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29/05/2019

Les sautes d'humour de Jane Austen, de Dominique Enright

Les sautes d'humour de Jane Austen - Dominique Enright




Payot
01 Octobre 2014
12.00 €







Jane Austen (1775-1817) se considérait comme une auteure comique.
C'est son humour, allié à un solide bon sens, qui lui a permis de si bien décrire la nature humaine en général, même réduite à la gentry anglaise du début du XIXe siècle dans de jolis décors de maisons de campagne. C'est lui encore qui, sous couvert de belles histoires d'amour, explique que ses livres continuent d'être autant lus et qu'ils aient souvent été adaptés à l'écran.
Tirées de ses romans autant que de sa correspondance, les sautes d'humour de Jane Austen nous apprennent beaucoup sur cette célibataire espiègle et discrète qui ne cherchait pas la célébrité. Mais surtout, elles nous expliquent comment gouverner notre vie en conciliant raison et sentiments avec le sourire. Car plus que de bals et de modes, de livres et de lectures, il est question ici de mariages et de vanités, d'amitiés précieuses et de relations encombrantes.




08/04/2019

Changer le monde, ça tient qu'à nous... et tout le monde s'en fout, de Lexa

Changer le monde, ça tient qu'à nous... et tout le monde s'en fout ! - Lexa




First
11 Octobre 2018
14.95 €







Entre coups de gueule et idées lumineuses, Lexa nous livre autant de problèmes que de solutions - parce que la clitophobie, c'est pas compliqué à soigner, parce que la déforestation, c'est un piège à cons, parce que les êtres humains se font toujours la guerre, parce que ton corps n'est pas forcément carnivore, parce qu'on surconsomme et qu'on pollue, qu'on le sait très bien mais qu'on s'arrête pas pour autant...
Et tout le monde s'en fout.
Pourtant, si on décide qu'il y en marre et qu'on se motive à sortir de notre canap', y a moyen de faire bouger les choses !

22/07/2016

John et Dave, Tome 1, de David Wong

John et Dave, Tome 1
John meurt à la fin

David Wong





Lui, c'est David Wong. Son meilleur pote s'appelle John. Fans de ciné, ils bossent dans un vidéoclub minable et, à leurs heures perdues, règlent des "situations inhabituelles". C'est lors d'un concert qu'ils rencontrent le Jamaïcain : un énergumène passablement inquiétant qui fait essayer à John la sauce soja, une drogue aux effets radicaux. L'histoire se termine à l'hôpital, et la police ne tarde pas à s'en mêler : il semblerait en effet que tous ceux qui ont pris ce soir-là la drogue du Jamaïcain soient morts ou aient disparu.
On aimerait vous raconter la suite mais on n'est pas tarés, nous. Disons qu'il sera notamment question d'une chienne extralucide, d'un téléphone-hot-dog, d'une balle qui aurait dû tuer mais en fait non, de monstres à faire passer Lovecraft pour un boy-scout atrophié du cortex, d'une conférence apocalyptique sur le paranormal à Las Vegas, d'une télé qui vous regarde et de tout un tas de rencontres non euclidiennes - avec l'apocalypse en potentielle toile de fond.



Décidément, une autre bonne lecture chez Super 8 et 10/18 !
David Wong, notre narrateur et auteur du livre, est un personnage pour le moins inhabituel. Pourtant, son histoire commence tout à fait normalement : avec John, son meilleur ami, ils travaillent dans un vidéoclub. Jusqu'au jour où, à une fête, ils rencontrent un Jamaïcain. Un homme très étrange, qui fait essayer à John une drogue : la sauce soja, aux effets pour le moins radicaux. A l'hôpital, la police leur apprend que tous ceux qui ont pris de cette drogue ce soir-là sont soit morts, soit disparus... David et John vont se lancer dans une enquête visant à comprendre ce qui leur arrive, quelle est cette drogue, et surtout à régler toutes les situations bizarres se présentant à eux !

