30/09/2015

The Leftovers, Saison 1 (HBO)


Fiche technique

Titre : The Leftovers
Création : Damon Lindelof et Tom Perrotta
Réalisation : Peter Berg (pilote), Keith Gordon, Lesli Linka Glatter, Mimi Leder
Scénario : Damon Lindelof (pilote), Tom Perrota (pilote), Kath Lingenfelter, Jacqueline Hoyt, Elizabeth Peterson
Photographie : Todd McMullen
Musique : Max Richter (épisodes)
Production : Damon Lindelof, Tom Perrotta, Ron Yerxa, Albert Berger, Peter Berg
Langue originale : anglais
Pays d'origine : États-Unis
Chaîne d'origine : HBO
Nombre d'épisodes : 10
Durée des épisodes : 52 minutes ; 72 minutes pour le pilote
Officiellement renouvelée pour une saison 2


Synopsis


2 % des êtres humains ont disparu de la surface de la terre sans la moindre explication, dans une sorte de ravissement. Les habitants de la petite ville de Mapleton vont être confrontés à cette question lorsque nombre de leurs voisins, amis et amants s'évanouissent dans la nature le même jour d'automne.
Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgade dépeuplée, mais rien n'est plus comme avant. Personne n'a oublié ce qui s'est passé ni ceux qui ont disparu. À l'approche des cérémonies de commémoration, le shérif Kevin Garvey est en état d'alerte maximale : des affrontements dangereux se préparent entre la population et un groupuscule aux revendications mystérieuses, comparable à une secte.

Distribution

Justin Theroux : shérif Kevin Garvey
Amy Brenneman : Laurie Garvey
Margaret Qualley : Jill Garvey
Chris Zylka : Tommy Garvey
Christopher Eccleston : Matt Jamison
Liv Tyler : Megan Abbott
Charlie Carver : Scott Frost
Max Carver : Adam Frost
Carrie Coon : Nora Durst
Ann Dowd : Patti Levin
Michael Gaston : Dean
Emily Meade : Aimee
Annie Q : Christine
Amanda Warren : Lucy Warburton
Paterson Joseph : Henry « Holy Wayne » Gilchrest Jr.
Frank Harts : officier Dennis Luckey

Épisodes

Première saison (2014)
1- (Pilot)
2- Penguins One, Us Zero
3- Two Boats and a Helicopter
4- B.J. and the A.C.
5- Gladys
6- Guest
7- Solace for Tired Feet
8- Cairo
9- The Garveys at Their Best
10- The Prodigal Son Returns



