les efforts déployés, l'ignorance et la peur reste seul maître lorsqu'on en arrive à cette maladie. Le fait que de jeunes adolescents soit aussi mauvais vis-à-vis d'une personne atteinte de cette maladie n'est pas excusable, mais cela l'est encore moins lorsque des adultes réagissent pareils que des ados. Non seulement les adultes sont censés montrer l'exemple, se renseigner, informer et soutenir, mais dans le cas de Paige ils se sont comportés de la manière inverse. Pas tous les adultes, heureusement, mais une grande majorité. Ce qui fait froid dans le dos, et ne permet pas d'être confiance en notre entourage... Comment peut-on espérer qu'une femme gère à la fois une maladie très lourde mais aussi les réactions incroyablement mauvaises de son entourage ?
Positive va aborder le sujet de la maladie, de l'incompréhension, du harcèlement, du rejet, mais heureusement pour Paige, il y a quand même du bonheur. Non seulement grâce au soutien de sa mère, mais aussi grâce à certaines personnes ouvertes d'esprit et bien informés qui vont l'aider tout au long de son chemin.
Je dois avouer que j'ai eu très souvent les larmes aux yeux au cours de ma lecture, et malgré le fait que je sois au courant de la petitesse d'esprit des gens, les réactions de certaines personnes qu'elle rencontre m'a littéralement écœurée. Hou hou, les gens, ON EST EN 2016 ! On est censés être UN PEU ouvert et tolérant, on n'est plus au Moyen-Âge ! Je vous jure, il y a des baffes qui se perdent...
Témoignage, autobiographie, Positive est un livre à mettre dans toutes les mains, que ce soit celles des adultes ou des adolescents, et surtout un livre que j'aimerais voir dans les listes de lecture des établissements scolaires !
Un livre bouleversant que je recommande absolument !



Chronique en + : l'avis de Un Monde Livresque et de Bettie Rose Books !








Challenge 50 romans en 2016

21/10/2016

N'essuie jamais de larmes sans gants, de Jonas Gardell

N'essuie jamais de larmes sans gants - Jonas Gardell


07 Septembre 2016
Gaia
24€



1982. Rasmus vient d'avoir son bac et quitte la Suède profonde pour la capitale. À Stockholm, il va pouvoir être enfin lui-même. Loin de ceux qui le traitent de sale pédé.
Benjamin est Témoin de Jéhovah et vit dans le prosélytisme et les préceptes religieux inculqués par ses parents. Sa conviction vacille le jour où il frappe à la porte d'un homme qui l'accueille chaleureusement, et lui lance : « Tu le sais, au moins, que tu es homosexuel ? ».
Un témoignage unique sur les années sida, un roman bouleversant.




Merci à Gaïa !
N'essuie jamais de larmes sans gants se déroule dans les années 1980, en Suède. Nous allons suivre principalement deux personnages : il y a d'abord Rasmus. Une fois son bac en poche, il décide de quitter son petit village perdu pour rejoindre Stockholm et être lui-même, et suivre les choix de son cœur. Loin des personnes qui le traitaient de « sale pédé », Rasmus va pouvoir embraser sa nature profonde, libérer sa nature d'homosexuel et trouver un groupe d'ami qui l'accepte. De son côté, Benjamin a été élevé dans le culte des Témoins de Jéhovah et est parfaitement heureux de son sort. Il aime être avec sa famille, aller de portes en portes pour tenter d'attirer davantage de personnes dans sa culture. Mais un beau jour, alors qu'il démarchait un homme, celui-ci lui pose une simple question : « Sait-tu que tu es homosexuel ? ». Une simple phrase, mais qui va tourner et tourner, l'entrainant sur un chemin qu'il n'avait jamais imaginé.
Dès le début, N'essuie jamais de larmes sans gants m'attirait énormément. Tout d'abord pour la couverture, que je trouve vraiment magnifique. Mais aussi pour l'histoire et pour l'époque. Les débuts du SIDA ne sont pas encore assez connus, malgré tout ce qu'on a déjà appris. Le fait de voir comment les gens se battent pour leur sexualité, d'avoir les mêmes droits, la même vie... puis l'arrivée de la maladie et tout ce que cela entraine. La médecine et la mentalité ont beau avoir changés et évolués, il reste énormément de progrès à faire à notre époque !
Jonas Gardell nous interpelle, surtout grâce à un récit magnifiquement construit, très fort et très brutal, mais surtout grâce à son écriture captivante. Il sait manier à la fois les moments de douleur, de tristesse, tout en nous montrant les moments plus légers et humoristique. Très poétique, on ne peut que s'intéresser, se passionner et se prendre d'affection pour tous ces personnages. N'essuie jamais de larmes sans gants nous montre l'injustice, le chagrin, la peur, la maladie... Très finement décrit, j'ai eu le cœur serré du début à la fin.
C'est à la fois beau et atroce : N'essuie jamais de larmes sans gants est une lecture que je conseille absolument !








Challenge 50 romans en 2016