31/07/2015

Tag « Summer Reader Book Tag »


Je n'ai qu'une seule chose à dire : merci à mon ptit chou préféré, ou LFQLSD, de m'avoir taggué ! J'ai adorée faire ce Tag !



Lemonade : Choisis une lecture qui a commencé avec un goût amer mais qui s'est améliorée
Emma fait partie de mes livres préférés de Jane Austen. Mais le début a été assez dur : après Orgueil et Préjugés puis Persuasion, j'ai eu énormément de mal avec l'héroïne, que je trouvais un peu prétentieuse. Mais heureusement que ça s'est grandement amélioré par la suite ! Ce livre est clairement l'un de ceux que je préfère !


Golden Sun : Choisis un livre qui t'a fait sourire comme aucun autre
Demain j'arrête est la première comédie de Gilles Legardinier que j'ai lu, et un vrai plaisir, un petit coup de cœur ! Un des plus drôle, j'ai adorée suivre Julie dans sa quête de l'amour, de la découverte de son voisin. J'ai été pliée tout le long du roman !


Tropical Flowers : Choisis un livre qui se passe dans un pays étranger
Le Fils, Philipp Meyer. La plupart des romans que je lis se déroule dans des pays étrangers, j'ai toujours un faible pour les pays étrangers, exotiques... Mais Le Fils m'a particulièrement marquée, notamment à cause de ces trois voix entrelacées, de ces paysages américains, la vie avec les comanches contre celle des Blancs... Un livre marquant !


Tree Shade : Choisis un livre dans lequel on trouve un personnage mystérieux ou louche
A la Croisée des Mondes, de Philip Pullman, me semble tout indiqué. Notamment avec le personnage de Lord Asriel : tout au long de la série, je me suis demandée qui il était véritablement, quel était son but, ce qu'il recherchait...


Beach Sand : Choisis un livre un peu grossier, qui manque de polissage, qui est peu développé
Pour le coup, c'est Nos faces cachées qui me vient à l'esprit. La blogosphère a énormément parlé de ce livre, et quand je l'ai lu, j'ai été tellement déçue... Des personnages peu creusés, une intrigue inexistante, et je n'ai rien ressenti, aucune empathie avec l'histoire... Une belle déception pour moi malheureusement !


Green Grass : Choisis un personnage plein de vie, qui t'a fait sourire
Thursday Next est la première qui me vient à l'esprit. Déjà parce que question vie, elle s'accroche bien : toutes les fois où elle aurait dû y passer ! Et c'est quelqu'un qui vit à fond, qui profite des occasions et de sa famille. Et surtout, je ne compte plus tous les fous rires que j'ai eu grâce à Jasper Fforde et à cette série. Un vrai moment de bonheur et de plaisir !



Watermelon : Choisis un livre qui contient des secrets bien juteux
Quand on me dit secrets, je pense à Kate Daniels. Elle vit perpétuellement dans le secret, elle a caché son identité pendant des années, n'a jamais eu de relations très proches avant l'âge adulte... Des secrets, toujours des secrets ! Ça m'a tenu en haleine pendant très longtemps, et je suis impatiente d'avoir le tome 8 le mois prochain !


Sun Hat : Choisis un livre qui met en scène un monde, un univers très vaste
Choix difficile... Mais je parlerais bien des Annales du Disque-Monde : franchement un must en Fantasy ! Rien que l'univers vaut le coup, tout comme le reste !


BBQ : Choisis un livre où un personnage est décrit comme un beau gosse, un mec bien foutu
Un mec bien foutu... John Thornton, dans Nord et Sud ! Je l'aime d'amouuuuur ! Sans hésiter. (Excusez-moi pendant que j'essuie la bave de mon visage.)


Summer Fun : Partage le tag
On va dire un peu comme d'habitude : Bea, Bouchon, La tête dans les livres, Léa TouchBook, Le Livre-vie !

30/07/2015

Le Cycle d'Alamänder, Tome 2, d'Alexis Flamand

Le Cycle d'Alamänder, Tome 2
Le Mehnzotain

Alexis Flamand



La révolte gronde dans la capitale, la menace d'ennemis terrifiants surgis du passé se fait plus précise. Après avoir triomphé de l'énigme de Pallas, Jonas n'aura pas trop de la venue de Rachelle, mercenaire aussi capricieuse que redoutable, pour mettre fin aux agissements de son terrible adversaire.
De son côté, Ninfell voit son maître disparaître. Livré à lui-même, il va bientôt devoir affronter la plus cruelle épreuve de son existence. Souhaitons qu'il en ressorte grandi pour la gloire de l'École.



Après un premier tome ébouriffant, je me plonge dans la suite du Cycle d'Alamänder !
A la fin du premier tome, Jon avait appris comment le conseiller Pallas était mort, et de quelle main. Mais maintenant, le tout est de savoir qui est ce tueur, et surtout où se cache-t-il ? En plus de résoudre cette enquête, une révolution intestine, d'anciens ennemis et les T'Sank vont mener la vie dure au royaume. Du côté des T'Sank, Maek quitte Ninfell pour créer la réputation de son école.
Le T'Sank était un premier tome excellent et qui mettait la barre très haut. De son côté, Le Mehnzotain est encore meilleur ! Ces livres sont des petites pépites, un mélange détonnant d'humour, de rebondissements et de descriptions farfelues. Déjà, revoir les personnages est vraiment une bonne dose d'émotion : Jon le premier, c'est quelqu'un de vraiment marquant et que j'ai adorée suivre. Ensuite, il y a Retzel : même si ce petit diablotin se fait plus rare dans Le Mehnzotain, ses apparitions sont délectables. Chaque apparition entraine des fous rires ! Tous les personnages secondaires sont également très bien traités, il y a de tout : des bons, des méchants, et certains dont on ne sait vraiment pas quoi penser... Il y a un personnage secondaire du T'Sank qui devient principal ici : Rachelle. Ancienne collègue de Jon, on ne l'apprécie guère au départ à cause de son arrogance. Mais cela a rapidement évolué pour ma part, je me suis mis à l'apprécier de plus en plus, notamment pour ses sarcasmes !
Alexis Flamand a ce talent de faire monter la vapeur graduellement : on a à peine le temps de se rendre compte que l'eau bout que nous sommes déjà cuits ! J'ai été embarquée tout du long de l'histoire, avec l'impression de faire un tour en montagnes russes. J'ai été surprise, bouleversée, impatiente de savoir. La fin de Le Mehnzotain, on peut dire que je suis restée proprement bouche bée. Alexis Flamand, tu es un sadique ! Pfff... Je ne savais même plus où j'en étais ! Tout ça pour dire que je suis totalement conquise.
Maintenant, je meurs d'impatience de lire les tomes restants !