Mon avis


The Leftovers
est une adaptation du roman de Tom Perrotta, Les Disparus de Mapleton. C'est une des rares fois où je regarde l'adaptation avant de lire l'œuvre dont elle est adaptée. Et pour une fois, j'ai préférée l'adaptation à l'œuvre d'origine !
Sur la planète, 2% de la population a disparu. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, et on n'aura jamais d'explications. C'est l'histoire non pas des personnes qui ont disparues, mais des personnes qui sont restées. Nous allons principalement suivre la famille Garvey. Kevin Garvey est le shérif de la ville, on le découvre au moment des commémorations, où il doit veiller à la bonne marche de la cérémonie et gérer la secte des Guilty Remnants ; sa femme Laurie Garvey, complètement perdue, a rejoint cette secte ; et leurs deux enfants, Jill et Tommy, sont en chute libre. Jill était une jeune fille sans histoire, très bonne élève. Depuis le drame, elle expérimente drogues, alcool, se jette à tête perdue dans toutes les expériences qui peuvent s'ouvrir à elle, tandis que son frère Jimmy rejoint une autre secte, dirigée par un gourou très particulier. En plus de ces quatre personnages, nous allons suivre plusieurs personnes, comme Matt Jamison, Nora Durst et bien d'autres. Plus qu'une série de science-fiction, c'est vraiment une histoire de personnages.
Dès le moment où j'ai vu le trailer de la série, je me suis dit : « Ça a l'air super étrange, mais il FAUT que je la regarde ! ». Il y a tout ce qui me plait : drame, passion, déchirement... parsemé d'une toute petite touche de fantastique. Et en plus comme il y a mon chouchou, j'ai nommé le grand Christopher Eccleston, ça me faisait une raison de plus pour m'y mettre ! Autant vous prévenir tout de suite qu'il faut quelques temps pour vous y habiter et rentrer dans l'histoire. L'épisode qui m'a rendu complètement accro est le troisième, Two Boats and a Helicopter, et qui est justement consacré au personnage de Matt Jamison, campé par Christopher Eccleston. On le découvre véritablement dans cet épisode, on le comprend, on ressent véritablement toutes ses émotions. De même, l'épisode 6, Guest, consacré à Nora Durst, est profondément touchant et bouleversant.The Leftovers est une série dont on a énormément parlé, pour ce côté décalé, étrange, et souvent inclassable. Prenant un événement fantastique comme point de départ, elle va en réalité étudier le comportement des « survivants », et comment ils tentent de se réhabituer à une vie normale, à essayer de faire leur deuil des disparus. La famille Garvey n'a perdu personne, et pourtant tout a volé en éclat pour eux. Certaines personnes, par contre, ont vu leur famille entière disparaitre... Des personnes différentes, donc des réactions différentes. A un moment ou à un autre, chacune des personnes de la ville vont se croiser. Au travers de ces disparitions, plusieurs thèmes sont abordés : le deuil, et comment le faire lorsqu'il n'y a aucun corps et aucune réponses, la douleur, la peur et la dépression sont monnaie courante, de même que la folie. Le rythme lent et contemplatif ajoute encore à cette ambiance particulière, souvent morose et sans espoir, et ce qui ajoute au mal-être que l'on peut ressentir. Mais cela n'a rien de long ou d'ennuyeux, au contraire ! The Leftovers est pour moi une série, comme Sense8, qui prend le temps d'explorer la psyché de l'âme humaine. Toutes les deux partent d'un postulat irréel, une touche fantastique se greffe tout au long de l'intrigue, mais le véritable fond de l'histoire est celle de la vie des personnages. The Leftovers est magnifiquement bien réalisé, profond, mais surtout éblouissant et fracassant émotionnellement.
Donc pour résumer The Leftovers : une série d'une très grande qualité, très intense, magnifique, et surtout qui m'a fait réfléchir, d'abord à la mort et au deuil, mais aussi aux petits riens de la vie, qui peuvent prendre beaucoup d'importance.
A voir impérativement, surtout que la saison 2 arrive le 4 octobre 2015 ! Étant donné que la première
saison couvre l'intégralité de Les Disparus de Mapleton, la seconde saison aura un scénario inédit. Ce qui est à la fois une grande curiosité mais aussi un certain défi.
A voir de toute urgence !


Chronique en + : l'avis de Smells Like Chick Spirit !

28/09/2015

Prendre Lily, de Marie Neuser

Prendre Lily

Marie Neuser





Une mère de famille retrouvée assassinée dans sa baignoire, les seins tranchés, les doigts comme un écrin renfermant deux mèches de cheveux.
Non loin de la salle de bains de Lily Hewitt vit Damiano Solivo. On lui donnerait le bon Dieu sans confession si ce n'étaient ces déviances auxquelles il s'adonne en secret. Mais son épouse peut le jurer : Damiano est innocent. Damiano est même victime. Victime, oui : de la complexité d'une machinerie sociale et judiciaire qui sait comment on façonne les monstres.



Découvert au Salon du Livre de Paris 2015, j'étais très curieuse de lire ce roman de Marie Neuser.
Début des années 2000, dans une petite ville anglaise très tranquille, deux fillettes découvrent leur mère assassinée. Retrouvée dans sa baignoire, les seins découpés et une mèche de cheveux dans chaque main. Cette femme, Lily Hewitt, était une femme et mère modèle, appréciée par tous. Pas très loin de chez Lily habite Damiano Solivo, un immigré Italien. Malgré son alibi et la protection de sa femme, les soupçons de la police se portent rapidement sur lui.
Plusieurs policiers vont faire partie de cette enquête, et nous allons suivre particulièrement le personnage de Gordon. Très sensible, il va rapidement se dévouer corps et âme à l'élucidation de ce crime, mettant tout en œuvre pour coincer le meurtrier. Quitte à mettre même sa propre vie de côté ! Cette affaire va le ronger et le titiller, tout comme ses collègues. On est très vite prit au cœur par cette équipe de policier mais surtout d'êtres humains. On ressent parfaitement leur désarroi, leur colère, et leur volonté de tout faire pour empêcher le meurtrier de s'échapper impunément.
Prendre Lily est un policier que je suis ravi d'avoir pu lire, notamment car il m'a donné la possibilité de découvrir Marie Neuser, mais aussi pour sa construction particulière. Ici, pas une enquête résolue au bout de quelques jours, pas d'illuminations de génies ou de profiler. Une équipe de choc, mais simplement composée de policiers. Et surtout, c'est une enquête qui va durer dans le temps, qui ne sera éclaircie (ou pas ?) que des années après le meurtre. Et ça, je trouve que c'est vraiment appréciable ! L'enquête piétine, avance au gré des événements découverts, mais cela montre aussi la réalité de certaines enquêtes : tout n'est pas résolvable, il arrive trop souvent que certains criminels s'en sortent à cause des faibles pistes et des volontés de l'administration de clôturer certaines enquêtes après un délai trop long.
Marie Neuser présente une intrigue bien ficelée, des personnages bien décrits, on ne peut que se sentir proche des policiers et détester certains des personnages ! Prendre Lily est un thriller très intéressant, je vous encourage à le lire. Surtout que c'est apparemment un premier tome et qu'une suite est à attendre !




