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17/12/2017

Nitro Mountain, de Lee Clay Johnson

Nitro Mountain - Lee Clay Johnson



Fayard
30 Août 2017
20.90 €








Dans une ancienne région minière des Appalaches ravagée par la pauvreté, l'ombre de Nitro Mountain s'étend sur la cohorte de laissés pour compte, junkies, piliers de comptoir, vauriens et marginaux sublimes qui y vivent.
Jones, un musicien bluegrass qui se donne avec son groupe dans des bars glauques, prend sous son aile Leon, un jeune homme paumé qui ne se remet pas de sa rupture avec la séduisante, torturée et bouleversante Jennifer. Celle-ci a eu la mauvaise idée de tomber sous la coupe d'Arnett, un truand psychopathe aussi terrifiant que fascinant, reconnaissable au tatouage Daffy Duck qu'il porte au cou.
Quand Turner, ex-flic cinglé à la gâchette facile qui a troqué son arme de service pour une arbalète, se met en tête d'arrêter Arnett, suspecté de meurtre, afin de regagner son insigne, les choses ont déjà commencé à tourner à l'aigre.

25/05/2015

Les amoureux de Sylvia, d'Elizabeth Gaskell

Les amoureux de Sylvia

Elizabeth Gaskell



1796. La guerre contre la France révolutionnaire fait rage et ses répercussions ébranlent les provinces anglaises les plus lointaines. Le petit port baleinier de Monkshaven paie un lourd tribut en hommes valides, que les sergents recruteurs, haïs par la population, kidnappent de force pour servir le Roi.
L'héroïne, Sylvia Robson, seize ans, fille unique de fermiers locaux, est une jolie sauvageonne, follement aimée par son terne cousin, Philip Hepburn. Arrive un harponneur audacieux et généreux, qui tombe amoureux d'elle et chavire son cœur. Hélas, les recruteurs vont bouleverser ces vies... Le caractère de Sylvia, fait pour l'insouciance et la légèreté, se trempe et prend une envergure dont personne ne l'aurait cru capable.
Dans ce grand roman victorien, Elizabeth Gaskell montre les passions à l'œuvre chez des gens ordinaires, et décline sur plusieurs tons le thème de l'amour frustré. Plongés dans une tourmente qui les dépasse, les personnages sont livrés à la violence de leurs sentiments, qui fait écho à celle de l'Histoire.



Après ma découverte et mon immense coup de cœur pour Nord et Sud, je me suis plongée avec intérêt dans la suite de la biographie d'Elizabeth Gaskell.
En 1796. La guerre fait rage, notamment entre la France et l'Angleterre. Les provinces les plus éloignées d'Angleterre sont également touchées, notamment à travers la présence des sergents recruteurs, kidnappant de force tous les hommes en condition pour servir le Roi.
Sylvia Robson est au départ une jeune fille peu touchée par ces événements. Elle est plus attirée par sa vie quotidienne ou par le fait de se choisir un manteau neuf. Mais très vite, elle va se retrouver au cœur de la tourmente, notamment à cause des histoires de son père, des décès occasionnés par la guerre ou des disparitions à cause des recruteurs, mais surtout par son attirance envers Charley Kinraid, un baleinier. Une rencontre qui la changera pour longtemps !

