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25/04/2019

Les Seigneurs de Bohen, de Estelle Faye

Les Seigneurs de Bohen - Estelle Faye



Critic
02 Mars 2017
25.00 €







Je vais vous raconter comment l'Empire est mort.
L'Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium, ce métal aux reflets d'étoile, que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un Empire fort de dix siècles d'existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel.
J'évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni sages conseillers, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers... Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l'escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l'enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie... Et de tant d'autres encore, de ceux dont le monde n'attendait rien, mais qui malgré cela y laissèrent leur empreinte.
Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra.




Lecture Commune avec Plouf.
Venez lire son avis ici !



22/04/2016

Les Chants de Felya, de Laurent Genefort

Les Chants de Felya

Laurent Genefort


Lecture Commune avec Bouchon des Bois.
Venez lire son avis !


Aux confins de l'univers, loin du regard de la civilisation, se commettent les pires atrocités. Comme sur Felya, une planète d'extraction minière où la puissante compagnie Fetexport exploite toutes les ressources à sa portée : minérales, animales, végétales... et humaines.
Pour les tribus indigènes, divisées, toute résistance est vaine. Que peuvent des lances contre des tanks et des hélicoptères ? Les unes après les autres, elles passent sous le joug de la compagnie : les hommes rejoignent les rangs de leur armée, les femmes leurs bordels.
Puni pour avoir enfreint les coutumes de son peuple, le jeune Lorin doit prouver son attachement aux siens. Dans sa quête, il rencontrera Soheil, issue de la tribu des tailleurs de sel. Tous deux devront mettre de côté leurs différences s'ils veulent survivre aux épreuves dressées sur leur chemin. Et de leur amour naîtra peut-être l'étincelle de la rébellion, l'espoir attendu par toute une planète...



Un livre qui trainait depuis trop longtemps dans ma PAL, heureusement que l'occasion de faire une LC avec mon Bouchon préféré s'est présenté !
Felya, une planète perdue dans l'univers. Une planète où l'extraction minière fait rage, mais la compagnie Fetexport ne se limite pas à ça : exploitations minérales, animales, végétales, humaines... Les tribus indigènes sont sévèrement réprimées, et toute résistance semble futile. Il n'y a pas le choix : soit la mort, soit rejoindre la compagnie. Parmi ces différents peuples, nous allons suivre plus particulièrement deux personnes : Lorin, qui a enfreint de nombreuses coutumes de son peuple et doit prouver sa valeur auprès d'eux ; et Soheil, issue de la tribu des tailleurs de sel, mal-acceptée également au sein de sa tribu. Les deux jeunes gens vont voyager ensemble, unir leurs forces, et espérer changer une planète entière.
Les Chants de Felya est un livre plutôt imposant, et surtout très dense. Laurent Genefort décrit tout un univers, un monde, une planète : et cela implique donc tout ce qui est faune et flore, les différents habitants, les relations entre chacun... Entre les tribus hostiles à la technologie et les multinationales qui exploitent les ressources naturelles de la planète, on peut se douter que tout ne va pas bien aller ! Entre partage, lutte, commerce, exploitation, ou déportation, les tribus et les multinationales ont des relations tendues et explosives. Particulièrement bien décrits, c'est avec ce genre de récits que l'on constate que la science-fiction n'est pas un « sous-genre » de la littérature : ces livres utilisent la fiction pour pointer du doigt les problèmes de notre société, pour décrire certains tourments. Et c'est particulièrement frappant ! Dans Les Chants de Felya, on est confrontés à l'avidité humaine, à sa volonté de s'enrichir coûte que coûte, peu importe les implications. Pour pouvoir extraire ce dont elles ont besoins, les compagnies n'hésitent pas à chasser des personnes de leur territoire, de leur maison, et pire, les forcer à travailler pour eux, que ce soit en tant qu'ouvriers, soldats, ou prostituées. L'homme ne montre pas sa meilleure facette ici, malgré les beautés que l'on peut apercevoir, que ce soit celles des paysages ou de certains êtres humains qui résistent à l'oppression.
Découpés en trois parties (initialement c'était trois tomes différents : Le labyrinthe de chair, De chair et de fer et Lyane), on suivra les mêmes personnages, à différents moments de leurs vies. Laurent Genefort nous offre des récits très riches, complexes, avec beaucoup de descriptions mais avec un rythme nerveux malgré tout. Il se passe énormément de choses, peu de temps morts et beaucoup d'actions.
Comme toujours avec Laurent Genefort, j'ai passé un excellent moment ! Bien que Les Chants de Felya ne compte pas parmi mes préférés (la trilogie de La Horde est mon chouchou), j'ai pris un grand plaisir à ma lecture. Et si vous avez l'occasion, n'hésitez pas à aller rencontrer Laurent Genefort, un auteur vraiment abordable et sympathique !