Chronique en + : l'avis de Frogzine !

26/09/2015

L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors, de Gabrielle Zevin

L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors

Gabrielle Zevin



A.J. Fikry est libraire sur une petite île du Massachusetts, Alice Island.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il traverse une mauvaise passe. Il a perdu sa femme dans un terrible accident de la route; son commerce La Librairie de l'île enregistre ses pires résultats depuis sa création et il vient de se faire dérober une édition originale des poèmes d'Edgar Allan Poe. A.J. s'isole au milieu des épreuves et programmes de publication qu'il n'ouvre même plus, et cède aux sirènes de l'alcool, à leur promesse de repos et d'oubli.
Jusqu'au soir où il découvre un couffin dans sa librairie. Un bébé que sa mère a abandonné là avec un mot : « Je tiens à ce qu'elle grandisse entourée de livres et de gens pour lesquels la lecture compte. »



A.J. Fikry est libraire, dans une petite librairie installée sur une île du Massachusetts. Et sa vie n'est pas rose ! On prend d'abord les finances et l'état de vie du monde des livres en général, qui ne sont pas spécialement rutilants ; mais il y a également la perte de sa femme lors d'un accident de la route ; et on ajoute à ça qu'il s'est fait dérober une édition originale des œuvres de Poe. A.J enchaîne les coups du sort et la déprime, jusqu'au jour où il découvre un couffin dans sa librairie. Dans ce couffin ? Un bébé, une petite fille.
Avec le bébé, il y avait un mot de la maman, déclarant qu'elle voulait une belle vie pour son enfant, et qu'elle ne voyait pas de meilleur endroit pour ça qu'une librairie. Je peux difficilement être en désaccord ! Le fait de se retrouver père saint prévenir va donner à A.J un coup de fouet. Il va s'occuper davantage de sa librairie, se laisser aller à entamer une relation avec une jeune femme, représentante chez Knightley, et se décider à croquer de nouveau la vie à pleine bouche. Tout le monde a droit à plusieurs chances dans sa vie, il suffit juste de les reconnaitre et de les saisir !
L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors est un roman que j'ai littéralement dévoré. Déjà parce que l'histoire se déroule dans le monde des livres, avec notamment un libraire, une représentante et un bon nombre d'amoureux de littératures. Je ne pouvais que m'y reconnaitre ! Mais aussi parce que Gabrielle Zevin nous parle – et avec quel talent ! – de la vie. On peut être amer, désabusé, cynique, il y a toujours quelque chose à quoi s'accrocher si on veut bien s'en donner la peine. Ici, l'arrivée de ce bébé a été le déclencheur et l'étincelle pour permettre à A.J de redémarrer et de profiter de nouveau de la vie. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir saisir une opportunité pareille.
A.J est campé initialement un peu comme le stéréotype du libraire : amoureux de ses livres, renfermé, aigri, et solitaire. Mais heureusement que cette image a été dépoussiéré il y a longtemps ! Car non les libraires ne sont pas de vieux ronchons renfermés sur eux et n'appréciant que le contact des livres. Ce sont des personnes (en général) qui font ce métier par passion, par goût du risque un peu aussi, et surtout pour pouvoir transmettre amour des livres, cultures, et surtout échanger ! On assiste peu à peu à cette métamorphose, en même temps que le goût de la vie revient chez A.J. Un personnage pour le moins captivant, à qui j'ai souvent eu envie de faire un câlin pour le consoler. Amélie, la représentante chez Knightley, est également une passionnée, une jeune femme dynamique, intelligente, très pétillante. Elle apporte une bouffée de fraîcheur et d'optimiste fort bienvenue ! Mais le personnage que j'ai préféré est bien évidemment Maya, la fille adoptive d'A.J. On la découvre enfant, puis fillette, et enfin jeune femme. Un miracle dans la vie de son père, et un rayon de soleil pour la librairie. Rien que pour elle, il faut lire L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors !
Mais outre ces personnages, L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors est surtout un excellent moment de lecture grâce à l'écriture de Gabrielle Zevin. Simple, mais percutante ! Fluide, poétique, on se retrouve happés et surtout pris au piège d'une multitude d'émotions. Très addictif, ce roman touche parfaitement au but, et pour ma part c'est un pari plus que réussi !
Je conseille L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors à tous les amoureux des livres, mais surtout à toutes les personnes possibles, et qui sont intéressés à découvrir une tranche de vie brute, pleines d'émotions.



