Dans le grand cercle du monde
Joseph Boyden
Trois
voix tissent l'écheveau d'une fresque où se confrontent les traditions
et les cultures : celle d'un jeune jésuite français, d'un chef de guerre
huron, et d'une captive iroquoise.
Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l'un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu'ennemis, pour s'allier ou chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Trois destins scellés à jamais dans un monde sur le point de basculer.
Mêlant lyrisme et poésie, convoquant la singularité de chaque voix – habitée par la foi absolue ou la puissance prophétique du rêve – Boyden restitue, dans ce roman d'une puissance visuelle qui rappelle Le Nouveau Monde de Terrence Malick, la folie et l'absurdité de tout conflit, donnant à son livre une dimension d'une incroyable modernité, où « le passé et le futur sont le présent. »
J'ai eu la chance de rencontrer Joseph Boyden et d'avoir son dernier livre au Salon du Livre de Paris – 2014. Je me suis empressée de le commencer car le résumé m'attirait énormément.
Dans le grand cercle du monde, nous allons pouvoir suivre trois personnages principaux. Il y a un jésuite français, que l'on connait au début seulement sous le surnom du « Corbeau », il y a Oiseau, un chef de guerre Huron, et une jeune fille iroquoise, capturée par Oiseau. Le jésuite est en mission pour promouvoir son Dieu et Sa parole, lorsqu'il se fait capturer par les Hurons, et par leur chef Oiseau, qui a également capturé une jeune fille d'un clan adverse, appelée Chutes-de-Neige.
Ce qui m'a attirée Dans le grand cercle du monde, c'est le fait de connaître enfin Joseph Boyden, un auteur dont on m'a dit énormément de bien. Je ne pense pas en rester là quant à la découverte de son univers ! Mais surtout, le résumé m'attirait énormément. Une épopée dans ce qui constituerait le Canada et le nord des États-Unis actuel, avec les coutumes des Indiens, l'expansion du catholicisme...
Le petit détail qui m'a également interpellée, c'est cette allusion au Nouveau Monde, le film de Terrence Malick qui raconte l'histoire de John Smith et de Pocahontas. Il y a effectivement des ressemblances, des points communs : une volonté de prendre son temps, de déployer tout un paysage devant le spectateur, porté par une très belle manière de raconter, très visuelle aussi : le livre de Joseph Boyden serait parfaitement à sa place dans les décors du Nouveau Monde ! Il y a vraiment une ambiance commune, une époque et des peuples similaires...
Joseph Boyden a écrit ici une œuvre vraiment époustouflante. Dans le grand cercle du monde va voir deux visions, deux peuples différents : il y a les Indiens, composé d'une multitude de clans avec des coutumes différentes, et les hommes blancs, représentés notamment par les jésuites et par les français en général, avec qui les Indiens vont se livrer au troc. D'un côté, on a donc des « sauvages », avec leur vision d'un monde onirique puissant où règnent les esprits, les modes de vie qui sont dominés par les saisons, les plantations, les chasses... De l'autre côté, les hommes blancs se disent « civilisés », et qui tentent de convertir les Indiens au seul Dieu, pour le salut de leurs âmes. Deux visions différentes du monde qui vont se heurter et très peu se comprendre.
Pour ce qui est des personnages, nous allons donc suivre le jésuite français, Christophe Corbeau. Il va être capturé, va vivre chez les Hurons, va voir l'arrivée de certains de ses collègues... La vie va être très dure pour lui, l'adaptation va être rude. Mais soutenu par sa foi et par sa curiosité, il va tenir bon jusqu'à la fin.
Oiseau est un chef Huron, et qui va voir l'arrivée de Christophe d'un mauvais œil, mais avec la volonté de connaitre ces nouveaux arrivants. Sa femme et ses filles ont été tués, il ne va vivre au début que pour son clan et sa vengeance.