Dès le début, Elizabeth Gaskell montre que son plus grand talent est d'écrire une histoire intéressante avec un contexte politique fort, discret mais bien présent. Mais surtout de décrire toute une vie, dans des décors magnifique, avec des personnages vraiment très nuancés et incroyablement intéressants.
Comme l'annonce le titre, Les Amoureux de Sylvia tournent beaucoup de Sylvia et de ses amours. Elle est très vite attirée par Charley Kinraid, d'abord une admiration de jeune fille pour un marin courageux, avant de se muer en sentiments plus tendres. De son côté, le baleinier semble également attiré par la jeune fille, mais est-il vraiment quelqu'un à qui on peut se fier ? Ces sentiments sont bien vus par son père, ancien marin, tandis que sa mère préférerait que sa fille épouse son cousin Philip, qui se meurt d'amour pour Sylvia. Que de romances contrariées !
Car si j'avais peur au début que ces histoires d'amour ne prennent trop de place, au contraire ! Une fois immergée dans le livre, on est autant interpellés par ces questions que par la vie plus quotidienne de Sylvia et par le contexte social de cette époque mouvementée. Car contrairement à Jane Austen, Elizabeth Gaskell, comme dans Nord et Sud, ne se contente pas de montrer un bel homme en uniforme qui fait craquer toutes les filles et une guerre vraiment très peu esquissée. Non, elle décrit avec habileté et beaucoup de profondeur tous les ravages de la guerre, les séparations, le deuil, l'horreur... Elizabeth Gaskell montre comment les personnes ordinaires pouvaient vivre en ce temps, cette guerre a touchée tout le monde et à différents degrés.
Je pense que si je n'avais pas autant aimé Nord et Sud, j'aurais eu davantage de mal à rentrer dans Les amoureux de Sylvia. La première centaine de pages demande une certaine adaptation avant de rentrer vraiment dans le récit. Même si ce n'est pas, au final, un coup de cœur, c'est quand même un roman qui m'a marquée et que je relirai avec plaisir. Si j'ai aimé, c'est parce qu'Elizabeth Gaskell reprend des éléments qui m'avait fait aimer Nord et Sud : l'amour contrarié, vraiment très différent ici et beaucoup plus sombre, un contexte politique dur et intéressant, mais surtout une histoire mouvementée et pleine de rebondissement. Les différents personnages sont également tous charismatiques, j'ai pris plaisir à suivre leur évolution. Notamment Sylvia, qui passe d'une gentille fille un peu écervelée à une jeune femme dure, presque brisée, mais capable d'aimer et de haïr passionnément, plus que ce que je ne l'en croyais capable au début ! Ensuite, Philip m'agaçait pas mal au début. Bon, il n'a pas la carrure d'un Mr Thornton, mais je dois avouer l'avoir apprécié de plus en plus au fil du roman. Mais tous évoluent, tous changent, tous sont différents les uns des autres, et tous sont intéressants !
Elizabeth Gaskell a une écriture et une plume que j'apprécie décidément de plus en plus, au fur et à mesure que je découvre ou relis ses romans. Elle se classe parmi mes auteurs classiques préférés, aux côtés de Jane Austen, les sœurs Brontë, Margaret Mitchell...
A lire !




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18/07/2014

Les enfants du duc, d'Anthony Trollope

Saga Palliser, Tome 3
Les enfants du Duc

Anthony Trollope



Plantagenet Palliser, duc d'Omnium et ancien Premier ministre d'Angleterre, perd brutalement sa femme aimée, Lady Glencora. Il se retrouve bien seul pour affronter plusieurs difficultés sérieuses avec ses trois enfants : ses deux fils se font renvoyer de leurs collèges respectifs, et sa fille se lie à un jeune homme dont la famille n'appartient qu'à la gentry, ce qui fait craindre une mésalliance. Les Enfants du Duc sont bien dans la manière d'Anthony Trollope, grand romancier de la société victorienne. Politique et familiale à la fois, l'intrigue est menée avec vivacité et subtilité. On se laisse facilement prendre (même sans avoir lu les précédents épisodes du cycle « Palliser », que vient clore ce roman) à ce conflit de générations entre un père aux nobles sentiments et une fratrie qui, dans la transgression même, ne manque ni de style ni de cœur. Promené dans ce monde désormais très exotique pour lui – l'aristocratie anglaise du XIXe siècle –, le lecteur s'attache aux nombreux personnages souvent hauts en couleur. Il s'amuse et s'émeut tour à tour.