Parfois les livres attendent le bon moment pour nous trouver.



Chronique en + : l'avis de EloDesigns et Frogzine !

24/09/2015

Le vaisseau ardent, de Jean-Claude Marguerite

Le vaisseau ardent

Jean-Claude Marguerite



LC avec La Tête dans les Livres et Bouchon des Bois.


Yougoslavie, fin des années cinquante. Dans un petit port de l'Adriatique, Anton et Jak, dix et onze ans, assouvissent leurs rêves de piraterie en volant des bijoux, de l'argent et des instruments de navigation sur les bateaux qu'ils astiquent pendant le jour - tout un butin qu'ils entreposent dans une cave laissée à l'abandon. Alors qu'ils doivent cesser leurs cambriolages, car pêcheurs et miliciens recherchent activement les voleurs du port, les deux garçons font la connaissance d'un ivrogne.
En échange d'alcool, le vieil homme leur raconte l'épopée du Pirate Sans Nom, un forban hors du commun qui aurait disparu sans laisser de trace, tout en emportant avec lui son trésor, le plus fabuleux de l'histoire de la piraterie. Pour Anton, ce qui n'est sans doute qu'une légende va devenir sa principale raison de vivre.
Devenu un pirate des temps modernes, un pilleur d'épaves, sa quête le mènera aux quatre coins de la planète, et il découvrira que derrière l'énigme du Pirate Sans Nom s'en cache une autre, bien plus ancienne, celle du Vaisseau ardent.



Merci à Jean-Claude Marguerite pour l'envoi de son livre !
En Yougoslavie, à la fin des années cinquante. Dans un petit port, deux enfants, Anton et Jack, rêvent de devenir pirates. Ils vivent leur rêve en volant des petits bijoux, de l'argent, qu'ils entreposent dans une cave laissée à l'abandon. Alors que des gens floués de leurs bijoux recherchent les voleurs, les jeunes garçons décident de cesser leurs chapardages. Entre-temps, ils rencontrent un ivrogne qui, en échange d'alcool, leur raconte l'histoire du Pirate Sans Nom, un des pirates les plus connus qui aurait disparu sans laisser de trace, avec un des plus gros trésors de la piraterie.

Anton, grisé par cette histoire, va devenir en grandissant un pilleur d'épaves, éperdu par la nécessité de découvrir et de comprendre l'énigme du Pirate Sans Nom. Au fur et à mesure de ses découvertes, il va découvrir une énigme encore plus ancienne : celle du Vaisseau Ardent.
Le Vaisseau Ardent est sans nul doute l'un des livres que j'aurais le plus tardé à finir ! Non pas parce qu'il est mauvais ou mal écrit. Non c'est plutôt qu'avec ses 1562 pages, il faut pouvoir s'y plonger. Et c'est en plus un livre très dense, très profond, avec une histoire gigantesque qu'il faut pouvoir assimiler. Je ne sais même pas comment parler correctement de ce livre... Pour commencer, je dirais que Le Vaisseau Ardent commence comme un récit d'aventures classiques : deux jeunes garçons qui rêvent d'être pirates et idolâtrent ce mode de vie (pour être honnête, je faisais pareil à leur âge !), mais l'histoire glisse ensuite de manière presque imperceptible vers une intrigue clairement plus fantastique, notamment lors de la deuxième partie et des découvertes autour du Vaisseau Ardent.
Jean-Claude Marguerite a clairement travailler son sujet, pendant des années, ce qui a conduit à faire du Vaisseau Ardent un récit très riche, avec une mythologie spectaculaire, influencée par les diverses légendes de la Piraterie. Beaucoup de références, beaucoup de cultures, un gigantesque pot-pourri qui fonctionne parfaitement ! Même si j'ai mis beaucoup de temps à finir ce pavé, ma lecture a été très intense : il m'a renvoyer à une époque où j'aurais donné tout ce que j'avais pour pouvoir aller courir les mers, j'ai été prise également par tous ces récits de piraterie, tous plus captivants les uns que les autres, et la psychologie des personnages n'a pas été négligée le moins du monde. Ils ont tous une particularité, des points forts et des faiblesses, une raison de se jeter dans l'aventure... Tous sont uniques et intéressants !
Le Vaisseau Ardent a été une lecture très intense, que je ne peux que recommander ! Malgré le nombre de page, n'ayez pas peur de vous y plonger : une fois pris au jeu, vous ne pourrez plus le lâcher !