L'arrivée de Chutes-de-Neige va changer énormément les événements, surtout lorsqu'elle va être adopté comme la fille d'Oiseau. Elle est originaire du clan des Iroquois, et depuis son enlèvement, elle va vivre comme Oiseau : pour la vengeance.
Ce sont des personnages qui vont énormément évoluer tout au long de l'histoire. Ils vont apprendre de nouvelles façons de voir le monde, découvrir d'autres cultures et d'autres individus. Dans le grand cercle du monde est un roman d'aventures et d'apprentissage, car le lecteur va être également emporté dans cet univers si différent. Le fait de pouvoir vivre avec les Indiens au jour le jour nous permet de découvrir cette époque et leur manière de faire, surtout que Joseph Boyden s'est vraiment très bien documenter et à réussir à retranscrire sans en faire un essai littéraire, mais un roman qui nous emporte et nous apprends tout à la fois. La connaissance avec les jésuites est également très bien amenée, ainsi que le choc culturel. Il faut s'habituer à la narration au début, car les chapitres alternent entre les trois personnages principaux et il faut au début parfois faire un effort pour savoir qui parle. Mais c'est un petit détail qui s'efface très vite une fois qu'on habitué au rythme et aux personnages.
Donc, un récit dense, très descriptif (peut-être trop pour certaines scènes de tortures), et une époque que j'aurais bien aimé vivre. Joseph Boyden présente une manière de vivre très dure, mais extrêmement intéressante, et à laquelle je vais m'intéresser de plus en plus ! Je vous conseille donc énormément Dans le grand cercle du monde !
Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l'un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu'ennemis, pour s'allier ou chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Trois destins scellés à jamais dans un monde sur le point de basculer.
Mêlant lyrisme et poésie, convoquant la singularité de chaque voix – habitée par la foi absolue ou la puissance prophétique du rêve – Boyden restitue, dans ce roman d'une puissance visuelle qui rappelle Le Nouveau Monde de Terrence Malick, la folie et l'absurdité de tout conflit, donnant à son livre une dimension d'une incroyable modernité, où « le passé et le futur sont le présent. »
J'ai eu la chance de rencontrer Joseph Boyden et d'avoir son dernier livre au Salon du Livre de Paris – 2014. Je me suis empressée de le commencer car le résumé m'attirait énormément.
Dans le grand cercle du monde, nous allons pouvoir suivre trois personnages principaux. Il y a un jésuite français, que l'on connait au début seulement sous le surnom du « Corbeau », il y a Oiseau, un chef de guerre Huron, et une jeune fille iroquoise, capturée par Oiseau. Le jésuite est en mission pour promouvoir son Dieu et Sa parole, lorsqu'il se fait capturer par les Hurons, et par leur chef Oiseau, qui a également capturé une jeune fille d'un clan adverse, appelée Chutes-de-Neige.
Ce qui m'a attirée Dans le grand cercle du monde, c'est le fait de connaître enfin Joseph Boyden, un auteur dont on m'a dit énormément de bien. Je ne pense pas en rester là quant à la découverte de son univers ! Mais surtout, le résumé m'attirait énormément. Une épopée dans ce qui constituerait le Canada et le nord des États-Unis actuel, avec les coutumes des Indiens, l'expansion du catholicisme...
Le petit détail qui m'a également interpellée, c'est cette allusion au Nouveau Monde, le film de Terrence Malick qui raconte l'histoire de John Smith et de Pocahontas. Il y a effectivement des ressemblances, des points communs : une volonté de prendre son temps, de déployer tout un paysage devant le spectateur, porté par une très belle manière de raconter, très visuelle aussi : le livre de Joseph Boyden serait parfaitement à sa place dans les décors du Nouveau Monde ! Il y a vraiment une ambiance commune, une époque et des peuples similaires...