Le Cycle d'Alamänder, Tome 1 : Le T'Sank
Le Cycle d'Alamänder, Tome 2 : Le Mehnzotain
Le Cycle d'Alamänder, Tome 3 : Le Xéol
Le Cycle d'Alamänder, Tome 4 : Le Yarkanie



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28/07/2015

Top Ten Tuesday ≠35

Top Ten Tuesday
Les 10 personnages qui aiment la littérature

Des livres. Des livres partouuuuuuut !!



- Daniel Sempere : L'Ombre du Vent, Carlos Ruiz Zafón
Qui n'a jamais rêvés après avoir lu ce livre de trouver le cimetière des Livres Oubliés ?


- Sara Lindqvist : La bibliothèque des cœurs cabossés, de Katarina Bivald
Petit rat de bibliothèque, Sara va s'épanouir peu à peu, grâce aux livres, mais surtout grâce aux personnes qu'elle va accepter par rencontrer.

- Thursday Next : Thursday Next, Jasper Fforde

C'est juste la meilleure personne qu'on puisse rêver ! Elle travaille dans le domaine des livres, peut rentrer dans les livres... Et puis elle a rencontré Rochester, on ne peut pas mieux faire !

- Hermione Granger : Harry Potter, J.K Rowling
Miss Je-sais-tout, mais très attachante, et je suis sûre qu'on aurait pu devenir copines !

- Maggie : Le cœur entre les pages, Shelly King
Amatrice de livre, elle va faire partie d'un club de lecture, sauver une librairie...

- A.J. Fikry : L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors, Gabrielle Zevin
Un libraire : il n'y a pas plus beau métier au monde !


- Matilda : Matilda, Roald Dahl
Juste une enfant que j'aurais aimé être, ou que j'aurais aimé avoir pour amie. Un de mes livres de chevet !

- Le Professeur de Lettres : Présent ?, Jeanne Benameur
Un des livres qui m'a le plus touchée, notamment par tous ces moments de vie d'un collège de Zep. Ce professeur m'a énormément touché car on a de nombreux points communs, et surtout parce qu'il me rappelle un de mes profs préférés...

- Georgina Kincaid : Succubus, Richelle Mead
Encore une fois : libraire, le plus beau métier du monde !

- Belle : Belle, Robin McKinley
Toutes les petites filles voulaient le Prince Charmant. Moi, je veux sa bibliothèque ! Cette réécriture de La Belle et la Bête est vraiment merveilleuse, très touchante ! Et surtout, cet amour des livres...

26/07/2015

Lontano, de Jean-Christophe Grangé

Lontano

Jean-Christophe Grangé

Sortie : 2 Septembre 2015



Éminence grise du pouvoir, Grégoire Morvan a connu ses heures de gloire en Afrique dans les années 80, en arrêtant au Zaïre « l'Homme clou », tueur en série au rituel atroce, inspiré des plus violents fétiches africains.
Quarante ans plus tard, en France, les cadavres mutilés, criblés de ferraille et de tessons s'accumulent : la marque de « l'Homme clou », totem de la folie meurtrière née au plus profond de l'Afrique. Le passé trouble de son père fantôme menaçant de sales affaires enterrées rattrape alors Erwan Morvan, le meilleur flic de la Crim.
Saga familiale, roman psychologique et roman noir, Lontano est une plongée verticale dans les ténèbres de l'âme.