Est-ce cela, grandir ?
Devenir étranger à soi-même, un autre si proche ?

Et si la réalité n'était qu'un écran où chacun projette son propre film ? De la même manière dont un chœur spontané finit par s'accorder, nous nous persuadons peut-être que nous assistons tous à la même séance. Comment le savoir ?



Chronique en + : l'avis de La Biblio de Koko !

22/09/2015

Top Ten Tuesday ≠37

Top Ten Tuesday
Les 10 livres de ma PAL pour cet automne 2015

Avec en plus le programme chargé de la rentrée littéraire et autres lectures « de travail », ce n'est pas dit que je puisse lire très rapidement mes lectures personnelles... Mais bon, à l'aide d'une ou deux pages tous les soirs, on ne sait jamais !



Le maître et Marguerite, Mikhaïl Boulgakov
Dans le Moscou des années trente, deux écrivains discutent sur un banc, dans un jardin public. Jésus a-t-il réellement existé ? Tel est le thème de la discussion. Tout à coup, se produit un mouvement de l'air, et un personnage est là, assis sur le banc voisin, qui se mêle bientôt à leur conversation. Étranger ? Espion ? Ou intrus simplement ? L'inconnu montre ses papiers : il est en règle. Il est, dit-il, un professeur venu en consultation. Mais, curieusement, il a un don de vision et lit dans l'avenir. Peu après, l'un des écrivains meurt comme il l'avait prédit ; le second devient fou - c'était aussi prédit. L'inconnu, c'est le Diable, en visite dans le monde socialiste. Tel est le début de cet extraordinaire roman. Mais le début seulement. Car autour de Woland (c'est le nom qu'a pris le Diable), trois récits vont s'organiser et s'entre-tisser : la fantastique sarabande dans laquelle va être entraînée Moscou, et qui déchaînera presque une catastrophe nationale ; la rencontre, par l'écrivain devenu fou, à l'hôpital psychiatrique, du " Maître ", fou aussi, qui lui racontera son amour pour Marguerite ; l'histoire de Ponce-Pilate, écrite par le " Maître " (à la suite de quoi il est devenu fou). De l'un à l'autre de ces trois romans en un seul, l'intérêt, la surprise rebondissent sans arrêt. Mais une oeuvre aussi riche ne se raconte pas.


The Rook, Tome 1 : Au service surnaturel de Sa Majesté, Daniel O'Malley
Lorsqu'elle reprend conscience dans un parc de Londres, entourée de cadavres d'hommes en costume portant des gants de latex, Myfanwy Thomas ne se souvient de rien. D'après la lettre qu'elle a trouvée dans sa poche, elle savait qu'elle allait perdre la mémoire et s'est laissé tous les indices nécessaires pour découvrir qui veut l'éliminer. Elle rejoint ainsi la Checquy, une organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne britannique. Au sein de cette version paranormale du MI5 anglais, la jeune femme, entourée de surdoués aux pouvoirs plus que spéciaux, devra se frayer un chemin dans un univers semé d'embûches et lever le voile sur une conspiration aux proportions inimaginables...


Mes sœurs et moi, Judith Lennox
Quatre sœurs dans la tourmente. À la veille de la Première Guerre mondiale, à Sheffield, les quatre sœurs Maclise songent à leur avenir. La belle et orgueilleuse Iris attend une demande en mariage qui tarde à venir ; la passionnée et timide Marianne s'éprend d'un jeune homme d'affaires ; la vive Eva souhaite partir à Londres pour devenir artiste, tandis que Clémence, la benjamine, doit rester à la maison pour prendre soin de leur mère. La guerre et ses tragédies vont séparer les quatre sœurs. Confrontées à des choix difficiles, elles doivent faire face à de nouvelles responsabilités, qui leur offrent petit à petit une indépendance dont elles n'imaginaient pas la saveur. Mais leurs destins ne ressemblent en rien à ce qu'elles avaient imaginé. Se découvrant des ressources insoupçonnées, chacune lutte avec courage. Mais le silence de Marianne, qui a suivi son époux en Inde, devient inquiétant. Jusqu'à ce qu'une lettre leur parvienne, qui contient une pierre précieuse pour chaque sœur... Seront-elles un jour à nouveau rassemblées ?


La couleur du lait, Nell Leyshon
En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible et sévère, en bref, une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement, l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.


