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08/11/2021

Glen Affric, de Karine Giébel



Glen Affric - Karine Giébel



Plon
04 Novembre 2021
21.90 €





"Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n'ai pas de cervelle." Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu'il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
Léo le triso. Léonard le bâtard.
Léo n'est pas comme les autres et il a compris que le monde n'aime pas ceux qui sont différents. Alors ce qu'il aimerait lui, parfois, c'est disparaître. Être ailleurs. Loin d'ici. À Glen Affric.
Y rejoindre son frère qui est parti en Écosse et n'en est jamais revenu. Un jour, lui aussi ira voir les cascades, les lacs, les vallées plantées de grands pins majestueux. En attendant, il accepte, et subit ce que ses harceleurs lui infligent. Mais jusqu'à quand ? Car si Léonard est une proie facile et résignée, tout être humain a ses propres limites...




08/02/2021

Autoportrait avec garçon, de Rachel Lyon

Autoportrait avec garçon - Rachel Lyon




Plon (Feux Croisés)
03 Octobre 2019
23.00 €










Brooklyn, début des années 1990.
Lu Rile, photographe fauchée, vit dans un squat d'artistes et tente de se faire connaître avec ses autoportraits. Un jour, elle capture accidentellement la chute fatale d'un petit garçon dans l'arrière-plan d'une de ses photos. Une fois développé, Lu ne peut nier la vérité. Ce cliché est l'oeuvre d'art qui lui permettra de percer : son propre corps nu jaillissant devant la fenêtre de son appartement est en parfaite symétrie avec la silhouette du garçon en train de tomber.
Alors, doit-elle exposer cette photo ? La décision n'est pas simple à prendre. La victime est en effet le fils d'une voisine dont elle s'est étroitement rapprochée depuis la tragédie...
Tiraillée entre son désir de reconnaissance et cette amitié intense, Lu devra faire un choix cornélien qui l'aidera à s'affirmer à la fois en tant qu'artiste, adulte et femme.


27/12/2020

Les lumières de l'aube, de Jax Miller

Les lumières de l'aube - Jax Miller



Plon
08 Octobre 2020
22.00 €






30 décembre 1999, Welsh, Oklahoma. 
Lauria Bible et sa meilleure amie Ashley Freeman, 16 ans, passent la soirée ensemble chez les Freeman. Le lendemain matin, le mobil home familial est en feu et les deux jeunes filles ont disparu. Les corps des parents d'Ashley, sont découverts dans les décombres, deux balles dans la tête. 
L'affaire est restée non résolue et les jeunes filles n'ont jamais été retrouvées. Que s'est-il réellement passé cette nuit-là ? 
Entre règlement de compte sur fond de trafic de drogue, vengeance, corruption et négligence policière, Jax Miller nous plonge dans les villes oubliées de l'Amérique profonde, loin des lois, là où les plus sombres secrets peuvent s'épanouir.



24/01/2017

L'immeuble Christodora, de Tim Murphy

L'immeuble Christodora - Tim Murphy


05 Janvier 2017
Plon
21.90 €







New York. Milly et Jared, couple aisé animé d'ambitions artistiques, habite l'immeuble Christodora, vieux building de Greenwich Village. Les habitants du Christodora mènent une vie de bohèmes bien loin de l'embourgeoisement qui guette peu à peu le quartier.
Leur voisin, Hector, vit seul. Personnage complexe, ce junkie homosexuel portoricain n'est plus que l'ombre du militant flamboyant qu'il a été dans les années quatre-vingt.
Mateo, le fils adoptif de Milly et Jared, est choyé par ses parents qui voient en lui un artiste. Mais le jeune homme, en plein questionnement sur ses origines, se rebelle contre ses parents et la bourgeoisie blanche qu'ils représentent.
Milly, Jared, Hector et Mateo, autant de vies profondément liées d'une manière que personne n'aurait pu prévoir. Dans cette ville en constante évolution, les existences de demain sont hantées par le poids du passé.