Je suis très heureuse d'avoir pu lire en avant-première ce tout dernier livre de Jean-Christophe Grangé ! Pensez donc, je trépigne d'impatience depuis que j'ai lu Kaïken, qui est seulement sorti en 2012 en grand format. Depuis le temps que j'attendais un nouveau Grangé, je suis servie !
Dans Lontano, Jean-Christophe Grangé met en place un nouveau duo : un père et son fils. Le père, Grégoire Morvan, est devenu célèbre dans les années 80 pour avoir arrêté « L'Homme Clou », tueur en série qui s'inspire des rituels africains. Quelques années après, son fils – Erwan Morvan – enquête sur un bizutage qui a mal tourné dans une école aéronaval de Bretagne. Meilleur flic de la Crim, Erwan est dépêché là-bas par son père, qui semble flairer quelque chose de louche. Rapidement, les cadavres s'accumulent et ce qui semblait n'être qu'un incident isolé ne l'est peut-être pas. Surtout quand ces meurtres sont étrangement similaires à ceux de L'Homme Clou... On peut se poser la question : pourquoi ? Et qui vise-t-il ?
Le passé de Grégoire Morvan s'avère de plus en plus trouble au fur et à mesure qu'Erwan avance dans son enquête. Il va non seulement se lancer dans l'élucidation d'un meurtre, mais aussi dans la découverte de sa propre famille. Son père, le patriarche, est au sommet de la chaine, il est tout-puissant et ses ordres ne sont pas contestés. Hormis par ses propres enfants : son fils Loïc sombre de plus en plus dans certaines addictions, tandis que sa fille Gaelle semble faire tous les choix possibles qui l'éloigneront de son père. Une enquête éprouvante pour Erwan mais aussi des failles profondes qui sont issues de ses relations familiales. Une famille cabossée, brisée aussi, dysfonctionnelle, mais qui reste malgré tout profondément unie. Mais jusqu'à quel point ?
Jean-Christophe Grangé est le deuxième auteur à m'avoir fait découvrir le roman policier, juste après Maxime Chattam. C'est pour ça que ces deux-là resteront toujours mes chouchous ! L'un comme l'autre ont des romans « phares ». Dans le cas de Jean-Christophe Grangé, ses meilleurs – pour moi – seraient les premiers, Le vol des cigognes et Les Rivières Pourpres, ainsi que L'Empire des Loups et Miserere. Certains de ses romans ont plus ou moins plus au lectorat, mais sont tous néanmoins d'une très grande qualité ! Chacun ont une intrigue haletante, des personnages souvent cabossés mais attachants, et une écriture toujours excellente. Les derniers (La Forêt des Mânes, Le Passager et Kaïken) sont très intéressants mais n'avaient pas la saveur de mes préférés.
Alors, j'avais beau être comme une enfant le matin de Noël, impatiente d'ouvrir le cadeau tant attendu, j'espérais retrouver le frisson des premières lectures d'un de mes auteurs préférés. Une fois cette lecture finie, quel est le verdict ? Enchantée, comme toujours avec Jean-Christophe Grangé ! Certes, on ne retrouve pas la magie des premiers instants, mais Lontano se classe parmi les bons de l'auteur.
Qu'ai-je particulièrement aimé dans ce dernier roman ? Comme souvent, on retrouve un duo, cette fois-ci formé d'un père et de son fils, avec Erwan en personnage principal. Ce tandem est parfois bancal, mais c'est une relation riche de non-dits, très intéressante. On se retrouve plongé profondément dans la psychologie des personnages, qui est encore plus abouti que les titres précédents. Même si les premiers restent mes favoris, j'adhère également aux derniers, que je trouve de plus en plus mature dans la manière de raconter, d'écrire... Jean-Christophe Grangé est vraiment un auteur à découvrir et à suivre, il n'y a que des bonnes choses à dire sur lui !
Lontano est une nouveauté à lire absolument, je le conseille à tous : amateur ou pas de romans policier, et que vous soyez ou non connaisseur de l'univers de Jean-Christophe Grangé !




Lontano
Congo Requiem


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24/07/2015

L'héritage des Rois-Passeurs, de Manon Fargetton

L'héritage des Rois-Passeurs

Manon Fargetton



La dernière héritière d'une lignée royale doit fuir notre monde et retourner dans celui de ses ancêtres pour échapper aux hommes qui veulent l'éliminer. Là-bas, une princesse rebelle rentre chez elle pour prendre ce qui lui est dû : le trône d'Ombre.
Voici l'histoire de deux femmes, de deux mondes imbriqués, de deux retours simultanés qui bouleverseront une fois de plus le destin tortueux du royaume d'Ombre.
Coïncidence, ou rencontre orchestrée de longue date ?



J'ai entendu parler énormément de L'Héritage des Rois-Passeurs, je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de le lire ! (Mais surtout, c'est Bouchon qui m'a donné très envie de le lire, alors c'est de sa faute !)
Deux mondes, deux univers différents : Rive, notre monde tel qu'on le connait aujourd'hui, et Ombre, où la magie est présente à chaque instant. Et malgré la différence entre ces endroits, ils sont néanmoins liés et certaines personnes peuvent aller de l'un à l'autre. Pour aller avec ces mondes, deux personnes, très différentes l'une de l'autre : Ravenn et Enora. Ravenn est une princesse rebelle, qui a passé 9 ans en exil, à chasser des dragons. Apprenant que sa mère la reine est mourante, elle décide d'aller réclamer le trône, sans que cela soit très bien vu... De son côté, Enora rejoint sa famille pour fêter son anniversaire avec son frère jumeau. Mais en plein milieu de la fête, des personnes massacrent toute sa famille. Terrorisée, la jeune femme va se projeter, sans savoir comment, dans un monde parallèle : celui d'Ombre.
Ces deux femmes ont beau être différentes, elles ont malgré tout de nombreux points communs : elles ne lâchent jamais quoi que ce soit, elles sont bien déterminées à aller jusqu'au bout peu importe ce qui va leur arriver. Impétueuses, téméraires, elles sont bien décidées à avoir ce qu'elles veulent : pour Ravenn, c'est obtenir le trône qui lui revient. Pour cela, elle n'hésite pas à se plonger dans les intrigues et les complots de la cour, se faisant des alliés, mais également des ennemis. Pour Enora, c'est obtenir des réponses à ses questions, peu importe le prix qu'elle va payer. Plus impulsive et tête brûlée que Ravenn, plus motivée par son désir de vengeance, elle n'a pas toujours les idées claires, mais sa fougue et sa volonté ne font que l'aimer davantage.
L'héritage des Rois-Passeurs est un excellent roman, non seulement pour ses personnages, car les personnages secondaires ne sont pas en reste, qu'Enora est très émouvante, Ravenn est sacrément badass (et je tiens à signaler son homosexualité : enfin ! Et surtout c'est très bien amené dans le récit.), mais aussi à cause d'une histoire très riche. Même si cela ne m'aurait pas déplu d'avoir un petit tome supplémentaire, je suis satisfaite que ce soit un one-shot : avec toutes ces séries à rallonge qui parsème les librairies, ça fait du bien de ne pas attendre une suite pendant 10 ans ! Mais Manon Fargetton a également une très belle plume : délicate, tout en nuance, très bien travaillé... Un vrai plaisir de lecture ! Les pages se tournent toute seule, et j'ai fini l'histoire beaucoup trop vite à mon goût. Pour finir : la couverture. N'est-elle pas tout simplement magnifique ?! Quel chef-d'œuvre !
Donc, si vous n'avez pas encore lu L'héritage des Rois-Passeurs, qu'est-ce que vous attendez ?