Sombre est mon cœur, Antti Tuomainen
À une heure de route d'Helsinki, entre l'immense forêt et la côte battue par les vents, Aleksi prend ses fonctions au manoir de Kalmela – un monde d'ombres et de silences...
Étrange nouveau gardien que ce jeune homme ténébreux, solitaire, traversé de désirs contradictoires.
Étrange également la ronde qu'il mène avec la cuisinière, mutique, et la fille de la maison, aussi hautaine que cajoleuse. Étrange enfin la complicité menaçante que lui impose son sulfureux patron, le millionnaire Henrik Saarinen...
Car Aleksi n'est pas là par hasard.
Vingt ans auparavant, sa mère succombait sauvagement sous un poignard anonyme – affaire classée pour tous sauf pour lui qui ne vivrait plus, désormais, que pour trouver des réponses.
Pour y arriver, il a tout sacrifié : son métier, ses désirs, jusqu'à l'amour d'une fille.
Cette obsession le dévore encore, aujourd'hui qu'il croit toucher au but.


Nous sommes là, Michael Marshall
Lorsque David bouscule un parfait inconnu à New York, il entend quatre mots qui vont changer sa vie pour toujours : Souviens-toi de moi. Depuis, des phénomènes étranges et inexplicables se produisent autour de lui, et David a l'impression que quelqu'un l'observe. NOUS AVONS PASSÉ NOTRE VIE À VOS CÔTÉS. À New York comme ailleurs, d'autres personnes se sentent suivies, épiées par des silhouettes aux contours de plus en plus nets. Il existe des êtres cachés dans le noir, qui nous regardent, à l'affût. Qui sont-ils, que veulent-ils. et pourquoi nous semblent-ils parfois si familiers ?



Les neiges de l'éternel, Claire Krust
L'hiver revient encore... Alors que son grand frère se meurt dans un Japon féodal imaginaire, Yuki part en cachette trouver un guérisseur renommé. Ou plutôt un ancien guérisseur qui refuse désormais de pratiquer les arts de la guérison. Saura-t-elle le convaincre ? Saura-t-elle grandir dans un monde où les fantômes semblent parfois plus présents que les vivants ? Les Neiges de l'Éternel raconte l'histoire de la famille de Yuki. Les personnages se croisent, les histoires et les époques s'entrelacent et toujours, l'hiver revient, avec sa beauté blanche, sa froideur mortelle et son silence étouffant. Un premier roman époustouflant de beauté et de poésie.



Petit Piment, Alain Mabanckou
Le roman d'Alain Mabanckou se situe à Pointe-Noire et dans ses environs. Il nous raconte l'histoire d'un jeune orphelin, Petit Piment, qui effectue sa scolarité dans une institution d'accueil catholique placée sous l'autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées, et Petit Piment en profite pour s'évader. L'adolescent s'adonne à toutes sortes de larcins, jusqu'à ce que le maire décide de nettoyer leur zone d'action. Petit Piment trouve refuge auprès de Maman Fiat 500 et de ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaieté quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Mais le maire de Pointe-Noire décide d'une nouvelle intervention énergique pour éradiquer la prostitution. C'en est trop. Petit Piment perd la tête. De bonnes âmes chercheront à le soigner (médecine, psychanalyse, magie ou sorcellerie), mais l'apparente maladie mentale ne lui fait pas tout à fait perdre le nord : il a une vengeance à prendre contre ceux qui ont brisé son destin.


D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds, Jón Kalman Stefánsson
"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime." Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.


Les Kerns de l'oubli, Tome 1 : L'exil, Feldrik Rivat
Plan d'ensemble. Vue d'oiseau. De la brume se dissipe, lentement, laissant percer la masse sombre d'une île. Elle se dresse, souveraine, dans son trône de pierre. Almenarc'h. Un vent violent balaye la scène. Assombrissant le ciel. Troublant les eaux du lac. L'Imprenable, forte d'un règne millénaire, vacille, sous la menace d'un simple silence. Éperon de roche, fière citadelle, toi dont le nom est porté comme une légende aux confins du monde, pourquoi trembles-tu ? Craindrais-tu les ambitions fragiles de quelques mortels ? Cataxak, l'étranger ? Ulnhor, le roi déchu ? Roch, le gardien au coeur rongé par la colère ? Non, plus encore que tout autre nom, Almenarc'h craint le dernier de ses fils. Erkan. Guerrier maudit. Honni. Banni. Eh bien tremble, belle endormie. Car la main aveugle qui guide ce malheureux, elle, n'ignore rien du secret de tes entrailles.