Super 8 publie décidément de très bons titres – tout du moins ce que j'en ai lu jusqu'à présent ! – et John meurt à la fin ne déroge pas à la règle. David Wong va nous parler drogue, d'une chienne extralucide, d'un téléphone hot-dog, conférence sur la fin du monde, monstres et autres aliens...
En commençant ma chronique, je ne savais pas trop où j'allais : vais-je pouvoir parler clairement de ce livre déjanté et loufoque ? On peut dire que dès le début David Wong frappe fort ! Où va-t-on, comment tout cela va-t-il finir : John va-t-il vraiment mourir, la sauce soja existe-t-elle vraiment, que ce sont ces monstres, et qui est vraiment le Jamaïcain ? John meurt à la fin est un roman complexe, intéressants, avec de nombreux aller et retour dans le temps, et surtout beaucoup de mystères ! C'est un livre complètement détraqué, qui risque de ne pas plaire à tout le monde, mais qui a rudement bien marché avec moi ! Très original, parfois horrifique, mais toujours avec un sourire au bout des lèvres, que ce soit un rire nerveux ou un rire franc, on ne peut pas dire qu'on reste indifférent !
Il est vraiment difficile de résumer ou décrire ce livre, mais je peux dire en tout cas que je ne regrette absolument pas de l'avoir lu, John meurt à la fin est un mélange agréable de plusieurs genres, avec des personnages hauts en couleurs, un récit mené tambour battant, bref une réussite !
Qu'attendez-vous pour prendre un peu de sauce soja ?



- Est-ce que parfois, quand vous allez dans la salle de bains la nuit, ce que vous apercevez dans le miroir n'est pas votre reflet ?
Quand vous allumez la lumière tout est absolument normal, mais pendant une demi-seconde, quand vous sortez de la pièce par exemple, vous voyez du coin de l'œil que ce n'est pas vous dans le miroir.
Ou peut-être que c'est vous, mais légèrement changé ? Et ce qui vous regarde est quelque chose de complètement différent ? Une chose pas vraiment humaine ?


John et Dave, Tome 1 : John meurt à la fin
John et Dave, Tome 2 : Ce livre est plein d'araignées



Chronique en + : l'avis de Léa TouchBook !

02/02/2016

Oh la vache !, de David Duchovny

Oh la vache !

David Duchovny


Vous connaissez Emma Bovary ? Voici sa cousine américaine, une adorable petite vache au destin tout aussi romanesque.
Pour Elsie Bovary, le bonheur a toujours été dans le pré – jusqu'au jour où elle comprend qu'elle est vouée à finir en steak haché. Flanquée de deux complices, Shlomo le cochon converti au judaïsme et Tom le dindon qui voulait voir Istanbul, Elsie, déterminée à éviter l'abattoir, se lance dans un rocambolesque projet de Grande Évasion.



David Duchovny est principalement connu pour son rôle de Fox Mulder dans la série TV X-Files. J'avoue que c'est une série que je n'ai jamais regardée, mais j'ai été intriguée par ce livre.
Oh la vache ! nous raconte l'histoire d'Elsie Bovary, une petite vache tout ce qu'il y a de plus normale. Elle accepte sa vie, son destin, jusqu'au jour où elle voit à la télévision le destin véritable des vaches. Avoir des veaux ? OK. Se faire traire ? OK. Mais se faire tuer et se faire changer en steak haché ? Pas possible ! Elle décide donc de s'évader et d'aller jusqu'à un endroit où les vaches ne sont pas obligées de subir ce destin. Accompagnée de deux complices, Shlomo le cochon et Tom le dindon, Elsie se fait la belle et va voir du pays.
Si je me suis intéressée à Oh la vache !, ce n'est pas à cause de David Duchovny (ne le connaissant pas vraiment, je n'avais même pas tiltée à son nom), mais parce que le résumé nous laissait apercevoir ce qui pouvait être une histoire romanesque, enlevée et assez abracadabrante.
De ce point de vue, Oh la vache ! tient parfaitement ses promesses. C'est un petit livre léger, avec de l'humour et des scènes relevées. Cependant, j'avoue ne pas avoir pris autant plaisir à cette lecture que je l'espérais au départ. C'est frais et léger, certes, il y a également une certaine critique de la société derrière (notamment sur la consommation des hommes sur leur environnement), mais j'ai trouvé la forme assez lourde et le style pas spécialement original... Le fond de l'histoire est vraiment intéressant : cette critique de la société est parfaitement justifiée et c'est une cause qui mérite toujours qu'on la défende, mais le niveau d'écriture n'est pas suffisant (pour moi) pour rendre l'histoire intéressante du début à la fin. Oh la vache ! se lit vraiment vite et avec plaisir, mais c'est de mon côté un livre que je n'ai pas l'intention d'acheter en format papier et que j'oublierais probablement assez vite.
Donc, une lecture en demi-teinte pour ma part : agréable, divertissante, avec un message social fort, mais avec beaucoup de faiblesses, notamment sur le style d'écriture et la manière de raconter.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !





Challenge : 50 romans en 2016

16/01/2016

Qu'il est bon d'être mauvais, de l'Odieux Connard

Qu'il est bon d'être mauvais

Odieux Connard




« Qu'il est bon d'être mauvais ». C'est le credo de l'Odieux Connard dont le blog compte déjà près de 4 millions de lecteurs.
Dans cet ouvrage, il persiste à signer des spoilers de films, tels Twilight en deux minutes, mais il s'interroge aussi sur des questions beaucoup plus pratiques : Comment parler le jeune ? Comment survivre au monde hostile d'une grande surface ? Faut-il coucher le premier soir ?
Ce livre est composé aux deux tiers de textes totalement inédits et d'articles cultes du blog.



Je connais l'Odieux Connard depuis quelques temps maintenant, grâce à son blog que je trouve parfaitement jouissif. Alors quand j'ai vu qu'il sortait un livre, je l'ai mis tout au haut de ma Wish-List. On peut aussi ajouter à ça la chronique plus que tentante de mon Bouchon préféré !
Sur le blog de l'Odieux, je suis particulièrement intéressée par les critiques (si acerbe) des films : plusieurs sagas (Batman, Terminator, Twilight...) sont ainsi résumées, il n'hésite pas à souligner et à pointer les grosses ficelles des blockbusters. Ce sont souvent des films que j'apprécie, mais la façon de les présenter est juste à mourir de rire ! Car il est vrai qu'un bon nombre de films reprennent les mêmes codes, ou utilisent des rebondissements plus gros qu'un Kraken déchainé. Qu'il est bon d'être mauvais regroupe donc certaines de ces critiques de films sous la forme de mini spoilers. Autant dire une des parties du livre que j'ai préféré !
Mais Qu'il est bon d'être mauvais ne se résume pas aux films ! Il y a également des parties sur l'enseignement (les profs, le bac, la salle de perm etc), sur les relations (faut-il coucher dès le premier soir, sur le harcèlement, la St Valentin ou la drague), sur la vie quotidienne (le train, les chats et les yorkshires, les nœuds de cravate) et sur la culture générale (la photo, les livres, comment devenir une blogueuse mode...). Qu'il est bon d'être mauvais se révèle être un petit livre très complet !
Je l'ai dévoré en une journée, lorsque j'étais dans les transports pour aller et revenir du boulot. Et je dois avouer que j'ai surpris plus d'un regard surpris et dubitatif sur moi lors de certains ricanements : « Juste Ciel, cette manante ne sait-elle donc point qu'elle est dans le RER ? Que nous sommes à Paris, où il ne fait bon ni rire ni sourire ? ». Mais baste, il est difficile de résister à l'Odieux Connard, sauf si évidement vous n'êtes pas réceptif à ce genre d'humour. Car clairement il faut être adapte de l'ironie et du second degré ! Ca a très bien marché pour moi, et j'en redemande ! Heureusement qu'une fois le livre fini il reste le blog, qui j'espère continuera d'être aussi bon et bien alimenté !
Mention spéciale à la page Facebook de Sauron, qui m'a valu une bonne crise de fou rire. Merci Odieux ! C'est peut-être un Connard, et un Odieux, mais il n'y en a pas deux comme lui !
Je ne peux que vous recommander l'Odieux Connard, son blog et son livre !



Il faut en effet rappeler que Satan lui-même a vendu toutes ses actions SNCF
reconnaissant qu'il était, je cite : « Cruel, mais faudrait voir à pas déconner ».



Sauron : Cher journal. Aujourd'hui, j'ai été une bonne tour et je suis resté immobile. Vivement demain pour une autre grande journée.
Orque 2413 : J'vous sens déprimé patron.



Chronique en + : l'avis de Smells Like Rock !