Ma première lecture d'Anthony Trollope !
Plantagenet Palliser est duc d'Omnium et ancien premier ministre d'Angleterre. Sa femme, Lady Glencora, va mourir brutalement, lui faisant perdre la femme de sa vie et l'obligeant à gérer sa vie sans sa femme, mais surtout à essayer de remettre ses enfants dans le « droit chemin », avec ses deux fils renvoyés de leurs établissements scolaires et sa fille amoureuse d'un homme qui ne correspond pas à son idée d'un bon parti.
Les enfants du Duc est le troisième tome de la saga Palliser, mais honnêtement, cela ne m'a pas dérangée le moins du monde ! Surtout qu'on a droit aux petites notes nous expliquant qui est qui, etc.
Ce sont les relations entre les personnages ainsi que cette époque de la culture britannique qui m'a tant fait aimer ce livre. Le duc Palliser est un homme qui parait très froid, dur, plus préoccupé par l'honneur de sa famille et de corresponde à un certain schéma, plutôt que d'essayer de vraiment comprendre ses proches. Mais au fur et à mesure, il va montrer le cœur généreux qui se cache sous la carapace et les conventions. Les deux frères m'ont parus de temps en temps un peu terne, mais j'aime bien Silverbridge, et ses questions existentielles quant à l'amour. En plus du père, la seule de la famille qui s'est détachée est Mary, la sœur. Elle a un caractère bien marquée à l'égal de sn père, et n'hésite pas à se confronter à lui, notamment pour soutenir son choix quant à l'homme qu'elle veut épouser.
Avec Les enfants du Duc, on fait une entrée dans la vie de cette époque, on assiste aux débats au Parlement, on va voir les courses de chevaux, on suit les déboires et aventures amoureuses et autre moment de la vie de tous les jours.
Anthony Trollope est un auteur que je viens seulement de découvrir, et dont j'ai beaucoup apprécié la plume. Il décrit avec talent tous les détails de la vie quotidienne, les sentiments (amoureux, fraternels...), et nous plonge véritablement dans la politique (ah ces débats du Parlement !). Bref, un auteur de talent, dont je suis impatiente de faire un peu plus la connaissance !





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14/06/2014

Nord et Sud, d'Elizabeth Gaskell

Nord et Sud


Elizabeth Gaskell






C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre.
Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l’Église et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord.
Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.