20/09/2015

Marcus et Sandra, Tome 1, de Donato Carrisi

Série Marcus et Sandra, Tome 1
Le tribunal des âmes

Donato Carrisi





Les crimes commencent par des aveux.
Rome. Sa dolce vita, son Capitole, ses foules de pèlerins, ses hordes de touristes. Sa pluie battante, ses sombres ruelles, ses labyrinthes souterrains et ses meurtriers insaisissables.
Marcus est un homme sans passé. Sa spécialité : analyser les scènes de crime pour déceler le mal partout où il se terre. Aujourd'hui, il est le seul à pouvoir élucider la disparition d'une jeune étudiante kidnappée. Sandra est enquêtrice photo pour la police scientifique. Elle aussi recueille les indices sur les lieux où la vie a dérapé. Il y a un an, son mari est tombé du haut d'un immeuble désaffecté.
Leurs routes se croisent dans une église, devant un tableau du Caravage. Elles les mèneront à choisir entre la vengeance et le pardon, dans une ville qui bruisse encore de mille ans de crimes chuchotés au coeur du Vatican. À la frontière de la lumière et des ténèbres.



Après la série Mila Vasquez, composée du Chuchoteur et de L’Écorchée, Donato Carrisi livre avec Le tribunal des âmes le début d'une nouvelle série.
Dès le début, Le tribunal des âmes frappe fort : il s'ouvre avec un homme, qui se croyait mort. Et sans aucun souvenir. Nous enchainons avec un groupe d'urgentiste, où Monica est envoyée avec ses collègues auprès d'un homme ayant fait un malaise cardiaque. Sur place, elle découvre un patin, similaire à celui que portait sa sœur jumelle lors de sa disparition... Assassin ou innocent ?

Nous allons suivre deux personnages principaux. Sandra est une enquêtrice photo pour la police de Milan. Son mari est mort il y a un an, au pied d'un immeuble à Rome alors qu'il aurait dû être à Prague. La blessure faite par cette mort pèse toujours autant sur Sandra. De son côté, Marcus est un prêtre amnésique travaillant pour une organisation visant à élucider les crimes. Sa mission : retrouver une jeune étudiante disparue, et qui pourrait être la proie d'un serial killer.
Évidemment, ces deux personnages vont se croiser, s'effleurer, et finalement apprendre peu à peu à se connaître. Le tribunal des âmes tient beaucoup à la qualité de son intrigue, mais surtout à ces personnages, très endommagés par la vie, mais qui continue pourtant à vivre, et à trouver des raisons d'avancer, même si c'est en vacillant.
Avec Le Chuchoteur et L’Écorchée, j'étais déjà une grande adepte de Donato Carrisi. Mais Le tribunal des âmes n'a fait que me conforter dans cette opinion ! C'est un livre forcément très sombre : on ne pouvait pas y manquer avec ces meurtres et ces enlèvements ! Mais surtout, il y a une grande réflexion derrière cette enquête. On ne va pas se contenter de suivre les indices pas à pas, mais on va véritablement se poser des questions. Peut-on impunément se venger ? Jusqu'où pouvons-nous aller dans notre quête de vérité ? Jusqu'où peuvent aller certaines personnes lorsqu'il s'agit de dissimuler et cacher ?
Donato Carrisi a une écriture fluide, harmonieuse, et je n'ai pas pu m'en décrocher jusqu'à la fin. Une fin qui m'a laissé proprement abasourdie ! J'ai vraiment tout aimer dans ce livre : que ce soit les personnages, très humains et attachants ; l'intrigue qui, même si elle ne fonctionne pas sur les chapeaux de roues, va droit au but ; et l'écriture, toujours aussi sublime de Donato Carrisi.
Un auteur policier à découvrir, je ne peux que vous le conseiller absolument !




- Il existe un lieu où le monde de la lumière rencontre celui des ténèbres. C'est là que tout se produit : dans la terre des ombres, où tout est rare, confus, incertain. Nous sommes les gardiens de cette frontière. Mais parfois, quelque chose réussit à passer. Et moi, je dois le renvoyer dans l'obscurité.


Combien de fois par jour cela nous arrive-t-il à notre insu ?
Combien d'êtres rencontrons-nous par hasard et
laissons-nous partir comme si de rien n'était,
sans savoir que nous sommes faits l'un pour l'autre ?



Le tribunal des âmes
Malefico

Tenebra Roma



Chronique en + : l'avis de La Biblio de Gaby !

18/09/2015

Top Five SériesAddict ≠14



Top Five SériesAddict
Les personnages qui me font le plus fantasmer


Depuis le temps que je n'avais pas fait de Top Five SériesAddict, il me fallait au moins mes beaux gosses préférés pour bien remettre ! Alors, tout de suite, pour vos petits yeux uniquement :


5- Lowell (iZombie)
Je n'en suis qu'à la moitié de la première saison de iZombie, et j'accroche énormément, surtout que Lowell vient d'apparaitre ! Et je sens que lui et moi allons très bien nous entendre.



