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14/05/2016

Tout n'est pas perdu, de Wendy Walker

Tout n'est pas perdu

Wendy Walker





Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants.
Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d'effacer le souvenir d'une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l'a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d'Alan, tous lui confient leurs pensées les plus intimes, laissent tomber leur masque en faisant apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles.
Parmi eux, Charlotte, la mère de Jenny, et Tom, son père, obsédé par la volonté de retrouver le mystérieux agresseur.



Merci à Sonatine !
Jenny Kramer est une jeune fille de 15 ans, sans histoire et sans problème particulier. Jusqu'à cette malheureuse soirée, où elle se fait violer de manière extrêmement brutale. Pour l'aider à dépasser ses traumatismes, les médecins ont appliqués sur elle un traitement effaçant de sa mémoire cette agression. Il est peut-être bénéfique d'oublier certains événements, mais à quels prix ?
Jenny s'est peut-être remise plus rapidement, mais avec ses souvenirs de l'agression ont disparu toutes chances d'identifier son violeur, qui pourrait frapper de nouveau. Mais de manière plus large, même si son esprit a oublié les détails de cette soirée, son viol reste présent dans son corps et enfoui loin dans sa mémoire, n'attendant qu'une occasion de resurgir.
Tout n'est pas perdu nous plonge dans les méandres de la mémoire, à travers le récit d'Alan Forrester, le thérapeute. Il reçoit Jenny en consultation, tentant de l'aider à avancer et de retrouver sa mémoire perdue ; mais dans le même temps, il va également recevoir Charlotte et Tom, les parents de la jeune fille tout en continuant à travailler avec ses autres patients. Parmi tous les habitants de cette petite ville, beaucoup portent un masque qui s'effrite peu à peu. Les secrets et les fissures apparaissent, des questions se posent, et certaines personnes ne songent qu'à l'agresseur, devenant aveugles à toutes autres choses.

Quand je me suis plongée dans Tout n'est pas perdu, je ne connaissais pas Wendy Walker. Mais c'est un peu normal, étant donné que c'est son premier roman traduit en France ! Malgré tout, il parait que Tout n'est pas perdu a suffisamment convaincu pour être en cours d'adaptation par la Warner et les producteurs de Gone Girl.
Tout n'est pas perdu est un roman que j'ai apprécié de découvrir : plus qu'une enquête policière basique, on se retrouve plongés dans la psychologie des personnages. Le destin de chacun s'entrecroise, nous plongeons dans différentes pensées, différentes ombres... On peut dire Wendy Walker a eu le grand talent de composer une galerie de personnages tous plus intéressants et fouillés les uns que les autres !
Une lecture que je recommande.



Challenge : 50 romans en 2016

10/03/2016

La maison dans laquelle, de Mariam Petrosyan

La maison dans laquelle

Mariam Petrosyan





Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres.
Dans la Maison, vous connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable.
Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter.



Merci à Monsieur Toussaint Louverture !
La Maison est un grand pensionnat, accueillant des enfants et des adolescents pas ordinaire : inadaptés à la société, abandonnés par leurs parents, cabossés ou infirmes... On ne peut pas dire que le monde extérieur les ait gâtés ou ait été tendres avec eux, alors ils ont construits leur monde à eux à l'intérieur de la Maison. Malheureusement, tout adolescent qui atteint l'âge de 18 ans doit abandonner ce refuge et repartir à l'extérieur. La maison dans laquelle nous présente une histoire construite autour de plusieurs personnages, en alternant l'enfance des Anciens avec leur dernière année dans la Maison. L'immersion à cet univers si particulier se fait peu à peu, et on ne peut plus en ressortir ! Plus qu'une histoire d'enfermement ou d'amitié, La maison dans laquelle est davantage l'histoire d'une communauté : il y a les rites et les codes, une véritable mythologie, et surtout la rivalité et la fraternité, les différences, la vie en collectivité, l'amitié, l'amour... L'imagination et l'histoire compose une grande partie de l'identité des habitants de la Maison, qui a son propre vécu. Les habitants extérieurs et les adultes sont perdus, peu présents et secondaires dans cette histoire. Les personnages principaux sont tous ces jeunes cabossés, chacun différents mais qui ont pourtant énormément en commun.
Les personnages sont le point fort de ce récit complexe. Je me suis attachée à eux, je les ai vus grandir et évoluer, mais surtout vivre. Comment ne pas les aimer ? Fumeur, Sphinx, l'Aveugle... Ils sont tous charismatiques et touchants, Mariam Petrosyan les a décrits avec sobriété mais beaucoup de talent.
En parlant de Mariam Petrosyan, je tiens à saluer son travail, la qualité de son écriture et la richesse en son imagination. J'ai été soufflée du début à la fin, et j'en redemande ! Il m'est impossible de lui arriver à la cheville et de mettre des mots sur les émotions qui m'ont animés tout au long de la lecture de ce pavé de 1000 pages. En refermant La maison dans laquelle, je me suis demandé comment j'allais bien pouvoir en parler. Eh bien, cela m'est impossible ! Je dirais juste que cette lecture a été un coup de cœur, une grosse claque et un émerveillement total.
Il faut vivre en même temps que la Maison et ses occupants, se perdre dans les couloirs, écouter les contes et autres mythes chuchotés la nuit ou graver sur les murs. Les générations qui passent entre ces murs ne font que rajouter des histoires, rien ne se perd ou s'oublie, mais parfois cela se cache dans certains endroits secrets. Il ne faut pas avoir peur de s'y plonger, car on en revient transformer !
A première vue désordonné ou extravagant, La maison dans laquelle est un récit très riche, où la vie semble avoir plus de couleurs. C'est un livre très épais, mais dont je vous recommande absolument la lecture ! Personnellement, je n'en suis pas ressortie indemne...
Un coup de cœur, une lecture obligatoire !