01/01/2016

Quelqu'un pour qui trembler, de Gilles Legardinier

Quelqu'un pour qui trembler

Gilles Legardinier



Peut-on être un père quand on arrive vingt ans après ? Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde.
Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent. Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu. Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ?
Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route.



Un livre de Gilles Legardinier est toujours un événement que j'attends avec impatience, qu'on se le dise !
Thomas est médecin et vit dans un petit village perdu en Inde, dans le cadre d'une mission humanitaire. Parfaitement heureux et satisfait de son sort, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'une ancienne petite-amie a eu une fille de lui : Emma, âgée d'une vingtaine d'années. Il décide alors de revenir en France, espérant faire partie de la vie de sa fille mais ne savant pas comment s'y prendre pour la contacter. Comment devient-on père 20 ans après ? Comment peut-on se présenter ? Sait-elle qu'il existe ?
Bien décidé à se rapprocher de sa fille, il va accepter un poste de directeur pour un foyer de personnes âgées. Un institut pas vraiment comme les autres, sachant qu'il n'abrite que cinq pensionnaires, avec chacun leurs manies et leurs caractères ! Pour encadrer ce beau monde, il y a seulement une infirmière, Pauline. Mais malgré toute son envie de se faire connaitre de sa fille et de s'impliquer dans sa vie, il n'ose pas se présenter à elle. Alors, il va veiller sur elle, mais de loin. Il va la suivre, la protéger, faire tout pour rendre sa vie plus facile, mais sans jamais se présenter. Il ne va non plus chercher à revoir son ancienne petite-amie et à lui annoncer son retour.
Autant dire que quand j'ai commencé Quelqu'un pour qui trembler, j'étais impatiente de voir arriver la rencontre entre le père et la fille, voir quelle relation aller se développer entre eux... Du coup, le fait qu'elle ne sache que Thomas soit son père, qu'il y ait une relation à sens unique entre ces deux personnages m'a un peu déstabilisé. Ça m'a même semblé un peu malsain : quelle fille aimerait se faire suivre et stalker par un homme plus âgé ? Certes, Thomas n'a que de bonnes intentions et Emma est sa fille, mais n'empêche... Mais ce détail est bien le seuil qui m'ait dérangé durant ma lecture ! Une fois dépassé, je me suis plongé dans Quelqu'un pour qui trembler avec autant de plaisir que pour les autres.
Pour l'ambiance et l'atmosphère, il va se rapprocher un peu de Complètement cramé !, avec un certain désenchantement et pessimisme, heureusement contrebalancé par une bonne dose d'humour ! J'ai particulièrement aimé Pauline et ses plans foireux pour obliger Thomas à se rapprocher de sa fille, mais surtout j'ai apprécié les résidents de la maison de retraite ! Le Colonel, Jean-Michel, Hélène, Françoise, Chantal... Ils sont tellement vivants et réalistes, tellement attachants que j'avais bien envie d'aller travailler avec eux, moi aussi !
Alors, Quelqu'un pour qui trembler, après un début un peu hasardeux, s'est révélé une lecture tout aussi touchante et bourré d'humour que les livres précédents de Gilles Legardinier ! Un auteur que je n'ai de cesse de recommander, pour ses livres mais surtout pour sa personnalité. Un auteur et une personne adorable, n'hésitez pas à aller à sa rencontre et à lire ses livres !



Mais qui décide de ce que nous affrontons ?
Qui a le pouvoir d'espacer les épreuves ?
Qui peut nous épargner l'irréparable ?



Chronique en + : l'avis de L'Ivre de Rêves !

07/06/2015

Les Annales du Disque-Monde, Tome 1, de Terry Pratchett

Les Annales du Disque-Monde, Tome 1
La Huitième Couleur


Terry Pratchett


Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde se balade à dos de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace de la Grande Tortue...Oui, c'est le Disque-monde...
Les habitants de la cité d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Patricien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse et qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Rebord du Disque.
Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste...



J'ai découvert les premiers tomes des Annales du Disque-Monde lorsque j'étais au collège, et je me suis décidée à m'y replonger, car j'en gardais assez peu de souvenirs et je voulais me refaire mon opinion, au moins sur le début de cette saga. Car après tout, Terry Pratchett est quand même un des monuments de la Fantasy !
Le Disque-Monde est plat, soutenu par quatre éléphants (Bérilia, Tubul, Ti-Phon l'Immense et Jérakine), posés sur la carapace d'une gigantesque tortue, A'Tuin, qui navigue dans le cosmos.