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22/07/2015

Amour, Orgueil et Préjugés, de Jess Swann

Amour, Orgueil et Préjugés


Jess Swann


Cassandra Nothfield est étudiante à la faculté de Lettres de Limerick, Irlande. Si elle a une tendresse particulière pour son père, professeur retraité de Lettres, et une grande complicité avec sa soeur aînée, au caractère pourtant radicalement opposé au sien, Cassandra se sent en décalage avec sa mère et ses autres soeurs. Toutefois, aussi exubérantes que ces dernières puissent être, elle ne tolère pas qu'on les raille.
Pour qui se prend ce grand brun aussi séduisant qu'arrogant qui se tient aux côtés du jeune directeur Lorley, lors de la présentation de la nouvelle filiale commune à leurs deux groupes ?
Toutefois, les apparences sont souvent trompeuses et la fierté mauvaise conseillère. Les actes se révèleraient-ils plus éloquents que les mots lorsqu'il s'agit d'amour ?



Comme vous le savez probablement, je suis une grande admirative des romans de Jane Austen. En plus de lire et relire ses romans, il y a toujours quelques Austenneries qui m'attendent bien au chaud, comme Amour, Orgueil et Préjugés, qui me faisait très envie depuis un moment.
Cassandra Nothfiel est une jeune femme étudiant les lettres à la faculté de Limerick, en Irlande. Très proche de son père et de sa sœur aînée, on ne peut pas en dire autant de sa mère et de ses autres sœurs, avec lesquelles elle est en complet décalage. Malgré les différences qui les opposent, la famille est une chose importante pour Cassandra, qui ne supporte pas qu'on les dénigre. Alors, quand le dicteur d'un magasin, Mr Lorley, leur présente Damon, un beau brun aussi séduisant qu'arrogant, la tension ne fait que monter !
Jess Swann a écrit cette adaptation d'Orgueil et Préjugés non à l'époque où Jane Austen l'a transposé, mais à notre époque à nous, dans les années 2000. En outre, peu de nom sont tirés de la version d'origine. Comme vous le voyez, beaucoup de modification. Et pourtant, l'esprit d'origine reste parfaitement présent : les mésententes et autres préjugés entre les deux héros, la relation qui unit les deux meilleurs amis, notre héroïne et sa famille... Amour, Orgueil et Préjugés reste donc fidèle à Orgueil et Préjugés, tout en conservant une certaine part d'originalité. Par exemple, le fait de changer certains détails (comme les prénoms) a le mérite de s'éloigner des autres Austenneries, revisité Orgueil et Préjugés au XXIème siècle est très agréable, et grâce aux études de lettres de Cassandra, de nombreuses références littéraires sont apportées.
Pour ce qui est des personnages, on retrouve les différentes caractéristiques des personnages de Jane Austen. La mère de Cassandra juge que tout moyen est bon pour avoir de l'argent, encourageant même ses filles à coucher dès le premier rendez-vous avec un homme riche, elle parle à tort et à travers, et j'ai bien souvent eu envie de la gifler ! Le père est plus effacé, mais toujours très proche de ses enfants, particulièrement de ses aînées. Comme son mariage n'est pas une réussite, il encourage ses filles à tracer leur chemin seulement grâce à leurs mérites, et non grâce à un homme. Au contraire de sa femme, il est très attachant ! Pour ce qui est des sœurs de Cassandra, on voit davantage Nikki, la plus jeune, très déterminée à s'amuser, boire et faire seulement ce qui lui plait, mais surtout la sœur aînée, Brittany, très douce, très calme, vraiment similaire à Jane dans Orgueil et Préjugés. On peut comprendre pourquoi Matthew et Damon sont attirés par les sœurs aînées mais tente de fuir les autres membres de la famille ! Pour ce qui est de Damon, très hautain et très froid, il se dévoile au fur et à mesure de l'histoire, heureusement, et j'ai toujours eu un grand plaisir à suivre ses discussions avec Cassandra.
Et comme l'intrigue se déroule au XXIème siècle, ne soyez pas surpris de la petite touche d'érotisme présente dans ce livre. C'est souvent le cas dans un bon nombre de livres, que ce soit des Austenneries ou non, mais j'ai trouvé que Jess Swann l'avait plutôt bien amené ici.
Donc, Amour, Orgueil et Préjugés s'est révélé une très bonne Austennerie, servie par une plume délicate, et qui m'a vraiment donné envie de continuer le chemin avec les différents personnages ! (Et aussi de relire l'original, comme je le fais très souvent !)



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20/07/2015

The Big Sky, Tome 2, d'Alfred Bertram Guthrie

The Big Sky, Tome 2
La route de l'Ouest

Alfred Bertram Guthrie



Dick Summers, un des héros de La Captive aux yeux clairs, guide un convoi de pionniers vers l'Oregon.
Cette fresque intense et hyperréaliste nous fait vivre de l'intérieur l'aventure dramatique, passionnante et humaine d'hommes et de femmes qui abandonnent tout dans l'espoir de découvrir un monde meilleur. Sans bien se rendre compte des dangers qu'ils vont devoir affronter.



