La disparition de Josef Mengele - Olivier Guez
Grasset
16 Août 2017
18.50 €
16 Août 2017
18.50 €
1949 : ancien médecin SS à Auschwitz, coupable d'expérimentations atroces sur les déportés, Josef Mengele s'enfuit en Argentine.
1979 : après trente ans de traque, il meurt mystérieusement au Brésil.
Caché derrière divers pseudonymes, protégé par ses réseaux et par l'argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d'abord pouvoir s'inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l'heure est à la reconstruction, l'Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la traque reprend. Avec l'aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au Brésil, auprès d'un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d'une meute de chiens, perché sur le mirador qu'il a fait construire pour guetter les dangers qui le menacent, isolé, déguisé, dévoré d'angoisse, Mengele finira noyé sur une plage brésilienne.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles complicités en Allemagne de l'Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ?
1979 : après trente ans de traque, il meurt mystérieusement au Brésil.
Caché derrière divers pseudonymes, protégé par ses réseaux et par l'argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d'abord pouvoir s'inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l'heure est à la reconstruction, l'Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la traque reprend. Avec l'aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au Brésil, auprès d'un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d'une meute de chiens, perché sur le mirador qu'il a fait construire pour guetter les dangers qui le menacent, isolé, déguisé, dévoré d'angoisse, Mengele finira noyé sur une plage brésilienne.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles complicités en Allemagne de l'Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ?
Merci à Grasset !
En 1949, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les nazis sont chassés et poursuivis pour répondre de leurs crimes. Malheureusement, beaucoup ne seront pas poursuivis, les charges seront abandonnés ou certains s'enfuiront. Josef Mengele est de ceux-là. Il exerça comme médecin à Auschwitz, participant notamment à la sélection des déportés qui seront gazés et réalisa des expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus. Lorsque les autorités voulurent le juger, il s'enfuit en Amérique du Sud, et vécut sans jamais avoir été condamné pour ses actes...
Avec La disparition de Josef Mengele, Olivier Guez nous entraîne dans une petite partie de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, nous faisant vivre l'horreur. En côtoyant Josef Mengele, même si c'est seulement une version de papier, c'est être révolté et écœuré. C'est une version romancé, mais dont les bases historiques sont solides : Olivier Guez a rassemblé ce que l'on pouvait savoir de Josef Mengele, et a assemblé le tout dans un roman.
On va donc suivre ce monstre, qui ne comprend pas pourquoi il est pourchassé, et qui ne regrette absolument aucun de ses actes. Il gémit et pleurniche sur sa condition de fuyard, il regrette le « bon temps » d'Auschwitz, lorsqu'il était l'Ange de la Mort respecté et craint, et pouvait conduire ses expérimentations sur des Juifs. Il croit dur comme fer à Hitler et ses paroles, n'a pas une once d'empathie, et voit véritablement les Juifs comme des moustiques porteurs de maladie, tout juste bon à être détruits...
J'étais contente de tourner la dernière page de La disparition de Josef Mengele, car j'ai bien cru que j'allais finir par vomir. Olivier Guez nous fait un portrait cru et sans concession, il présente Josef Mengele tel qu'il a dû être : un « médecin », se croyant au-dessus des autres, bouffi d'orgueil, cruel, sans empathie, un vrai psychopathe. Envoyer des personnes dans les chambres à gaz ? Sans souci. Faire des expérience sur des jumeaux, des enfants ? Facile. Mais être pourchassé pour ça, il ne comprenait décidément pas ! Il n'a jamais montré le moindre remord ou le moindre regret... L'après-guerre le voit fuir les Alliés, et malgré le fait qu'il a été enregistré sous son vrai nom après la guerre, il réussit à passer (comme beaucoup) entre les mailles du filet à cause de la situation chaotique, mais aussi parce qu'il ne portait pas l'habituel tatouage des SS, et ne fut donc pas identité de suite comme criminel de guerre.
Il a passé des années à fuir, à être soutenu par sa famille et par ses compagnons SS, à avoir peur d'être capturé, mais a toujours su passer entre les mailles, parfois par chance, et souvent en étant aidé.
Je ne vais pas en dévoiler plus, mais je dirais simplement que La disparition de Josef Mengele est un livre difficile à lire : on y côtoie un monstre, qu'on ne peut jamais ni comprendre ni accepter, ce qui fait de ce livre un roman choc. Ce n'est jamais facile de parler de ce sujet, de réussir à décrire l'horreur de cette époque. Mais surtout, Olivier Guez soulève une question primordiale : combien de SS, de « médecins », de personnes participant à l'extermination de tout un peuple, on réussit à s'enfuir ? Josef Mengele est mort en 1979, 30 après la fin de guerre, et n'a jamais eu à répondre de ses actes. 30 ANS ! Combien d'autres sont dans le même cas ?
La disparition de Josef Mengele n'est pas un roman évident à lire. Loin de là ! Mais cela permet de faire la lumière sur certains aspects de la guerre, une guerre qui n'est pas si loin de nous...