Dans La Huitième Couleur, premier volume de la saga, on voit Deuxfleurs (un touriste !!), accompagné de son Bagage Magique, débarquer à Ankh-Morpork. Il va avoir pour guide le magicien raté Rincevent. Les deux compères vont se lancer dans l'aventure, accumulant bourdes, péripéties et rencontres. Leur épopée va attirer de nombreuses curiosités, que ce soit par ceux qu'ils rencontrent, comme Hrun le barbare, les dragonniers, et autres créatures, mais surtout par des « divinités » comme la Dame ou le Destin, mais surtout par la Mort, qui semble avoir un grand intérêt pour Rincevent.
La Huitième Couleur n'est sans doute pas le meilleur tome des Annales du Disque-Monde, étant donné qu'il sert principalement à planter l'intrigue, présenter les nombreux personnages, mais surtout à décrire cet univers riche et complexe. Terry Pratchett montre bien qu'il a l'intention de faire des Annales du Disque-Monde une série fantasy très parodique, burlesque, souvent absurde, avec des personnages hauts en couleurs et typiques, que ce soit le touriste qui prend trop des photos et se fourre dans des situations périlleuses par curiosité, le mage incapable qui dispose pourtant d'un atout magique redoutable, ou une brute qui n'est pas sans rappeler Conan. A côté de ces personnages principaux dont je me réserve l'opinion définitive (car Deuxfleurs a parfois tendance à m'agacer et Rincevent qui ne m'interpelle pas plus que ça pour l'instant), j'ai surtout été très intéressée par le Bagage, un coffre en bois spécial avec pleins de petites pattes, dont l'intérieur est vraiment intéressant et magique, et qui a surtout sa volonté, une manie de mordre ceux qui le dérangent et une grande fidélité à son maître. L'autre personnage que j'apprécie beaucoup dès ce premier tome est – bien sûr – la Mort !
Représenté comme un squelette de haute taille, une voix caverneuse, avec une faux et une épée, il est invisible pour tous ceux qui refusent de voir sa présence ou qui ne croit pas en lui. Il peut donc être vu par des êtres comme les défunts, mais aussi par les mages, les sorcières et les chats. Il fait quelques apparitions dans La Huitième Couleur, des apparitions que j'aurais voulue voir plus nombreuses et que j'ai adorée !
Pour établir un parallèle (un avis que tous ne partageront sans doute pas), j'ai, pendant ma lecture, souvent rapproché Terry Pratchett de Jasper Fforde, qui a sans doute été très influencé par lui.
Un monde intéressant, complexe, mais surtout avec des personnages intéressants, dans des situations loufoques, bizarres, bref un monde et une écriture complètement déjantée ! Si ce premier tome des Annales du Disque-Monde n'est pas un coup de cœur, j'ai pris plaisir et intérêt à la lecture, et je pense pouvoir dire sans me tromper que je vais me replonger très prochainement dans la suite !