Merci à Plon !
Nous sommes à New York, avec Milly et Jared. Couple aisé, ils habitent dans l'immeuble Christodora, un vieux building de Greenwich Village. Dans cet immeuble, la vie bohème lutte contre la bourgeoisie qui envahit peu à peu le quartier. Milly et Jared ont recueilli Mateo, alors qu'il n'avait que 5 ans. Maintenant c'est un adolescent, en lutte contre lui-même, ses parents adoptifs et la bourgeoisie qu'ils représentent. Délaissant une carrière d'artiste et négligeant ses dons, le jeune homme sombre dans la drogue et la colère. Le voisin de Milly et Jared, Hector, est un junkie homosexuel qui n'est plus que l'ombre du militant charismatique qu'il était, luttant pour les droits des personnages atteintes du Sida. A travers les histoires entrelacées de Milly, Jared, Mateo et Hector, L'immeuble Christodora nous plonge dans une histoire sombre, parsemée de morts et de souffrance, mais où pourtant règne toujours une certaine forme d'espoir.
Tim Murphy nous présente un véritable roman de dénonciation, ces vies minées par la drogue et le VIH, oubliés par tous. Mateo est le fils adoptif de deux artistes, né d'une mère touchée par le sida ; Hector était un militant passionné, tombé dans la drogue suite au décès de son compagnon. Deux personnages qui se ressemblent énormément, touchés par le deuil, incapables de résister au pouvoir apaisant de la seringue. Pourtant, ils feront tout pour tenter d'améliorer leur situation, celles de leurs amis, et surtout d'essayer de mieux comprendre le monde qui les entourent.

A travers L'immeuble Christodora, Tim Murphy aborde de nombreux sujets mais le thème fort est celui du Sida et de la vie des homosexuels. Trop souvent, le Sida a été ignoré, les homosexuels rejetés et ignorés... Même maintenant, l'homophobie, l'intolérance et l'incompréhension sont toujours bien présentes, et Tim Murphy entend bien le rappeler. Cet ostracisme a bien trop souvent conduit les homosexuels à dénier leur sexualité, à se cacher, à refuser de faire des tests de dépistage de maladie, juste pour éviter le poids de l'opinion public. Et il est bien temps que cela change ! Même aujourd'hui, en 2017, cet état de fait reste beaucoup trop présent. Quand allons-nous commencer à nous mêler de nos affaires et à ne pas juger une personne sur ses préférences sexuelles ? Quand allons-nous commencer à nous informer, à nous intéresser, à ne pas avoir peur d'un épouvantail ? Le Sida n'est pas une maladie honteuse et qui ne touche que les personnes homosexuelles. L'immeuble Christodora pointe du doigt les défauts de la société, et frappe fort ! De même que Tim Murphy présente le combat pour faire avancer la lutte contre la maladie, et dans cette lutte, le combat des femmes, une minorité dans la minorité. Car, au début, les femmes n'étaient même pas reconnus comme étant capables d'avoir cette maladie. Le Sida était considéré comme une maladie d'homme, et les organismes de santé (souvent menés par des hommes, quelle surprise...) n'étaient pas prêts du tout à voir les spécificités que cette maladie entraîne chez les femmes. Comment lutter lorsqu'on est une minorité au sein d'une minorité ? Toutes les personnes, hommes et femmes, qui ont fait avancer la lutte, qui ont fait progresser les soins, qui ont bousculer les idées reçues... Toutes ces personnes devraient être connues, leur combat ne devrait pas être oubliés. Et aujourd'hui, le combat n'est pas fini. Les fausses idées et les préjugés sont toujours là, eux aussi progressent, et avec l'arrivée d'un certain Trump au pouvoir et sa volonté de changer le système de soin aux États-Unis, j'ai peur qu'il n'y ait un fort recul dans les progrès effectués ces dernières années... L'accès au soin devrait être un droit pour tous, peu importe sa couleur de peau, son sexe, que l'on soit riche ou pauvre, issu d'une majorité ou d'une minorité. Si on commence à ouvrir les yeux, à se rassembler, à lutter ensemble, collectivement, ce sera déjà un grand pas en avant.
L'immeuble Christodora nous parle du Sida, des homosexuels, mais également de comment on peut faire sa place dans le monde et comment appréhender la vie, non seulement de notre point de vue mais aussi de celui des personnes qui nous entourent. Chaque personnage est touchant et criant de vérité, nous ne pouvons qu'être émus ! J'ai été particulièrement frappée par Mateo, qui doit non seulement se débattre avec les attentes de ses parents adoptifs et de la société, savoir d'où il vient, dans un monde qui change. Son chemin ne sera pas facile, il tombe souvent, mais il va apprendre et se relever. Sans conteste le personnage que j'ai préféré !
Si vous souhaitez continuer dans la lecture de ces thèmes, je ne peux que vous conseiller Positive de Paige Rawl et N'essuie jamais de larmes sans gants de Jonas Gardell.
L'immeuble Christodora est un roman à lire absolument !