En 1949, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les nazis sont chassés et poursuivis pour répondre de leurs crimes. Malheureusement, beaucoup ne seront pas poursuivis, les charges seront abandonnés ou certains s'enfuiront. Josef Mengele est de ceux-là. Il exerça comme médecin à Auschwitz, participant notamment à la sélection des déportés qui seront gazés et réalisa des expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus. Lorsque les autorités voulurent le juger, il s'enfuit en Amérique du Sud, et vécut sans jamais avoir été condamné pour ses actes...
Avec La disparition de Josef Mengele, Olivier Guez nous entraîne dans une petite partie de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, nous faisant vivre l'horreur. En côtoyant Josef Mengele, même si c'est seulement une version de papier, c'est être révolté et écœuré. C'est une version romancé, mais dont les bases historiques sont solides : Olivier Guez a rassemblé ce que l'on pouvait savoir de Josef Mengele, et a assemblé le tout dans un roman.
On va donc suivre ce monstre, qui ne comprend pas pourquoi il est pourchassé, et qui ne regrette absolument aucun de ses actes. Il gémit et pleurniche sur sa condition de fuyard, il regrette le « bon temps » d'Auschwitz, lorsqu'il était l'Ange de la Mort respecté et craint, et pouvait conduire ses expérimentations sur des Juifs. Il croit dur comme fer à Hitler et ses paroles, n'a pas une once d'empathie, et voit véritablement les Juifs comme des moustiques porteurs de maladie, tout juste bon à être détruits...
J'étais contente de tourner la dernière page de La disparition de Josef Mengele, car j'ai bien cru que j'allais finir par vomir. Olivier Guez nous fait un portrait cru et sans concession, il présente Josef Mengele tel qu'il a dû être : un « médecin », se croyant au-dessus des autres, bouffi d'orgueil, cruel, sans empathie, un vrai psychopathe. Envoyer des personnes dans les chambres à gaz ? Sans souci. Faire des expérience sur des jumeaux, des enfants ? Facile. Mais être pourchassé pour ça, il ne comprenait décidément pas ! Il n'a jamais montré le moindre remord ou le moindre regret... L'après-guerre le voit fuir les Alliés, et malgré le fait qu'il a été enregistré sous son vrai nom après la guerre, il réussit à passer (comme beaucoup) entre les mailles du filet à cause de la situation chaotique, mais aussi parce qu'il ne portait pas l'habituel tatouage des SS, et ne fut donc pas identité de suite comme criminel de guerre.
Il a passé des années à fuir, à être soutenu par sa famille et par ses compagnons SS, à avoir peur d'être capturé, mais a toujours su passer entre les mailles, parfois par chance, et souvent en étant aidé.
Je ne vais pas en dévoiler plus, mais je dirais simplement que La disparition de Josef Mengele est un livre difficile à lire : on y côtoie un monstre, qu'on ne peut jamais ni comprendre ni accepter, ce qui fait de ce livre un roman choc. Ce n'est jamais facile de parler de ce sujet, de réussir à décrire l'horreur de cette époque. Mais surtout, Olivier Guez soulève une question primordiale : combien de SS, de « médecins », de personnes participant à l'extermination de tout un peuple, on réussit à s'enfuir ? Josef Mengele est mort en 1979, 30 après la fin de guerre, et n'a jamais eu à répondre de ses actes. 30 ANS ! Combien d'autres sont dans le même cas ?
La disparition de Josef Mengele n'est pas un roman évident à lire. Loin de là ! Mais cela permet de faire la lumière sur certains aspects de la guerre, une guerre qui n'est pas si loin de nous...
Un sujet intéressant
RépondreSupprimerTrès !
SupprimerIl me tente beaucoup !! :)
RépondreSupprimerJe serais curieuse d'avoir ton avis :)
SupprimerOlala, comme tu dis, ça n'a pas l'air d'être un livre simple... Mais en même temps, il m'intéresse beaucoup ! Donc je pense que je ferais une petite préparation psychologique avant de le lire quand même^^
RépondreSupprimerIl faut être bien préparé effectivement !
SupprimerJ'ai hésité longtemps avec de le demander sur Netgalley, maintenant en lisant ta chronique je suis persuadée que c'est un livre que je dois lire !!
RépondreSupprimerC'est en tout cas un sujet intéressant !
SupprimerLe sujet m'intéresse beaucoup ! Merci pour ta chronique :)
RépondreSupprimerAvec plaisir :)
SupprimerC'est le genre de livre qui m'intéresserait sûrement, mais autant j'apprécie les univers et les personnages très sombres, autant je ne suis pas sûre de réussir à lire un bouquin du point de vue d'un personnage tel que lui...
RépondreSupprimerC'est pas le point de vue le plus facile à adopter...
SupprimerJe me rappelle avoir lu un documentaires à ce sujet il y a quelques années (quelque chose comme Les médecins de la mort) et j'avais été glacée par ce qui s'était déroulé, je ne suis pas sure d'être prête à relire sur le sujet très honnêtement
RépondreSupprimerUn sujet glaçant, tout à fait d'accord !
SupprimerEncore une totale découverte grâce à toi !!! Elle semble difficile vu le sujet, mais pourquoi pas, un jour ^_^
RépondreSupprimerJe suis toujours contente de faire découvrir des choses ;)
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