Chronique en + : l'avis de Naufragés Volontaires !




Challenge : 50 romans en 2016

18/04/2016

Port d'Âmes, de Lionel Davoust

Port d'Âmes

Lionel Davoust






Rhuys ap Kaledán est un héritier déchu.
Tout juste libéré de la servitude et des galères, il rejoint la cité franche d'Aniagrad, où tout se vend et tout s'achète, pour reconquérir l'honneur de sa famille. L'occasion lui en est rapidement donnée : Edelcar Menziel, un ancien ami de son père, lui propose de travailler sur la conversion dranique, un procédé perdu depuis des siècles qui permettrait de réaliser des machines magiques. Résolu à tracer son chemin dans la haute société de la ville, le jeune homme s'investit de tout son cœur dans le projet.
Mais bientôt, coincé entre des intrigues politiques et son amour pour une mystérieuse jeune femme qui vend des fragments de son âme pour survivre, Rhuys découvre que le passé recèle des secrets bien sombres et tortueux. Aux prises avec l'ambition, la duplicité et le mensonge, il devra se montrer plus rusé que ses ennemis s'il veut atteindre son but sans perdre son âme.



Rhuys ap Kaledán est un héritier déchu. Pour avoir pris la punition à la place de son père et de son associé, il a travaillé huit ans sur une galère. Tout juste libéré de cette servitude, il rejoint la cité d'Aniagrad où il parait qu'on peut tout acheter et trouver.
Lui, il cherche à reconquérir l'honneur de sa famille et de sa maison. Cette chance se présente sous l'aspect d'Edelcar Menziel, un ancien ami de son père, qui lui propose de travailler sur un procédé perdu depuis des siècles et qui permettrait de réaliser des machines magiques. Mais rapidement le jeune homme va perdre sa naïveté et va réaliser qu'Aniagrad est une cité pour le moins imposante, et grouillante de mensonges et de tromperies.
Alors que j'errais au SDL, je suis tombée en arrêt devant le stand de Critic, qui propose beaucoup trop de tentations pour mon bien ! Cette fois, je me suis donc arrêtée devant Lionel Davoust et son Port d'Âmes, que je ne connaissais ni l'un ni l'autre. C'était donc l'occasion rêvée de combler cette lacune !
Port d'Âmes fait partie d'une fresque plus vaste où on peut retrouver cet univers, mais dont les différents livres peuvent heureusement se lire de manière indépendante ! La description de ce monde est dense sans être lourde, c'est un monde riche et soigné que nous propose Lionel Davoust, et maintenant que j'ai lu ce livre, je serais curieuse de découvrir les autres. J'ai particulièrement aimé la description de la ville d'Aniagrad : une ville qui semble être libre et avoir énormément à offrir, belle et pittoresque... Elle est tout cela, mais elle est surtout contrôlée avec une poigne de fer par la milice et par l'administration, une vraie toile d'araignée qui peut engloutir les personnes inattentives. Clairement le personnage principal du roman ! Il faut toujours surveiller ses arrières, mais c'est une cité dans laquelle j'aimerais me promener malgré tout. Pour ce qui est de Rhuys ap Kaledán, j'ai eu du mal à m'intéresser à lui au début, le trouvant trop lisse, trop idéaliste, trop innocent... Ce ne sont pas de mauvaises choses, loin de là ! Mais j'ai commencé vraiment à me prendre d'affection pour lui quand il commence à voir ce qui se passe autour de lui, à prêter attention aux ombres, et à réaliser que les apparences sont souvent trompeuses. Mais le personnage que j'ai aimé du début à la fin est celui de la Vendeuse d'Âme : son métier est de vendre des morceaux de son passé et, comme elle le dit elle-même, elle n'offre que de la tragédie. Enigmatique, secrète, renfermée sur elle-même... Mais tellement intéressante !
Donc, Port d'Âmes se révèle un livre très dense, avec une histoire qui peut paraitre assez classique mais dont le jeu de manipulation et de mensonges ne peuvent que captiver, une ville tentaculaire, des héros attachants ou malveillants... Je ne me suis pas ennuyée et je serais maintenant curieuse de lire davantage Lionel Davoust !



Il existe bien des manières de vouloir faire une différence dans le monde.



Les visionnaires ont toujours vécu une solitude que nul ne comprend.
Mais le véritable visionnaire ne devrait pas avoir besoin d'une communauté.
Savoir que d'autres arpentent les mêmes chemins devrait lui suffire.



Chronique en + : l'avis de Blog-O-Livre !