Les Annales du Disque-Monde, tome 01 : La Huitième Couleur
Les Annales du Disque-Monde, tome 02 : Le Huitième Sortilège
Les Annales du Disque-Monde, tome 03 : La Huitième Fille
Les Annales du Disque-Monde, tome 04 : Mortimer
Les Annales du Disque-Monde, tome 05 : Sourcellerie
Les Annales du Disque-Monde, tome 06 : Trois soeurcières
Les Annales du Disque-Monde, tome 07 : Pyramides
Les Annales du Disque-Monde, tome 08 : Au guet !
Les Annales du Disque-Monde, tome 09 : Éric
Les Annales du Disque-Monde, tome 10 : Les Zinzins d'Olive-Oued
Les Annales du Disque-Monde, tome 11 : Le Faucheur
Les Annales du Disque-Monde, tome 12 : Mécomptes de fées
Les Annales du Disque-Monde, tome 13 : Les Petits Dieux
Les Annales du Disque-Monde, tome 14 : Nobliaux et sorcières
Les Annales du Disque-Monde, tome 15 : Le Guet des orfèvres
Les Annales du Disque-Monde, tome 16 : Accros du roc
Les Annales du Disque-Monde, tome 17 : Les Tribulations d'un mage en Aurient
Les Annales du Disque-Monde, tome 18 : Masquarade
Les Annales du Disque-Monde, tome 19 : Pieds d'argile
Les Annales du Disque-Monde, tome 20 : Le Père Porcher
Les Annales du Disque-Monde, tome 21 : Va-t-en-guerre
Les Annales du Disque-Monde, tome 22 : Le Dernier Continent
Les Annales du Disque-Monde, tome 23 : Le Dernier Héros
Les Annales du Disque-Monde, tome 24 : Carpe Jugulum
Les Annales du Disque-Monde, tome 25 : Le Cinquième Éléphant
Les Annales du Disque-Monde, tome 26 : La Vérité
Les Annales du Disque-Monde, tome 27 : Procrastination
Les Annales du Disque-Monde, tome 28 : Ronde de Nuit
Les Annales du Disque-Monde, tome 29 : Le Régiment monstrueux
Les Annales du Disque-Monde, tome 30 : Timbré
Les Annales du Disque-Monde, tome 31 : Jeu de nains
Les Annales du Disque-Monde, tome 32 : Monnayé
Les Annales du Disque-Monde, tome 33 : Allez les mages !
Les Annales du Disque-Monde, tome 34 : Coup de tabac





RIP Sir Terry Pratchett....



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28/10/2014

Ça peut pas rater !, Gilles Legardinier

Ça peut pas rater !

Gilles Legardinier





- J'en ai ras le bol des mecs ! Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. A présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. A partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.



Quand on annonce un nouveau Gilles Legardinier, je ne peux absolument pas résister et j'en saute de joie. Dès sa sortie (ou presque), je me suis ruée sur ce petit dernier.
Marie coule une relation paisible avec Hugues, et le seul nuage dans sa vie est qu'elle aimerait se caser plus sérieusement avec lui, parler mariage et enfants. Mais un jour, il va lui annoncer froidement qu'il a quelqu'un d'autre et qu'il faudrait qu'elle débarrasse le plancher le plus vite possible.
Je pense que toute personne a eu au moins une fois dans sa vie ce bouleversement, à cause d'une rupture, d'un rejet, ou tout autre chagrin amoureux... Marie, elle, va réagir de manière très explosive. Elle va bien sûr être anéantie, mais surtout très désireuse de se venger. Et elle va souvent mettre sa vengeance à exécution, ce qui va la conduire souvent dans des situations hautement improbables ! Mais surtout, le fait de s'être fait larguer va lui donner l'envie de ne plus se laisser faire, que ce soit dans sa vie privée ou professionnel. Grâce à ça, elle va devenir la personne qui va attirer les plaintes de ses collègues, devenir leur porte-parole face aux chefs pourris.
Gilles Legardinier, comme à son habitude, m'a fait à la fois rire et pleurer. Même si son précédent, Et soudain tout change, reste mon préféré car il m'a énormément touchée, beaucoup plus que les autres, Ça peut pas rater est en haut de la liste de mes Legardinier préféré ! J'ai ri, notamment parce que les situations loufoques s'enchaînent (vol de chat, costume de lapin, les expressions bigarrés de Marie...), mais j'ai aussi eu les larmes aux yeux, et pas seulement de rire. Parce Gilles Legardinier a cette qualité de nous faire ressortir toutes ces émotions du quotidien en les décrivant avec tellement de justesse qu'on ne peut pas s'empêcher d'être ému. Une nouvelle fois, je me suis beaucoup identifiée à Marie et aux situations qu'elle vivait.
Il part d'une petite histoire qui parait tout à fait banale, pour en faire un beau récit de vie. Il y a Marie, son travail dans une entreprise de matelas, sa maman qui décline peu à peu, Mr Alberto le concierge de l'immeuble, sa meilleure amie Emilie qui travaille dans la même entreprise qu'elle, et toutes ces personnes travaillant également dans l'entreprise qui finissent par former une famille... On rencontre des personnes que l'on pourrait croiser au quotidien, dans notre vie, des personnages que l'on croirait réel ! Gilles Legardinier nous transmet leurs émotions, leurs vies, de façon très touchante et très juste, sans sombrer dans l'excès. Certaines situations vécus par Marie sont parfois très loufoques, mais des choses que j'aimerais parfois avoir le courage de faire (comme de pourrir une soirée à son ex !).
Ça peut pas rater se révèle un pari réussi une nouvelle fois, confirmant que Gilles Legardinier est décidément très fort ! Il nous livre ici une histoire à la fois drôle, légère, humoristique, émouvante et captivante. C'est un vrai bol d'air dans cette rentrée littéraire 2014, que je trouve bien sombre au niveau des histoires abordées (ou alors c'est juste moi qui ait lu que des livres intéressants mais parfois un peu déprimants...). Et puis, une autre qualité indéniable, Gilles Legardinier fait partie de ces auteurs plus qu'adorables que je suis ravie de rencontre. J'ai eu l'occasion de le voir à Paris, et maintenant il me reconnait même, à force de me voir (non, je vous jure, je ne harcèle pas mes écrivains préférés !). Donc si vous avez un jour l'occasion de lire cet auteur, et la chance de le rencontrer, foncez !!
Un excellent moment de lecture !