- C'est bien toi, mais en partie seulement, pas complètement.
Disons que c'est toi, déformé par ta propre perception. Dans les miroirs,
nous sommes toujours moins bien qu'en réalité, tu n'as pas remarqué ?


- Un sourire, mon petit, c'est ce qu'il y a de meilleur chez l'homme.
Tu n'es pas vraiment un homme tant que tu ne sais pas sourire.


Les mots qui sont prononcés ont toujours un sens,
même quand tu ne veux rien dire.



Chronique en + : l'avis de La Librairie Fantastique !






Challenge : 50 romans en 2016

28/02/2016

Le piège de la mémoire, de Lisa Ballantyne

Le piège de la mémoire

Lisa Ballantyne





Écosse, 1985 – Angleterre, de nos jours.
Margaret vient d'être victime d'un grave accident de voiture. Un accident qui aurait dû lui être fatal sans l'intervention miraculeuse d'un homme, un géant au visage brûlé, qui l'a sauvée in extremis avant de plonger lui-même dans le coma. Maxwell, c'est son nom ; un inconnu aux yeux de Margaret.
1985. Cadet d'une famille de malfrats, George McLaughlin a décidé de s'enfuir, le coffre plein de billets volés à ses frères, pour rejoindre sa femme et leur fille, la petite Molly, sept ans. Mais est-il encore temps ? Car sa femme a refait sa vie et Molly ignore tout de son véritable père. Alors quand celui-ci se présente à elle dans la rue, l'enfant panique. Et George commet l'irréparable. Lancés sur les routes écossaises, George et Molly se découvrent peu à peu, et bientôt une belle complicité les unit. Mais ces instants de bonheur sont comptés...



Merci à Belfond pour ce livre !
Deux lieux, deux époques différentes. En Angleterre, de nos jours : Margaret est victime d'un grave accident qui aurait dû lui être fatal. Heureusement un passant vient à son secours. Un géant au visage brûlé, qui paie son acte héroïque en tombant dans le coma... Bouleversé par le geste de Maxwell, Margaret tente de découvrir son identité.
En 1985, en Ecosse. George McLaughlin est le fils cadet d'une famille de malfrat. Différent de sa famille, c'est le rêveur, le gentil. Il décide de s'enfuir avec de l'argent volé à sa famille, pour tenter de reconquérir une ancienne petite-amie et de nouer une relation avec sa fille de sept ans, Molly, qu'il n'a jamais vu...
Le piège de la mémoire porte bien son nom : Lisa Ballantyne explore avec habileté les différentes strates des souvenirs, de la mémoire familiale... Car si certaines choses sont destinées à être oubliées ou cachées, tout le monde ne sera pas forcément d'accord. Et il n'est pas toujours bon de refouler son passé et ses souvenirs ! Car même s'ils peuvent être douloureux, nos souvenirs font partis de notre identité, ils nous représentent et nous construisent. Sans eux, en les refoulant ou en les déniant, nous ne sommes pas totalement nous-mêmes.
Margaret va devoir apprendre à se confronter à son passé, à ses souvenirs, et à sa famille afin de se retrouver entière. Cet accident de voiture, aussi dramatique soit-il, va lui permettre de débloquer son histoire. Que ce soit actuellement, en 1985, en Angleterre ou en Écosse, sa quête de vérité ne sera pas facile, mais profondément libératrice.
Pour ma première découverte de Lisa Ballantyne, je suis conquise ! Le piège de la mémoire est une très belle lecture, vraiment prenante et poignante. Maintenant que j'ai lu son dernier livre, j'aimerais lire son premier Un visage d'Ange. Très délicate, très sensible, la plume de Lisa Ballantyne ne peut pas laisser indifférent ! Je vous conseille vivement ce titre, particulièrement beau !