Après avoir dévoré La captive aux yeux clairs, je me suis précipitée sur la suite.
La route de l'Ouest nous entraîne dans l'Oregon, cette fois aux côtés de Dick Summers, un des personnages secondaires du tome précédent. Il a la mission d'escorter un convoi de pionniers, en direction de l'Oregon. Alfred Bertram Guthrie nous emmène dans une nouvelle épopée, une aventure composée d'hommes et de femmes qui espèrent trouver une vie meilleure au bout du chemin.
Plus de trappeurs solitaires dans ce deuxième tome de The Big Sky, mais une multitude de pionniers. Contrairement au précédent, la solitude n'est pas aussi présente, mais l'action est toujours bel et bien là et, cette fois, c'est grâce à cette multitude de personnages. Ces accroissements des relations entrainent des aventures et des rebondissements, plus d'interactions et une exploration des âmes des différents protagonistes.
La route de l'Ouest nous entraine sur un parcours de 3 600 km, à travers plaines, déserts et montagnes, en terres Indiennes et où l'homme blanc est à peine présent. Ce périple harassant laisse les colons en butte aux éléments, aux Indiens et aux différents dangers que représente la vie en groupe. Famine, soif, maladies ou deuils, déchirements et cruauté... Un voyage qui ne sera pas de tout repos ! La communauté formée par ces voyageurs est un groupe fascinant, tant il y a d'interactions et de révélations. On passe des pensées de l'un à l'autre, on ne reste jamais bloqués sur une seule manière de fonctionner, nous naviguons entre plusieurs manières de voir de le monde, plusieurs représentations. Comme Dick Summers : d'abord trappeur, il s'est converti en fermier avant de reprendre ses anciennes habitudes. Mais il y a aussi Brownie, de garçon il devient un homme avec tout ce que ça implique ; Mercy McBee est une jeune fille un peu perdue, qui déclenche les passions des hommes ; Rebecca Evans est une femme déterminée, prête à tout pour sauver sa famille. Ces personnages et tellement d'autres, si inoubliables !
The Big Sky est une série comprenant plusieurs volumes, dont seulement les premiers tomes sont traduits en France, du moins pour l'instant. Et j'espère que les suivants arriveront vite chez nous ! Alfred Bertram Guthrie est un conteur magistral, il campe un monde si riche en émotions et en descriptions que j'ai eu l'impression que je pourrais un jour aller le visiter. Mais le monde qu'il décrit est malheureusement déjà en voie d'extinction à l'époque des Indiens et des Trappeurs... C'est la chronique d'une civilisation et d'un mode de vie touchant à sa vie, et cette inexorabilité, ce désespoir, parsème le roman, aux côtés des scènes d'espoir et de bonheur, faisant de La route de l'Ouest un livre à la teinte douce-amère, entre serrement de cœur et bouffée de joie.
Si vous n'aviez que deux titres à lire de la collection L'Ouest, le vrai, ce serait obligatoirement La captive aux yeux clairs et La route de l'Ouest !



The Big Sky, Tome 1 : La captive aux yeux clairs
The Big Sky, Tome 2 : La Route de l'Ouest
The Big Sky, Tome 3 : Dans un si beau pays



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18/07/2015

Dualed, Tome 1, d'Elsie Chapman

Dualed, Tome 1
Dualed

Elsie Chapman






Lu dans le cadre du challenge Un mois = Une consigne.
(Mois de juillet)

Dans la ville fortifiée de Kersh, avant d'atteindre son vingtième anniversaire, chaque citoyen doit éliminer son Alter ego, un jumeau génétiquement identique, élevé dans une autre famille. Le compte à rebours se déclenche un beau matin, et chacun a trente petits jours pour affronter son autre moi.
West Grayer est fin prête. Elle a quinze ans, et s'entraîne depuis des mois et des mois pour affronter son Alt. Survivre, c'est accéder à une vie normale, terminer ses études, avoir le droit de travailler, de se marier, de mettre au monde des enfants. Mais est-elle vraiment la meilleure version d'elle-même, celle qui mérite un avenir ? Pour rester en vie, elle doit cesser de fuir...



Dualed est le troisième livre que je découvre chez les éditions Lumen, après le premier tome du Secret de l'Inventeur et The Book of Ivy.
Dans la ville fortifiée de Kersh, la guerre fait rage. Chaque citoyen doit, avant ses vingt ans, tuer son Alter Ego, une personne génétiquement identique. Élevés dans des familles différentes, à des endroits différents, le but est de sélectionner la plus apte à survivre, la plus forte. West Grayer a été élevée dans cette optique, jeune fille de 15 ans, elle est bien déterminée à tuer son Alt. Mais la question est est-elle vraiment celle qui doit survivre ? Au nom de quoi serait-ce celle qui resterait en vie ?
Publié en 2014, Dualed a lancé le catalogue de Lumen, toute jeune maison d'édition en matière de littérature Young Adult, très axé notamment sur la littérature de l'imaginaire. Alors, qu'ai-je pensé de ce titre ?
Racontée du point de vue de West, toute l'histoire va suivre cette jeune fille dans son histoire et sa volonté de survivre. Écrit très simplement, de manière rapide, Dualed s'enchaîne sans effort et nous permet de rentrer et de sortir de l'histoire sans se poser de questions. Du point de vue de l'écriture, très peu de nouveauté ou de surprise, c'est très classique : on va droit à l'essentiel, sans perdre de temps. Il y a donc des moments où j'aurais apprécié un peu plus de développement, de mise en forme...
Et pour l'histoire ? J'y trouve un peu le même défaut que pour le style d'écriture : parfois trop simplifié, pas assez approfondi... On est certes plongés dans l'histoire dès le début, mais je n'aurais pas dit non à certains approfondissements, notamment à propos de la temporalité, qui est parfois assez confuse. Le temps passe très vite, on a à peine le temps d'apprendre la nouvelle que nous sommes déjà dans la bataille. De même, le traitement des personnages est un peu inégal. Le personnage principal de West est celui qui m'a le plus dérangé, parce que j'y attachais aucune empathie... Alors que j'aurais adorée en savoir plus sur son Alt, sur sa vie, ce qu'elle ressentait ; ou sur Chord, l'ami de West, qui se tient toujours à ses côtés malgré ses rebuffades ; ou même sur la petite sœur de West, j'ai été très émue par les flash-back avec elle !
Pour le coup, j'aurais un peu de mal à vous conseiller ce premier tome de Dualed. C'est une lecture qui m'a laissé un peu mitigé, sur ma faim... et pourtant je ne suis pas contre l'idée de lire la suite, surtout pour voir si l'univers s'approfondit ! Je serais curieuse de voir ce que l'auteure nous a concocté pour la suite !
Dualed est une série à tenter, mais avec prudence. J'espère en tout cas que le coup de cœur sera présent pour vous, même s'il ne l'a pas été pour moi !