17/09/2016

Les mains lâchées, d’Anaïs Llobet

Les mains lâchées - Anaïs Llobet



18 Août 2016
Plon
16 €





Madel, journaliste française aux Philippines, passe quelques jours à Tacloban, la ville natale de son petit ami, Jan, quand un typhon s'invite sur l'île. Une vague de six mètres dévaste tout sur son passage en emportant plus de 7.000 personnes.
Madel échappe à la noyade, mais Jan a disparu. Elle tente d'assumer son rôle de son journaliste malgré le choc et la douleur.



Merci à Plon !
Madel est une journaliste française travaillant aux Philippines, et passe quelques jours à Tacloban, la ville natale de son petit ami Jan. Mais malheureusement, c'est à ce moment que s'invite un typhon... Une vague dévaste toute l'ile sur son passage, emportant et tuant des centaines de personnes. De son côté, Madel se pensait relativement en sécurité dans la maison de son petit ami, mais l'eau l'a séparé de Jan, lui a arraché l'enfant qui avait été confié à sa garde : elle seule reste sauve dans la maison. Malgré toute sa peur et sa douleur, elle doit faire face et continuer à assumer son rôle de journaliste, retranscrivant les dommages.
Les mains lâchées est une alternance de points de vue, majoritairement celui de Madel bien sûr, mais aussi tous ceux des personnes dont elle a recueilli les témoignages. Malgré les images – souvent choquantes –, malgré tous ces destins meurtris, nous sommes loin de nous représenter l'horreur d'une telle situation. En France, nous sommes relativement épargnés des plus grands cataclysmes naturels. Et le fait de lire un livre comme Les mains lâchées permet de retranscrire une petite partie de l'horreur des typhons, de pénétrer un peu dans le cauchemar, d'imaginer les dégâts... Des dégâts tels que des corps sont découverts bien des mois après le passage de la tempête, mais aussi des habitants qui ne se relèvent que péniblement, et des dommages mettant des années à s'estomper.
Les mains lâchées s'apparente un peu à un récit journaliste : précis, montrant la mort et la réalité, mais aussi l'espoir malgré tout. L'espoir de pouvoir dépasser la tempête et ses conséquences.
Un sujet difficile, mais tellement bouleversant !




Chronique en + : l'avis de Échappée littéraire !






(Mois de septembre)

08/09/2016

La mésange et l'ogresse, de Harold Cobert

La Mésange et l'ogresse - Harold Cobert



18 Août 2016
Plon
20 €



22 juin 2004. Après un an d'interrogatoires, Monique Fourniret révèle une partie du parcours criminel de son mari, « l'Ogre des Ardennes ». Il sera condamné à la perpétuité. Celle que Michel Fourniret surnomme sa « mésange » reste un mystère : victime ou complice ? Instrument ou inspiratrice ? Mésange ou ogresse ?
Quoi de plus incompréhensible que le Mal quand il revêt des apparences humaines ?
En sondant les abysses psychiques de Monique Fourniret, en faisant résonner sa voix, jusqu'au tréfonds de la folie, dans un face à face tendu avec les enquêteurs qui la traquent, ce roman plonge au cœur du mal pour arriver, par la fiction et la littérature, au plus près de la glaçante vérité.