Challenge : 50 romans en 2016

30/10/2015

Avant de rejoindre le grand soleil, de Daniel Parrochia

Avant de rejoindre le grand soleil

Daniel Parrochia






Une jeunesse « dorée », sur le littoral méditerranéen, dans l'insouciance de la fin des années 50. On y retrouve l'atmosphère de ces années-là, époque paisible et prospère, que rien ne paraît menacer.
Mais il existe un personnage supplémentaire : notre soleil, étoile de dimension moyenne, dont on cherche à se protéger dès cette époque à l'aide de crèmes qui embaument l'existence. Ses effets réels dépassent ceux des rayons ultraviolets. Ainsi provoque-t-il indirectement la déviation de trajectoire d'une voiture - engendrant à partir de là tout un monde tourbillonnaire, des rencontres et une vie inédite pour le héros (Joël) qui, sortant de son apathie, découvre l'amour et ses souffrances (Liliane).
Lorsque, l'été s'avançant, le soleil baisse en intensité, l'ambiance légère va aussi s'alourdir.



Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
A la fin des années 50, sur le littoral méditerranéen. Un accident de voiture va permettre à Joël de rencontrer un groupe d'amis, de trouver l'amour, et traverser les souffrances et les joies qu'ont tous les adolescents. Entre baignades, promenades et sports, les amis vont avoir des vacances agréables, dans une atmosphère légère qui malheureusement va bientôt s'alourdir. Entre jalousies, drames, la noyade d'une jeune femme, la guerre d'Algérie qui approche ou l'effondrement d'un barrage, tout est réuni pour éclater la vie de ces jeunes personnes. La chance tourne, et la vie nous entraîne loin de ce nous pensions en faire.
J'avoue, je ne connaissais pas du tout Daniel Parrochia avant de postuler à la Masse Critique de Babelio. C'est seulement parce que j'adore les éditions Buchet/Chastel que je me suis lancée. Après mes coups de cœur pour Les luminaires d'Eleanor Catton et pour Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka Brunt, je me suis dit qu'il serait temps que je découvre leur catalogue français.
Du coup, je ne sais si c'est parce que j'ai comparé à mes précédentes lectures chez Buchet/Chastel, ou parce que décidément je n'adhère pas trop au style et aux auteurs français, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être un peu déçue. Daniel Parrochia à une très belle plume, il décrit parfaitement l'état d'esprit de cette jeunesse insouciante qui se retrouve précipitée dans la « vraie » vie, à la fois difficile et réelle, mais je n'ai pas réussi à m'identifier à ces jeunes. Ils sont insouciants, sans aucune responsabilité... et j'ai vraiment eu du mal à les comprendre ! Le thème aborde n'est pas inintéressant, loin de là ; l'écriture est très poétique et légère, mais je trouve qu'il manque quelque chose pour faire d'Avant de rejoindre le grand soleil un roman qui m'aura marqué durablement. C'est peut-être d'ailleurs de ma faute et de mon snobisme vis-à-vis des auteurs français (faudrait que je me fasse analyser là-dessus d'ailleurs...), mais malgré la rapidité à laquelle j'ai lu ce livre, je reste mitigée...
Mais malgré mon avis en demi-teinte, je vous encourage quand même à lire ce livre, mais surtout à découvrir les éditions Buchet/Chastel, qui reste pour moi une des meilleures maisons d'éditions actuelles ! Je continuerais principalement pour ma part à lire leurs romans étrangers !