Dualed, Tome 1 : Dualed
Dualed, Tome 2 : Divided



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16/07/2015

Miniaturiste, de Jessie Burton

Miniaturiste

Jessie Burton



Nella Oortman n'a que dix-huit ans ce jour d'automne 1686 où elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d'âge mûr, il est l'un des marchands les plus en vue de la ville. Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et de sa sœur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur.
En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d'animer grâce aux talents d'un miniaturiste.
Les fascinantes créations de l'artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l'habitent et mettant au jour de dangereux secrets.



Dès sa sortie, Miniaturiste m'a aussitôt attiré l'œil.
En 1686, Nella Oortman est une toute jeune fille de 18 ans. Elle doit quitter son village pour aller rejoindre son nouveau mari, Johannes Brandt, à Amsterdam. Homme beaucoup plus âgé qu'elle, Johannes est un des marchands les plus talentueux de la ville. Il réside dans une superbe maison avec sa sœur Marin ainsi que leurs serviteurs.
Nella arrive, impatiente de tenir son rôle de femme mariée et de maitresse de maison. Mais rien ne se passe tout à fait comme prévue : Johannes semble plus absorbé par son travail que par sa femme, et Marin, restée célibataire, ne semble pas décidée à laisser la jeune fille prendre sa place dans la maison. Pour tenter de combler les déceptions de Nella, Johannes lui offre une maison de poupée, l'exacte réplique de leur demeure, que la jeune fille va animer grâce aux personnages d'une miniaturiste, encore une fois l'exacte réplique des véritables personnes habitant la maison. Le fait de pouvoir animer cette maison de poupées, à défaut de pouvoir gérer la véritable demeure, va l'aider à tromper l'ennui et s'intéresser à ce qui se passe au-dehors grâce à cette miniaturiste, qui s'avère bien mystérieuse et capable de prévoir l'avenir.

Jessie Burton nous plonge dans l'Amsterdam du XVIIème siècle, une description si riche en détails, en vie et en couleurs que je me suis crue dans un tableau. Miniaturiste se situe à la fois entre Tracy Chevalier et un tableau de Vermeer, ceux qui ont aimés La jeune fille à la perle devrait tomber sous le charme de ce livre ! Mais Jessie Burton n'est aucunement dans un vulgaire copier-coller d'une autre œuvre, elle apporte sa propre magie. Je me suis laissé emporter peu à peu, et avant d'avoir réalisé, je n'ai pas pu m'en défaire ! Je dévorais chaque page, chaque ligne, avec toujours l'espoir d'en savoir plus mais que ça ne finisse jamais.
L'ambiance, les odeurs, les sons, le visuel, tout est parfaitement rendu, à la manière d'un tableau, comme je le disais plus haut. Jessie Burton a vraiment une plume unique, magnifique, vibrante, absolument merveilleuse. Mais au-delà de ces apparences, il y a également le rendu de ses personnages, tous uniques, différents et intéressants. Pour commencer, il y a Nella : jeune fille, elle n'est pas encore aguerrie ou très sûre d'elle, mais c'est aussi une déracinée, qui a dû quitter sa famille pour rejoindre son mari. Et même là, son mariage n'est pas ce qu'elle attendait, dans le sens où son mari est très souvent absent et semble peu concerné par ce mariage, elle a du mal à prendre sa place de maitresse de maison, sa belle-sœur est très désagréable... Trouver sa place dans cette famille est extrêmement dur ! Mais peu à peu, Nella va s'endurcir au contact de la ville et des personnes qui l'entourent, de timorée elle va devenir plus dure, plus apte à survivre et à s'affirmer. De son côté, Johannes est un homme fait, il a des nerfs d'acier, et plus que compétent à son métier. C'est un personnage qu'on ne peut s'empêcher d'aimer, malgré toutes les choses qu'il semble dissimuler. Pourquoi ne semble-t-il pas plus intéressé que ça par ce mariage ? Que cache-t-il avec sa sœur ? On le découvre petit à petit, on va de surprises en révélations, et les dernières lignes le concernant m'ont vraiment émue, surprise et laissé en larmes. Ce couple, tant séparé qu'ensemble, se révèle très riche en bouleversement, j'ai apprécié leur intimité qui se développe. Du côté des personnages secondaires, il y aurait également beaucoup à dire ! Notamment sur Marin, qui se révèle tout aussi mystérieuse que son frère. Très cassante, elle laisse néanmoins apercevoir quelques facettes plus douces, parfois très maternelles.
Miniaturiste est une excellente lecture : j'aurais voulu y passer plus de temps ! Un livre construit de manière magistrale du début à la fin, il y a une vraie magie dans chacun des mots, c'est un véritable tableau d'Amsterdam, des personnages qui y habitent... C'est une époque, un lieu, un pays, que j'adorerai visiter ! Si vous n'avez pas encore lu ce livre, qu'est-ce que vous attendez pour foncer ?



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09/07/2015

Le Fou et l'Assassin, Tome 2, de Robin Hobb

Le Fou et l'Assassin, Tome 2
La fille de l'Assassin

Robin Hobb



Fitz doit apprendre à vivre avec sa fille, Abeille, après la mort de sa femme, Molly.
Étrangement précoce et intelligente, l'enfant poursuit une existence à demi sauvage dans le domaine de Flétribois. Livrée à elle-même, elle découvre les passages secrets que dissimulent les murs de la maison, se lie d'amitié avec un chat et découvre le passé de son père.




Cette chronique peut avoir des spoilers pour ceux
qui n'ont pas lu les livres précédents ou qui n'ont pas lu les résumés !