Je découvre Elizabeth Gaskell avec un de ses romans les plus connus : Nord et Sud. Je n'ai pas été déçue du voyage !
Richard Hale est un pasteur, dans la paroisse d'Helstone. Pour des raisons morales et des doutes, il décide de quitter l'église et sa fonction. Cette décision va avoir des répercussions sur sa famille, notamment le fait d'aller vivre à Milton, une ville industrielle, mais aussi d'entraîner une perte de statut social, l'incompréhension de sa femme et, pour Margaret Hale, de devoir prendre plus en charge sa famille et surtout de s'habituer à une société et à un mode de vie très différent.
Margaret est le pilier de sa famille, qui a une part active dans les décisions et dans les confidences. Sérieuse, intelligente, elle murit davantage à Milton, une ville qui lui fait entrevoir des pensées et des vies différentes de tout ce qu'elle pouvait voir dans le Sud. D'une beauté qui ne répond pas aux canons de son temps, elle semble froide et méprisante pour ceux qui n'arrivent pas à passer outre sa réserve. Elle est fière, n'hésite pas à dire franchement son avis, et d'une très grande honnêteté, mais elle arrive à voir malgré tout au-dessus de ses préjugés. Une femme forte et intéressante, je l'ai apprécié dès le début !
L'autre personnage principal est, bien sûr, Mr John Thornton. C'est le patron des filatures de Malborough Mills, un homme comparé par certains à un bouledogue : il ne lâche jamais rien, ne se laisse pas détourner facilement. Après la ruine de son père, il a dû s'occuper de sa famille, ce qui m'a obligé à devenir le plus fort pour gagner, à être dur, tenace. Malgré la situation tendue entre ouvriers et patrons, il est respecté malgré tout, car il est honnête.
Les débuts de Margaret à Milton sont durs. Elle doit s'habituer à la vie différente d'Helstone, mais aussi à la misère et aux épreuves des ouvriers. Elle rencontre Thornton alors qu'il est l'élève de son père, devenu précepteur. Ils vont avoir des relations conflictuelles, elle le voit comme un homme dur et froid, tandis que lui, va la voir orgueilleuse et réservé. Mais Thornton, peu à peu, va apprécier et aimer Margaret davantage au fil de leur rencontre.
Nord et Sud, c'est le choc entre deux visions de l'Angleterre, entre le Sud rural et paisible, et le Nord, industriel et ardent. Margaret prend conscience d'une nouvelle forme de vie, elle s'implique dans le monde de l'industrie, en vivant avec les grèves, avec les amis qu'elle se fait parmi les ouvriers, avec les rapports qu'ils ont avec leurs patrons, et notamment John Thornton.
Comment j'en suis arrivé à lire ce roman d'Elizabeth Gaskell ? Un mélange de de choses. L'envie de lire davantage de classiques, mais aussi le fait que j'entende beaucoup de personnes le comparer à Orgueil et Préjugés, et enfin que la BBC l'ait adapté en mini-série (comment ça, y a Richard Armitage ? Non, non, ça ne joue absolument pas !). Je me suis plongée dans Nord et Sud avec une grande curiosité, pour en ressortir transportée ! Ce n'est pas un copier-coller d'Orgueil et Préjugés, ce qui pourrait s'en rapprocher est l'histoire d'amour tumultueuse et des personnages souvent séparés par les préjugés. Elizabeth Gaskell campe, à la différence de Jane Austen, son intrigue dans un contexte différent, dans le milieu de la classe ouvrière, décrit un monde plus large sans se cantonner seulement à un petit groupe ou à une famille.
Nord et Sud n'est pas qu'une histoire d'amour contrarié. A travers ce roman, on assiste à la bataille entre ouvriers et patrons, les revendications des travailleurs, tout un panel d'émotions au milieu de cette époque de l'Angleterre et de ce milieu que je ne connaissais pas très bien. Une histoire très bien amenée, avec des thèmes intéressants (le syndicalisme, la place des femmes, l'éducation), tout cela soutenus par des personnages avec une psychologie et une présence époustouflante ! Tous les personnages sont intéressants, bien développés, mais j'avoue être intéressée davantage par Margaret Hale et John Thornton, et pas seulement pour leur histoire d'amour. Ces deux personnages sont très différents l'un de

l'autre. Mr Thornton oscille entre l'amour et la colère, il décrit ses sentiments de façon très touchante, ce qui permet de mieux comprendre ce qu'il ressent, comment il en est arrivé là... Je me demandais si j'allais vraiment apprécier ce personnage, mais j'ai été finalement conquise, il est loin de l'image de petit patron injuste que j'imaginais ! Bref, il vient de rejoindre mon Top 10 d'hommes parfaits ! Quant à Margaret, j'ai pris plaisir à la voir évoluer dans ce nouveau monde, à tisser des liens avec notamment Nicholas Higgins et sa fille, mais aussi d'apprendre à connaitre Thornton, de s'impliquer dans les points de vue des grévistes, de connaître ce fossé entre ouvriers et patrons. On sait assez rapidement ce que Mr Thornton éprouve pour Margaret, tandis que de son côté les sentiments naissent peu à peu, lentement, et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle découvre que l'avis de John Thornton compte pour elle.
Très profond, très bien écrit, intense, Nord et Sud est un immense coup de cœur, un véritable bijou ! Je pense que ça se voit que j'ai adorée ce roman, je ne peux que vous le conseiller vivement, c'est une excellent découverte ! Je pense maintenant m'intéresser de plus près aux autres œuvres d'Elizabeth Gaskell, une écrivaine que je vais commencer à suivre de très près avec grand plaisir.





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