26/08/2015

Les Infâmes, de Jax Miller

Les Infâmes

Jax Miller



Sortie : 16 Septembre 2015 


Lu dans le cadre du challenge Un mois = Une consigne.
(Mois de septembre)



Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans une petite ville de l'Oregon, sous protection du FBI. Hantée par son passé douloureux et la mort brutale de son mari, elle souffre d'avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l'énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d'années à se cacher, quitter l'anonymat c'est laisser à son bourreau l'occasion de la retrouver. Et de se venger.


Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
Freedom Oliver est une femme qui n'a de liberté que le nom. Cela fait 18 ans qu'elle se cache dans une petite ville de l'Oregon sous protection du FBI à cause de la mort brutale de son mari et pour échapper à la vengeance de sa belle-famille. Cette fuite à dû l'obliger à abandonner ses enfants, les confiant à une famille adoptive.

Freedom va passer sa retraite à travaillant dans un bar, devenant de plus en plus alcoolique et suicidaire au fur et à mesure que son passé la ronge. Alors, lorsqu'elle apprend que sa fille Rebekah a disparu, elle va se lancer sur ses traces, faisant tout pour protéger l'enfant qu'elle n'a jamais vu. En chemin, elle va croiser des flics pourris, un pasteur radicaliste, des beaux-frères bien déterminés à se venger... mais aussi des Indiens, de la famille aimante, un flic intègre.
Les Infâmes me tentait tout particulièrement, déjà pour son résumé, mais aussi pour les thèmes abordés. Alcoolisme, famille, vengeance... Il ne m'en faut pas plus ! Mais il va y avoir également beaucoup plus : Jax Miller écrit ici son premier roman, et quelle maîtrise ! Une histoire passionnante, merveilleusement bien écrite, du suspense, et des rebondissements. Il y a un côté thriller, avec cette enquête notamment pour déterminer ce qu'il s'est passé exactement lors de la mort du mari de Freedom, mais Les Infâmes tient plus du roman noir, avec cette histoire très sombre dans une Amérique violente, peuplée de sadique, de fanatiques et de déséquilibrés. On ne reviendra pas intact de cette lecture ! Mais au milieu de toute cette violence et de ces conflits, il y a malgré tout une lueur d'espoir, qui brille tout au fond des ténèbres : il y a un instinct maternel, tenu en laisse trop longtemps ; il y a une chance de rédemption ; il y a de l'amour ; il y a de la vie !
Les Infâmes est un livre qui m'a captivée tout du long, jusqu'aux dernières pages, et j'en redemande ! N'hésitez surtout pas, c'est une histoire qui vaut le coup d'œil !
 


Sans espoir, c'est comme si on était mort.



Chronique en + : l'avis de Au Bordel Culturel !

08/08/2015

Une fille parfaite, de Mary Kubica

Une fille parfaite

Mary Kubica



« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »
Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu'elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu'à chez lui. Sans savoir qu'elle vient de commettre une grave erreur.
Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant.



Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
Mia Dennett est une jeune fille de bonne famille. En rébellion contre son père, déçu par son petit ami qui lui a encore posé un lapin, elle accepte de suivre un inconnu jusqu'à chez lui. Mais, évidemment, tout va aller de mal en pire...
Le début d'Une fille parfaite a été un peu dur, j'ai eu du mal à adhérer aux personnages et à l'histoire. Mais en insistant sur quelques pages, j'ai fini par me prendre au jeu. Le côté addictif se révèle principalement grâce au mode de narration : trois personnes nous parlent : Eve, la mère de Mia ; Colin, le ravisseur de Mia ; et Gabe, l'inspecteur chargé de retrouver la jeune femme. Le fait de ne jamais avoir accès aux pensées de Mia est vraiment un excellent point, cela nous permet d'être bluffés jusqu'à la dernière ligne ! Mais nous faisons aussi quelques aller-retour dans le temps, car nous suivons à la fois le moment où elle a été enlevée, la progressions de l'enquête et sa vie après son retour chez elle, avec tout ce que cela entraîne, à la fois pour elle mais aussi pour sa famille et son entourage.
Non seulement l'enquête est vraiment intéressante, mais la vie de Mia avec son ravisseur apporte également son lot de surprise et de rebondissement. Mais l'aspect que j'ai également trouvé très fort est la description de la famille de Mia. Sa mère a abandonné son travail et est devenue femme au foyer pour se consacrer exclusivement à sa famille. C'est une femme qui m'a énormément peinée, car elle est complètement soumise à son mari et met énormément de temps à repenser par elle-même. L'enlèvement de Mia aura au moins servi à lui servir d'électrochoc ! Le père de Mia fait partie de ces personnages que j'adore détesté : c'est un homme froid, très riche, un juge reconnu et qui ne s'intéresse qu'à l'apparence et à ce qu'on pense de lui. Froid, hautain, égoïste, il ne faut surtout pas qu'un scandale éclabousse sa réputation ! Peu importe que sa fille ait risqué la mort, qu'elle soit amnésique suite à son traumatisme : il ne faut surtout pas qu'il y ait de ragots ! La sœur de Mia suit la voie de son père : brillante avocate, elle méprise sa sœur pour ses choix de vie. Car Mia n'est pas du tout intéressée à l'idée de faire des études de droit ou de suivre les traces de son père. Elle se consacre à l'enseignement, aux enfants en difficulté, et essaye vraiment de faire évoluer les choses autour d'elle. De son côté, Colin, le ravisseur de Mia, se révèle également au fil des pages. De bourreau froid, on devine peu à peu un homme pris à la gorge, dont les événements qui se sont enchaînés n'ont pas laissés beaucoup de choix. Un personnage très intéressant à découvrir !
Malgré des débuts un peu difficiles, j'ai passé un excellent moment avec Une fille parfaite. Ce ne sera pas le thriller de l'année, mais sans conteste une bonne surprise !