Nous retrouvons avec La fille de l'Assassin la suite du tome précédent qui est, dans la version originale, un seul volume. Merci encore Pygmalion pour ce découpage aberrant !
Suite à la mort de Molly, Fitz se retrouve seul à assumer l'éducation de sa fille Abeille. C'est un bon père, il a voulu cette « charge ». Car Ortie s'est proposé pour prendre la petite fille sous son aile à Castelcerf, ce que Fitz a refusé et je le comprends ! Car, même s'il a du mal à établir une connexion avec cette petite fille, comment pourrait-il la laisser partir ? L'enfant va souvent errer seule à Flétribois, où elle suscite la méfiance du personnel. Elle va découvrir des passages secrets, de nombreux éléments du passé de son père et entamer une relation étrange avec un chat.
Comme souvent, Fitz va un peu se laisser aller, se renfermer sur le chagrin d'avoir perdu la femme de sa vie... Mais heureusement qu'il va bientôt prendre le mors aux dents et tenter de reprendre le contrôle ! Car Fitz ne serait pas lui-même s'il ne cédait pas à l'apitoiement, et ne se retrouvait à devoir faire face aux nouveaux coups que la vie lui inflige. Ici, c'est devoir tenter de consolider sa relation avec son étrange fille, mais aussi lorsque un autre message partiel arrive de la part du Fou... Un Fou qu'on attend avec impatience depuis tellement longtemps ! La fille de l'Assassin sait nous maintenir sur la brèche, nous faire frémir d'impatience... Mails il y a tellement de petits détails et de scènes absolument captivantes ! J'ai particulièrement adorée les scènes du point de vue d'Abeille, et plus encore celles où elle découvre bribe par bribe des éléments du passé de son père. Pour ceux qui ont lu tous les cycles des Rivages Maudits, vous pourrez trouver des allusions ici et là à certaines autres histoires, c'est toujours un plaisir de voir comment tout cela est connecté !

Pour ce qui est des personnages, quelques nouveaux viennent perturber encore davantage la vie de Flétribois, comme FitzVigilant, un scribe chargé d'assurer l'éducation des jeunes notamment, ou sinon une jeune femme appelée Evite, une bâtarde qu'Umbre a placé sous la protection de Fitz, et qui va causer quelques problèmes ! Pour ce qui est des anciens personnages, Fitz est toujours attachant, énervant par moment, mais tellement... tellement humain ! Abeille fait partie de celle que je préfère, elle introduit une bonne dose d'étrangeté et de fraicheur dans le récit, et permet à L'Assassin Royal de reprendre un nouveau départ. Très secrète, captivante, c'est une petite personne que je suis impatiente de connaitre davantage. Quant à Fou... Je ne dirais rien, de peur de vous spoiler ! Mais en tout cas, attendez-vous à du lourd, du très lourd ! J'ai bien cru qu'à certains moments mon cœur allait me lâcher. Et puis cette fin, mais CETTE FIN, quoi ! J'ai fini roulée en boule en position fœtale, implorant d'avoir la suite immédiatement.
Et enfin, l'histoire : encore une fois, merci Pygmalion (grosse, grosse ironie !) pour ce découpage. Pour les tomes suivants, il faudra encore attendre deux fois plus longtemps pour avoir tous les éléments en main, des éléments qui n'aurait jamais dû être séparés. Car déjà, pourquoi séparer un seul livre en plusieurs parties ? (Comme le chantait Abba, monney, monney, monney...). C'est déjà une fâcheuse coupure du rythme, on dépense plus, et on attend plus... Mais ne vous inquiétez pas, l'histoire, Robin Hobb, le Fou et Fitz méritent bien qu'on les attendent un peu ! Ici, encore des révélations, du suspense, du drame, et tellement d'autres choses. La fille de l'Assassin est un tome très prenant, captivant du début à la fin, un très bon cru signé Robin Hobb !
Et d'après Robin Hobb que j'ai croisée aux Imaginales, la suite serait en cours de traduction ! Je la veux, JE LA VEUX ! La fin m'a laissée littéralement bouche bée, je suis plus qu'impatiente d'en savoir davantage !




Le Fou et l'Assassin, Tome 1 : Le Fou et l'Assassin
Le Fou et l'Assassin, Tome 2 : La fille de l'assassin 
Le Fou et l'Assassin, Tome 3 : En quête de vengeance
Le Fou et l'Assassin, Tome 4 : Le retour de l'assassin
Le Fou et l'Assassin, Tome 5 : Sur les rives de l'Art
Le Fou et l'Assassin, Tome 6 : Le destin de l'Assassin


Arrive-t-il souvent qu'on sache avec
une certitude absolue qu'on a bien agi ?




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07/07/2015

L'enfant qui ne pleurait pas, de Torey Hayden

L'enfant qui ne pleurait pas

Torey Hayden





A six ans, Sheila a déjà un lourd passé. Abandonnée par sa mère sur une aire d'autoroute, battue par son père, elle ne connaît que la douleur et l'effroi jusqu'au jour où, à son tour, elle bascule dans la violence.
C'est cette enfant terrifiée que Torey accueille dans sa classe, cette enfant infiniment blessée qu'elle va petit à petit apprendre à apprivoiser et à aimer. Car derrière le masque de la peur se cache une petite fille intelligente et pleine de vie qui, en s'autorisant à pleurer, se donnera enfin le droit de rire.



