Trois
Sarah Lotz
Jeudi noir sur la planète. Ce jour-là, quatre avions de ligne s'écrasent aux quatre coins du globe. Troublante coïncidence, d'autant que sur trois des quatre sites de la catastrophe, les secouristes découvrent un rescapé. Chaque fois, il s'agit d'un enfant et chaque fois, sa survie tient du miracle.
La presse internationale s'empare de l'événement, il n'est bientôt plus question que des « Trois » et les spéculations à leur sujet vont bon train. Certains fanatiques religieux voient même en eux l'incarnation des cavaliers de l'Apocalypse, à ce détail près qu'ils devraient être quatre... Y aurait-il un quatrième survivant ?
Dans le même temps, les familles qui ont recueilli les enfants sont confrontées à des événements étranges. Alors qui sont au juste ces enfants ? Et que veulent-ils ?
Reçu au Salon du Livre de Paris, j'ai attaqué ce livre avec une grande curiosité.
Quatre avions s'écrasent au même instant sur quatre des continents de la Terre. Ce sont des accidents extrêmement violents et qui n'auraient dû laisser aucuns survivants. Mais, contre toutes attentes, trois enfants ont survécu... Ils vont être confiés à leurs proches, qui vont tout faire pour les protéger de l'avidité et de la curiosité de la presse et des gens, qui vont bientôt les voir soit comme des miraculés soit comme le retour des Cavaliers de l'Apocalypse. Les familles des enfants vont devoir faire face non seulement à la pression médiatique, mais aussi à l'étrangeté des enfants miracles. Bien sûr, un accident est traumatisant, mais cela n'explique pas tout... Des événements étranges vont se produire, soulevant de nombreuses questions.
Trois est un thriller, mais présenté sous une force dont je n'ai pas l'habitude : tout le livre est constitué sous la forme d'un récit journalistique, une enquête sur ce qui est arrivé ce « jeudi noir ». On a donc un livre composé essentiellement d'entretiens, de témoignages, de différentes sources. Les personnages vont exister uniquement à travers cette méthode, on va les découvrir petits à petits, que ce soit les enfants, des militaires, des médecins, des témoins, les familles... Tous existent grâce à ce travail journalistique.
C'est une méthode de narration vraiment très particulière, innovante et qui peut laisser perplexe. J'ai eu du mal à m'y habituer au départ, je me demandais quand le récit allait véritablement commencer. Mais, au bout d'un moment, je me suis adaptée et je m'y suis faite. Ce n'est pas la méthode que je préfère, mais une fois de temps en temps, ça change des narrations classiques.
Sarah Lotz a réussi à faire un roman, sans être un livre que je relirais ou auquel j'ai accroché tout du long, qui se démarque malgré tout. Tout d'abord par cette forme de narration particulière, qui peut être parfois lourde à digérer, mais aussi par cette histoire d'enfants miracle, de la folie des religions et de la peur qui peut saisir la population lorsqu'elle est face à quelque chose qu'elle ne comprend pas.
Trois est un récit particulier, que je retiendrais surtout pour sa narration, dont j'ai peu l'habitude.
J'en ai entendu parler il y a peu de temps. Je suis un peu déçue que personne n'ai accroché plus que ça car le résumé me tentait vraiment bien, mais pas de quoi me convaincre de ne pas le lire non plus. ;) La structure narrative que tu décris me fait penser à World War Z.
RépondreSupprimerIl m'a tapé dans l'œil à la librairie, à chaque fois que je passe devant il m'intrigue mais c'est justement cette narration particulière qui me rebute. Ce n'est pas le genre de chose que j'apprécie alors... je ne sais même pas si je vais tenter. A voir. C'est dommage le résumé avait l'air vraiment tentant.
RépondreSupprimerJe l'ai repéré en libraire, mais devant les critiques, je vais attendre de me le procurer d'occasion je crois...
RépondreSupprimerJ'attendais ton avis avec impatience, je suis vraiment curieuse de le lire !
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