Chronique en + : l'avis de Pinklychee !

04/07/2015

De pareils tigres, de Jean-Marie Dallet

De pareils tigres

Jean-Marie Dallet



Le 15 décembre 1891, le navire Niuroahiti disparaît en Polynésie. Quelques mois plus tard, à plusieurs milliers de kilomètres de son port de départ, il accoste sous un faux nom dans une île du Pacifique où il est arraisonné par les autorités locales.
Seuls membres de l'équipage d'origine : deux frères, Joseph et Alexandre Rorique, et le maîtrequeux du bâtiment. Sur accusation de ce dernier, les Rorique sont arrêtés. Soupçonnés de meurtres et d'actes de piraterie, ils ne cesseront, avec intelligence, de clamer leur innocence.



Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
En 1891, le navire Niuroahiti disparait en Polynésie. Considéré comme perdu, il réapparait pourtant quelques mois plus tard, sous un faux nom et accostant à une ile dans le Pacifique. Arrêté par les autorités, le navire ne contient plus que trois membres : Joseph et Alexandre Rorique, ainsi que le maitre-queux.
Les frères Rorique vont être accusés de meurtres et de pirateries. Lors du procès et de leur emprisonnement, nous allons avoir droit à leur histoire, à leur volonté de prouver leur innocence, ainsi qu'aux témoignages retenus contre eux.
Lors de la masse critique de Babelio, j'avais retenu ce titre surtout parce les frères Rorique, de leur vrai nom Degrave, ont réellement existés et ont été jugés pour ces actes de piraterie. C'est une affaire judiciaire qui a eu un grand retentissement, notamment dans des milieux intellectuels assez élevés, comme Emile Zola. Il y a toujours eu un doute sur leur culpabilité, ce qui a fait couler énormément d'encres. C'est aussi une affaire qui a inspiré à Jules Verne son roman Les frères Kip, ce qui n'est pas rien !
Donc, il m'en faut peu pour me faire baver. Dites-moi « histoire vraie », « marins », « piraterie » ou « affaire non élucidée », et je fonce directement ! Surtout que vous ajoutez à cette histoire vraie des descriptions de pays pour le moins exotique, comme la Polynésie mais aussi le sérieux de l'auteur. Jean-Marie Dallet a publié une vingtaine de romans et a notamment obtenu la bourse Goncourt du récit historique pour Dieudonné Soleil (Laffont, 1983), mais c'est aussi un marin qui a énormément voyagé entre la Méditerranée, le Pacifique... Cette expérience se reflète indéniablement sur ce livre, et j'ai eu l'impression de me retrouver embarquée au milieu d'une tempête, avec des descriptions des paysages et des us et coutumes tout à fait fascinantes !
De pareils tigres est un récit très court, qui se dévore en un clin d'œil. Mais c'est surtout toute une histoire qui repose sur une seule interrogation : les frères sont-ils coupables des faits dont on les accuse ? Les deux visions de l'affaire, celles des frères et celles de leurs détracteurs. Deux versions, deux histoires, deux points de vue entièrement différents. Malgré la curiosité de savoir si Joseph et Alexandre Rorique sont innocents ou pas, le plus intéressants est de voir comment ces deux personnages historiques mènent leur vie, très riches en aventures, ils refusent absolument de courber l'échine devant qui que ce soit et ne vont pas se laisser faire. Mauvais ou bons, ce sont deux individus très intéressants à suivre !
Avec cette lecture, je me suis retrouvée embarquer sur un navire, le visage fouetté par les embruns et le moral retourné par la vie dans le bagne. De pareils tigres est une lecture très addictive, à lire si vous vous sentez d’explorer les traces de la piraterie, un voyage au goût de Jules Verne !