Joseph Boyden a écrit ici une œuvre vraiment époustouflante. Dans le grand cercle du monde va voir deux visions, deux peuples différents : il y a les Indiens, composé d'une multitude de clans avec des coutumes différentes, et les hommes blancs, représentés notamment par les jésuites et par les français en général, avec qui les Indiens vont se livrer au troc. D'un côté, on a donc des « sauvages », avec leur vision d'un monde onirique puissant où règnent les esprits, les modes de vie qui sont dominés par les saisons, les plantations, les chasses... De l'autre côté, les hommes blancs se disent « civilisés », et qui tentent de convertir les Indiens au seul Dieu, pour le salut de leurs âmes. Deux visions différentes du monde qui vont se heurter et très peu se comprendre.
Pour ce qui est des personnages, nous allons donc suivre le jésuite français, Christophe Corbeau. Il va être capturé, va vivre chez les Hurons, va voir l'arrivée de certains de ses collègues... La vie va être très dure pour lui, l'adaptation va être rude. Mais soutenu par sa foi et par sa curiosité, il va tenir bon jusqu'à la fin.
Oiseau est un chef Huron, et qui va voir l'arrivée de Christophe d'un mauvais œil, mais avec la volonté de connaitre ces nouveaux arrivants. Sa femme et ses filles ont été tués, il ne va vivre au début que pour son clan et sa vengeance.
L'arrivée de Chutes-de-Neige va changer énormément les événements, surtout lorsqu'elle va être adopté comme la fille d'Oiseau. Elle est originaire du clan des Iroquois, et depuis son enlèvement, elle va vivre comme Oiseau : pour la vengeance.
Ce sont des personnages qui vont énormément évoluer tout au long de l'histoire. Ils vont apprendre de nouvelles façons de voir le monde, découvrir d'autres cultures et d'autres individus. Dans le grand cercle du monde est un roman d'aventures et d'apprentissage, car le lecteur va être également emporté dans cet univers si différent. Le fait de pouvoir vivre avec les Indiens au jour le jour nous permet de découvrir cette époque et leur manière de faire, surtout que Joseph Boyden s'est vraiment très bien documenter et à réussir à retranscrire sans en faire un essai littéraire, mais un roman qui nous emporte et nous apprends tout à la fois. La connaissance avec les jésuites est également très bien amenée, ainsi que le choc culturel. Il faut s'habituer à la narration au début, car les chapitres alternent entre les trois personnages principaux et il faut au début parfois faire un effort pour savoir qui parle. Mais c'est un petit détail qui s'efface très vite une fois qu'on habitué au rythme et aux personnages.
Donc, un récit dense, très descriptif (peut-être trop pour certaines scènes de tortures), et une époque que j'aurais bien aimé vivre. Joseph Boyden présente une manière de vivre très dure, mais extrêmement intéressante, et à laquelle je vais m'intéresser de plus en plus ! Je vous conseille donc énormément Dans le grand cercle du monde !
J'ai vu qu'il était à la médiathèque, je le lirai sûrement à l'occasion, la couverture me plaît énormément (même si c'est toujours un peu idiot comme critère je trouve ;p), le résumé et le cadre aussi, et franchement ton avis ne me fait pas hésiter non plus.
RépondreSupprimerC'est vrai que je crois aussi avoir entendu parlé de l'auteur mais je n'en ai rien lu. Par contre je ne suis pas sure qu'il me plairait personnellement...
RépondreSupprimerWah Boyden, je l'adore depuis deux ans maintenant. Découvert avec "Le chemin des âmes" histoire vraie d'un Indien sur le front français durant la première guerre mondiale. Il est époustouflant. Ensuite "La saison de la solitude" et "Là-haut vers le Nord".
RépondreSupprimerJe ne doute pas d'aimer son dernier !
Rencontré à Caen, il faisait une conférence en licence en mars dernier. S'il sait si bien parler des Indiens, c'est qu'il est lui-même à moitié Cree.
Un auteur gentil, drôle, génial quoi !
Un auteur de chez moi, il y a longtemps que je veux découvrir ce livre là!
RépondreSupprimerTrop classe ta bannière :D
À bientôt et bonne semaine