Merci à Plon !
Tirée d'une histoire réelle, La mésange et l'ogresse raconte de manière romancée la vie de Michel Fourniret, un violeur et tueur en série, ainsi que de sa femme, Monique Fourniret, sa complice présumée.
Les inspecteurs vont suivre cette affaire pendant des mois, tentant par tous les moyens possibles de faire craquer Fourniret et sa femme, d'obtenir des confessions, des aveux, afin de savoir exactement quelles sont les victimes et ainsi apporter un peu de paix aux familles. La mésange et l'ogresse tourne autour d'une seule question, primordiale : Monique Fourniret est-elle innocente ? A-t-elle participé aux actes aberrants orchestrés par son mari ? Est-elle une suiveuse ou l'investigatrice ? Qui est-elle ?
Harold Cobert s'inspire d'un fait divers réellement arrivé, il reprend les bases connues de cette enquête, mais de manière romancée. Il va évidemment changer tous les noms des victimes, de leurs familles et ceux des inspecteurs, par respect. Seul le nom des Fourniret reste. Au-delà des témoignages et de l'enquête, La mésange et l'ogresse nous permet de rentrer dans la tête de Monique Fourniret. Cette affaire n'a sans doute pas encore toutes les réponses, des victimes restent à découvrir, mais surtout nous pouvons nous poser des questions sur cette femme à l'apparence insignifiante, qui est sans doute beaucoup plus qu'une « simple » complice...
L'affaire Fourniret s'est partagé entre la Belgique et la France, étant donné que le tueur opérait dans les deux pays. C'est l'enquête d'une vie que de travailler sur un cas de ce genre, une affaire très complexe qui est loin d'avoir livré tous ses secrets malheureusement ! Car Michel Fourniret a avoué neuf meurtres, mais soupçonné de plusieurs autres. Ses actes visaient en particulier des jeunes filles mineures, dont certaines qui avaient 12 ans et 15 ans. J'ai pu lire certains témoignages ou descriptions de ses actes de l'époque, et je dois avouer que cela fait particulièrement froid dans le dos. La mésange et l'ogresse reprend parfaitement le caractère connu de Fourniret, que ce soit son caractère antisocial, son égocentricité et son manque d'empathie, son obsession de la virginité chez les femmes, le terme MSP signifiant « Membranes sur pattes », les « chasses » qu'il organisait pour trouver ses victimes...
La mésange et l'ogresse tient à la fois du témoignage et du roman, et rend parfaitement justice à l'enquête menée, aux faits connus et surtout à la peur qu’entraîne tout actes de ce type... Un livre glaçant, mais très bien écrit !



Chronique en + : l'avis de Joyeux Drille !





Challenge 50 romans en 2016

07/08/2016

D'extase et d'amour féroce, de Dylan Landis

D'extase et d'amour féroce - Dylan Landis



18 Août 2016
Plon
20€90

 


New York, Greenwich Village, années 1970. Rainey Royal, quatorze ans, habite une maison autrefois élégante mais aujourd'hui délabrée. Elle vit avec son père, musicien de jazz culte, qui mène une existence bohème dans cette grande demeure ouverte à tous. Sa mère ayant déserté le foyer pour aller vivre dans un ashram, Rainey est livrée à elle-même, proie facile pour les protégés de son père qui vont et viennent dans la maison.
À l'extérieur, l'adolescente rebelle se révèle forte et cruelle, violente même, jouant du pouvoir de séduction qu'elle exerce sur les autres pour trouver son chemin.