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03/06/2015

Ianos, singularité nue, d'Olivier Bérenval

Ianos, singularité nue

Olivier Bérenval



Que se passerait-il si, dans un futur proche, un phénomène cosmique – une singularité – apparaissait au coeur de notre système solaire ? Que ferait l'humanité face à ce danger apocalyptique ?
Autour de ce mystérieux objet stellaire vont se nouer les destins de Sanjay, un astronaute qui n'arrive pas à retrouver sa place sur Terre, de Thomas, un journaliste new-yorkais tenace, de Joshua, le leader charismatique d'un mouvement spirituel mondial et de Nathalie, une scientifique intrépide de la base lunaire Aleph.
Alors que les crises internationales se succèdent et que les tensions atteignent leur paroxysme, l'humanité joue sa dernière carte en envoyant un vol habité vers la Singularité. La navette Orphée file à travers les vents interstellaires alors que sur Terre, chacun retient son souffle...



Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
Notre monde, dans un futur pas si éloigné. Une singularité apparait dans notre système solaire : désarroi et panique. Que va-t-il se passer ? La Terre est-elle en sécurité ? Pour répondre à cette question, la navette Orphée va entamer un voyage vers le phénomène cosmique avec, à son bord, toute une équipe de chercheurs bien déterminés à comprendre l'origine de ce phénomène.
Au cours de cette excursion, nous allons croiser différents personnages, qu'ils soient dans l'espace ou restés sur Terre. Pour en citer quelques-uns, il y a Sanjai, un astronaute qui se plus à sa place dans le ciel que les deux pieds par terre ; Joshua, le leader d'un mouvement spirituel et dont on a du mal parfois à cerner les motivations ; Thomas, un journaliste qui s'intéresse de très près au mouvement de Joshua ; ou Nathalie, une scientifique de la base lunaire.
Je n'en ai pas lu beaucoup, mais j'ai toujours été attirée et fascinée par les Space-opéra, par tout ce qui se passe dans l'espace, c'est bien loin de mon expérience ! Omale, Les loups des étoiles... Ca a beau se passer dans notre galaxie, ce n'est pas donné à tout le monde d'aller faire une petite balade dans une fusée ou une navette spatiale. Alors quand j'ai commencé Ianos, Singularité nue, j'étais très impatiente ! Donc, sans surprise, les passages que j'ai préférés sont ceux se déroulant dans l'espace, aux côtés de Sanjai et Nathalie. Les parties sur Terre avec le Mouvement, Joshua, Thomas, certes nécessaires et importants, m'ont moins captivée. Par contre, toute la partie sur l'espace... Captivante de bout en bout ! Olivier Bérenval sait parfaitement décrire cette atmosphère, cet environnement si différent. Il y a forcément des passages avec du vocabulaire scientifique, des concepts en sciences parfois un peu hors de portée, mais le tour de force a été de distiller ces éléments avec précaution, sans perdre le lecteur.
Une petite précision lorsque vous commencerez le livre : attention aux dates ! Car Olivier Bérenval prend plaisir à nous faire voyager, que ce soit entre les lieux, mais aussi entre les dates. Surveillez bien la ligne du temps !
En clair, Ianos, Singularité nue est un très bon livre de science-fiction, un voyage incroyable dans l'espace et dans les mentalités ! Pour laisser le mot de fin à un de mes Docteur préféré : « pour de nouvelles aventures, toujours aussi surprenantes, qui se déroulent hier, aujourd'hui, demain, ici, là-bas, ailleurs... Quelque part dans l'univers... »
Bon voyage !



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17/05/2015

In my mailbox ≠08

Quelques arrivages cette semaine, laissez-moi vous présenter tout ça !