4- Matt Murdoch (Daredevil)
Je n'attendais rien de particulier de Daredevil lorsque je l'ai commencé, surtout que j'ai été énormément déçue par le film. Mais j'ai énormément appréciée cette série, surtout pour la prestation phénoménale de Charlie Cox, qui joue un avocat et un super-héros tout en nuances.



3- Alfred Pennyworth (Gotham)
Certes, aucun acteur ne peut égaler Michael Caine, mais Sean Pertwee est phénoménal, charismatique, peut-être un second rôle mais bien meilleur que certains rôles principaux !




2- Frank Grillo et Jonathan Tucker (Kingdom)
Je ne pouvais décidément pas choisir entre le père et le fils (et le Saint-Esprit, mwahah !), du coup j'ai choisi les deux ! Deux acteurs génialissimes, brillants et talentueux ! J'attends la saison 2 de Kingdom avec impatience.



1- Wolfgang (Sense8)
Max Riemelt n'est rien d'autre que LA découverte de l'année, tout comme Sense8 ! Je ne suis pas trop blondinet d'habitude, mais lui... Pfff... Gros, GROS, coup de cœur ! Max, nous sommes faits l'un pour l'autre alors appelle-moi !
 



Bonus


Gael Garcia Bernal (Mozart in the jungle)
Une série dont je vous parlerais très prochainement, un gros coup de cœur, et notamment pour le jeu de cet acteur tellement... tellement !

17/09/2015

Le Ruban, de Ito Ogawa


Le Ruban

Ito Ogawa








Hibari vit avec sa grand-mère Sumire, une passionnée d'oiseaux. Un jour, Sumire trouve un œuf tombé du nid, le met à couver dans son chignon, et donne à l'oiseau qui éclôt le nom de Ruban. Un jour, l'oiseau s'enfuit de sa cage. Volant d'une personne à l'autre, il apporte consolation et joie de vivre partout où il passe.
Ce roman lumineux, mais grave aussi, car il aborde des sujets douloureux comme le deuil, la maladie ou l'exclusion, confie donc à un oiseau le soin de tisser le fi l de ces histoires. Un messager céleste pour des histoires de profonds chagrins, de bonheurs sans pareils, d'immenses peurs bleues et d'espoir rose bonbon.



Après avoir lu Le Restaurant de l'Amour Oublié, je me suis précipitée sur ce livre d'Ito Ogawa.
L'histoire commence lorsque Sumire, une vieille dame un peu fantasque, recueille des œufs d'oiseau. Avec l'aide de sa petite-fille Hibari, elle va s'en occuper et les faire couver dans son chignon. Un beau jour, l'un des œufs va éclore, libérant une perruche. Cet oiseau va symboliser le lien existant entre ces deux personnes, et son nom en est la parfaite représentation : Ruban.
Ruban va s'envoler, quittant Sumire et Hibari. Sur son chemin, il va rencontrer des personnes différentes, uniques, mais qui ont toutes en commun un même désespoir, un désabusement et un désenchantement. On s'immisçant dans leurs vies, Ruban va leur prouver que la joie est toujours là et que la vie vaut la peine d'être vécue.
Le Ruban confirme encore une fois la maîtrise et l'excellence d'Ito Ogawa. Elle a d'abord une écriture magnifique, très légère mais vraiment intense, qui décrit une histoire touchante. On a droit à plusieurs récits, plusieurs personnages, liés par une seule chose : un oiseau. Ces histoires n'en forment plus qu'une, très poétique, nuancée et captivante. J'ai été émerveillée par la beauté du livre, du début à la fin ! Ito Ogawa nous décrit des émotions très intenses, qui ne peuvent que nous toucher. Grâce à Ruban, on va naviguer de plaisir en émerveillement, on entre dans l'intimité des personnages, on peut voir leur peine, leur joie et toute une palette d'émotions. Le Ruban est non seulement une ode à la vie, mais aussi un message d'espoir et d'harmonie. Tout n'est pas toujours rose ou beau, mais on se rend compte que parfois il suffit d'une goutte d'eau pour de nouveau voir la beauté du monde.
Très délicat, très beau, j'ai vogué selon l'histoire des personnes que j'ai rencontrée, et je me suis vraiment sentie connectée à eux. Avec Le Ruban, Ito Ogawa a créé une œuvre magistrale, très poétique.
A lire impérativement !


Chronique en + : l'avis de La Bibli de Momiji !