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14/05/2014

Demain j'arrête !, de Gilles Legardinier

Demain j'arrête !


Gilles Legardinier







Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier...
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret.
Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?


Après avoir lu son thriller Nous étions les hommes, je me suis intéressée aux comédies écrites par Gilles Legardinier, avec Demain j'arrête ! et Complètement cramé. Je me suis donc arrêtée d'abord sur Demain j'arrête ! et ce qui m'a fait pencher en sa faveur est sa couverture (j'adore ce chat avec un bonnet péruvien !), mais surtout le résumé et la question : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Cette question va être posée à Julie au cours d'une soirée, ce qui va être l'occasion de découvrir sa rencontre avec un de ses nouveaux voisins : Ricardo Patatras. Elle va tout faire pour le connaître, prendre des risques, faire tout ce qui est possible pour qu'il s'intéresse à elle.
Julie est une jeune femme avec parfois un petit grain de folie, mais surtout très humaine : ses qualités, ses défauts, ses complexes, et sa façon de réagir au monde qui l'entoure. Célibataire depuis peu, travaillant dans une banque par nécessité, elle retrouve sa joie de vivre avec ses amis et son entourage. Son nouveau voisin va lui faire faire des choses qu'elle n'aurait jamais imaginées, redonnant un petit goût piquant à sa vie. Qui est-il ? Est-il amoureux d'elle ? Mais aussi, que lui cache-t-il ?
Grâce au déclic de cette rencontre, Julie va évoluer, se rendre compte qu'on oublie un bon nombre de choses importantes au cours de sa vie. Ce qui est réellement important est l'équilibre de la personne, ce qui peut tenir à un boulot qu'on aime ou pas, l'amour de son entourage, les liens que l'on tisse avec ses proches, le partage... Julie est pétillante est agréable à suivre, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste (avec Xavier, mon préféré !). Ce sont des personnes que l'on peut croiser tous les jours dans la rue, voisins, amis, familles, tous merveilleusement bien décrits !
Rempli de gags, de situations cocasses, tendres et émouvantes, Demain j'arrête ! est un livre où on se sent bien, où la vie est belle, et où les méchants ne gagnent pas, où l'amitié permet de surmonter des montagnes (ou d'aider à passer des portes trop petites !).
Une histoire simple, mais que Gilles Legardinier rend jubilatoire, plaisante, rempli d'humour, bref c'est un gros coup de cœur pour ce roman. Demain j'arrête ! est un pur moment de bonheur, du plaisir en barre ! Un livre plus qu'excellent pour se changer les idées et avoir la pêche.
Une comédie agréable, je ne peux que vous la recommander avec enthousiasme (et n'hésitez pas à aller dire bonjour à Gilles Legardinier, un auteur super-sympa) !



- Dis-moi, Julie, c'est quoi le truc le plus idiot que tu aies fait dans ta vie ?


Ce matin-là, j'ai découvert une des sept vérités fondamentales qui commandent l'univers :
le bonnet péruvien ne va à personne.




P.S : Ne laissez pas les chats vous convaincre que
les bonnets péruviens vous vont bien.


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