Potiron, potimarron, butternut et quelques racines, Trish Deseine
Recettes faciles et raffinées, sucrées et salées, variantes et déclinaisons gourmandes, conseils de préparation et d'accompagnement, Trish Deseine concentre tout son savoir-faire dans des ouvrages beaux et pratiques et fait la part belle aux produits d'exception sélectionnés par la Grande Epicerie de Paris.
Potiron, potimarron, butternut et quelques racines, elle propose d'en faire le tour en 21 recettes inédites et inventives.
Depuis qu'un client de la librairie où je suis apprentie m'a offert une courge, je suis adepte des recettes avec ce genre d'aliment ! Je vais devenir une pro des soupes de légumes, mais j'aimerais bien élargir mon choix de possibilité. Avec pleins de recettes appétissantes, je vais devenir imbattable !

Brainless, Jérôme Noirez
Jason, adolescent médiocre surnommé Brainless, habite Vermillion, petite ville du Dakota du Sud où la jeunesse s'ennuie. Tous les jours, Brainless se fait une injection de formol, pour ne pas pourrir. Depuis qu'il est mort, étouffé par une ingestion massive de maïs, les deux hémisphères de son cerveau peinent à communiquer. Son estomac ne digère que de la viande crue. Il a cessé de dormir et de respirer. En dehors de cela, son quotidien n'a pas beaucoup changé depuis qu'il est atteint du SCJH – le syndrome de coma homéostasique juvénile, une nouvelle maladie touchant les adolescents, de plus en plus répandue aux États-Unis – depuis qu'il est un zombie, autrement dit... Il lui arrive seulement, de temps à autres, de se demander quel goût a le cerveau humain. Mais parmi ses camarades de classe, certains ont des projets bien plus macabres.
Babelio a offert l'opportunité à une trentaine de lecteurs de découverts ce livre en avant-première, mais aussi de rencontrer l'auteur à Paris, le 20 mai prochain. Autant dire que j'ai hâte ! Surtout que ça va être l'occasion de rencontrer une bloggeuse avec qui je suis pressée de parler en vrai !

Une putain d'histoire, Bernard Minier
« Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur des autres, ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau. Autant vous le dire tout de suite : Ce n'est pas une histoire banale. Ça non, c'est une putain d'histoire. Ouais, une putain d'histoire... »
Un service de presse qu'on m'a offert, je suis très curieuse et impatiente de découvrir le nouveau roman de Bernard Minier, surtout que ceux que j'ai lu précédemment m'avait beaucoup plu.

Ianos, Olivier Bérenval
Que se passerais-t-il si, dans un futur proche, un phénomène cosmique – une singularité – apparaissait au cœur de notre système solaire ? Que ferait l'humanité face à ce danger apocalyptique ?
Autour de ce mystérieux objet stellaire vont se nouer les destins de Sanjay, un astronaute qui n'arrive pas à retrouver sa place sur Terre, de Thomas, un journaliste new-yorkais tenace, de Joshua, le leader charismatique d'un mouvement spirituel mondial et de Nathalie, une scientifique intrépide de la base lunaire Aleph.
Alors que les crises internationales se succèdent et que les tensions atteignent leur paroxysme, l'humanité joue sa dernière carte en envoyant un vol habité vers la Singularité. La navette Orphée file à travers les vents interstellaires alors que sur Terre, chacun retient son souffle...
Un autre livre reçu grâce à Babelio et à sa Masse Critique ! J'en avais coché plusieurs et j'ai eu le plaisir de gagner celui-ci. Je suis très curieuse de le lire, sachant que je ne connais pas l'auteur, mais par contre Mnémos est une maison d'édition que j'apprécie beaucoup !

L'héritage des rois-passeurs, Manon Fargetton
La dernière héritière d'une lignée royale doit fuir notre monde et retourner dans celui de ses ancêtres pour échapper aux hommes qui veulent l'éliminer. Là-bas, une princesse rebelle rentre chez elle pour prendre ce qui lui est dû : le trône d'Ombre.
Voici l'histoire de deux femmes, de deux mondes imbriqués, de deux retours simultanés qui bouleverseront une fois de plus le destin tortueux du royaume d'Ombre. Coïncidence, ou rencontre orchestrée de longue date ?
Si je me suis acheter ce livre, c'est à cause de Bouchon. J'ai encore cédé à cause de toi, je te hais et te maudis ! Mais je t'aime aussi quand même. Donc, je te pardonne pour cette fois.

Et vous, qu'avez-vous reçu de beau cette semaine ?