Avec L'enfant qui ne pleurait pas, Torey Hayden nous replonge une nouvelle fois dans ses souvenirs.
La première rencontre de Torey Hayden avec Sheila Renstad est lorsqu'elle lit un entrefilet dans un journal, où on apprend que Sheila, six ans, a kidnappé un garçonnet et a tenté de le brûler vif. Torey va être choquée mais ne s'attardera pas davantage sur cet événement. A la rentrée, on lui confie une « classe-poubelle », où vont les enfants qui ne s'intègrent nulle part ailleurs. Il y a par exemple Tyler, qui a essayé de se suicider ; Sarah, qui a souffert de mutisme sélectif ; Susannah, qui est schizophrène... Torey a donc une classe de huit enfants, avec chacun ses troubles, ses TOC, ou comportements jugés « anormal » par la société. Mais, évidemment, ils n'allaient pas rester longtemps comme ça.
Jugée profondément dérangée et étant donné que les cliniques psychiatriques n'ont plus de place pour elle, on annonce à Torey que Sheila va rejoindre sa classe. Torey Hayden va apprendre petit à petit à connaître cette gamine compliquée. Sheila a à peine 6 ans, mais a déjà vécu une histoire chargée et intense. Elle a été abandonnée par sa mère, qui a emmené seulement son fils Jimmy. Elle habite avec ton père, dans une maison délabrée située dans un campement de mineur. Son père est alcoolique et violent, et ne reconnait pas Sheila, qu'il néglige. Personne n'a aimé Sheila, personne n'a tenu à elle, ne l'a éduquée ou lui dit qu'elle était importante. Cette absence d'amour et d'éducation a fait de Sheila un petit être sauvage, indomptable et enclin à la violence. Elle ne fait confiance à personne et ne croit pas que quelqu'un puisse se soucier d'elle alors quand elle atterrit dans la classe de Torey, les débuts sont hasardeux ! Sheila va faire vivre un enfer à son institutrice et à sa classe, avant de peu à peu se laisser approcher, laissant apercevoir une petite fille plus qu'intelligente, débordante de vie et d'amour.
Publié en 1980 aux États-Unis, L'enfant qui ne pleurait pas est le premier livre et documentaire écrit par Torey Hayden. Ce documentaire présenté de manière romancée est un véritable bouleversement ! On a du mal à imaginer, de nos jours et pour la plupart d'entre nous, comment peuvent vivre certaines personnes. L'environnement de Sheila est dur, horrible et est difficilement compréhensible. Tout au cours de ma lecture, je suis passée par tout un panel d'émotions, de la joie à l'horreur en passant par la tristesse. L'horreur et la tristesse sont courant, car la vie de certaines personnes, en plus de celle de Sheila, sont vraiment marquantes et apparaissent dénuées d'espoir. Mais il y a également de la joie, car malgré la dureté de la vie, il y a quand même de l'espoir. Les élèves de Torey en sont la preuve vivante : malgré les difficultés qu'ils endurent, ils ont une joie de vivre absolument communicative, et ne sont que des enfants ordinaires, ni plus ni moins. Donc, malgré tout, L'enfant qui ne pleurait pas est un livre à la fois très dur, mais aussi plein d'amour et de sentiments très forts.
Un témoignage à lire absolument, la force et le courage de Sheila m'ont coupés le souffle, et l'amour et la patience que Torey Hayden porte à ses élèves est magnifique. Absolument brillant ! Si vous avez aimé ce premier témoignage, je vous conseille les autres livres de Torey Hayden mais surtout La fille du tigre, qui raconte la suite de l'histoire de Sheila, lorsqu'elle est une adolescente de 13 ans.



L'enfant qui ne pleurait pas
La fille du tigre



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04/07/2015

De pareils tigres, de Jean-Marie Dallet

De pareils tigres

Jean-Marie Dallet



Le 15 décembre 1891, le navire Niuroahiti disparaît en Polynésie. Quelques mois plus tard, à plusieurs milliers de kilomètres de son port de départ, il accoste sous un faux nom dans une île du Pacifique où il est arraisonné par les autorités locales.
Seuls membres de l'équipage d'origine : deux frères, Joseph et Alexandre Rorique, et le maîtrequeux du bâtiment. Sur accusation de ce dernier, les Rorique sont arrêtés. Soupçonnés de meurtres et d'actes de piraterie, ils ne cesseront, avec intelligence, de clamer leur innocence.



Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
En 1891, le navire Niuroahiti disparait en Polynésie. Considéré comme perdu, il réapparait pourtant quelques mois plus tard, sous un faux nom et accostant à une ile dans le Pacifique. Arrêté par les autorités, le navire ne contient plus que trois membres : Joseph et Alexandre Rorique, ainsi que le maitre-queux.
Les frères Rorique vont être accusés de meurtres et de pirateries. Lors du procès et de leur emprisonnement, nous allons avoir droit à leur histoire, à leur volonté de prouver leur innocence, ainsi qu'aux témoignages retenus contre eux.
Lors de la masse critique de Babelio, j'avais retenu ce titre surtout parce les frères Rorique, de leur vrai nom Degrave, ont réellement existés et ont été jugés pour ces actes de piraterie. C'est une affaire judiciaire qui a eu un grand retentissement, notamment dans des milieux intellectuels assez élevés, comme Emile Zola. Il y a toujours eu un doute sur leur culpabilité, ce qui a fait couler énormément d'encres. C'est aussi une affaire qui a inspiré à Jules Verne son roman Les frères Kip, ce qui n'est pas rien !
Donc, il m'en faut peu pour me faire baver. Dites-moi « histoire vraie », « marins », « piraterie » ou « affaire non élucidée », et je fonce directement ! Surtout que vous ajoutez à cette histoire vraie des descriptions de pays pour le moins exotique, comme la Polynésie mais aussi le sérieux de l'auteur. Jean-Marie Dallet a publié une vingtaine de romans et a notamment obtenu la bourse Goncourt du récit historique pour Dieudonné Soleil (Laffont, 1983), mais c'est aussi un marin qui a énormément voyagé entre la Méditerranée, le Pacifique... Cette expérience se reflète indéniablement sur ce livre, et j'ai eu l'impression de me retrouver embarquée au milieu d'une tempête, avec des descriptions des paysages et des us et coutumes tout à fait fascinantes !
De pareils tigres est un récit très court, qui se dévore en un clin d'œil. Mais c'est surtout toute une histoire qui repose sur une seule interrogation : les frères sont-ils coupables des faits dont on les accuse ? Les deux visions de l'affaire, celles des frères et celles de leurs détracteurs. Deux versions, deux histoires, deux points de vue entièrement différents. Malgré la curiosité de savoir si Joseph et Alexandre Rorique sont innocents ou pas, le plus intéressants est de voir comment ces deux personnages historiques mènent leur vie, très riches en aventures, ils refusent absolument de courber l'échine devant qui que ce soit et ne vont pas se laisser faire. Mauvais ou bons, ce sont deux individus très intéressants à suivre !
Avec cette lecture, je me suis retrouvée embarquer sur un navire, le visage fouetté par les embruns et le moral retourné par la vie dans le bagne. De pareils tigres est une lecture très addictive, à lire si vous vous sentez d’explorer les traces de la piraterie, un voyage au goût de Jules Verne !


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