Merci à Plon !
Nous sommes à Greenwich Village dans les années 1970. Rainey Royal a alors seulement 14 ans, et vit avec son père dans une maison élégante et délabrée. Sa mère ayant abandonné le foyer, Rainey se retrouve livrée à elle-même. Elle n'a aucune protection face aux protégés de son père, un musicien de jazz qui ouvre grande sa porte à n'importe quel artiste. Pour se défendre, Rainey peut compter seulement sur son attitude rebelle, sur sa violence et sa force de séduction.

Dès les premières lignes, D'extase et d'amour féroce s'est révélé être un roman fort, vibrant : une vraie claque ! Dylan Landis nous plonge dans une époque pleine d'effervescence, où le jazz et l'art occupe une place primordiale, et où les relations entre les différents personnages sont souvent à couteaux tirés. Rainey se retrouve confrontée à son père et à son mode de vie, qui peut paraitre certes très intéressant, mais qui s'avère profondément nocif. Le fait d'être un musicien reconnu pousse un certains nombres de personnes à graviter autour de lui, quémandant faveurs, un endroit où vivre... Lui se réjouit de cette attitude de mécène, il règne tel un patriarche sur son domaine. Dans cet environnement pour le moins hors norme, la jeune fille doit se confronter à un père plus intéressé par ses musiciens que par son enfant ; faire face à l'absence de sa mère qui aurait pu la guider et la protéger ; mais surtout faire face à l'intrusion et aux attentions indésirables des personnes qui envahissent sa maison...
D'extase et d'amour féroce est un roman très fort, que j'ai dévoré en une journée : un gros coup de cœur ! L'époque, l'ambiance, les personnages, tout est parfaitement décrit. Le personnage de Rainey est évidemment le plus frappant : une adolescente à la beauté incandescente, prête à tout pour attirer l'attention et se sentir importante, qui doit tracer son chemin seule. Ou comment une jeune fille de 14 ans arrive à se construire seule, à la fois rebelle et artiste, dans un monde très dur. Elle passe de la jeune fille en manque d'attention à la femme sûre d'elle tout en restant touchante. Ce personnage ne peut pas laisser indifférent!
D'extase et d'amour féroce est le premier roman de Dylan Landis, mais j'espère que ce ne sera pas son dernier ! C'est un livre bouleversant, très fort, à lire absolument !

22/02/2016

City on fire, de Garth Risk Hallberg

City on fire

Garth Risk Hallberg



31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu'à l'autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie, venu de Long Island, attend Sam pour assister à un concert punk. Mais Sam a un autre rendez-vous auquel elle tient plus que tout. Elle retrouvera Charlie dans quelques heures à la station de métro de la 72e Rue. À quelques encablures de là, dans Hell's Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d'invitation. Et s'il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette sœur que William, en rupture avec sa famille, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l'occasion d'en apprendre plus sur William, son amant, l'ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ?
Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s'écroule dans la neige...
Qu'est-ce qui peut bien unir ces êtres – qui n'auraient jamais dû être amenés à se rencontrer – à un meurtre commis au cœur de Central Park ? Au sein de ce roman choral, leurs histoires s'entremêlent et nous entraînent dans les recoins les plus infimes de la ville.



J'ai énormément entendu parler de City on fire, et c'était une lecture que j'étais impatiente de commencer !
31 décembre 1976 : New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, ce sont les financiers et mondains qui font la fête, tandis que dans le Lower East Side, Charlie attend une amie, Sam, pour assister à un concert punk. Mais Sam s'échappe à un autre rendez-vous auquel elle tient plus que tout. De son côté, Mercer Goodman s'interroge sur le fait d'aller à la réception des Hamilton-Sweeney pour rencontrer Regan, cette sœur que William, en rupture avec sa famille, lui a toujours cachée. Pourquoi ne pas saisir l'occasion d'en apprendre plus sur William, son amant, l'ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ?
City on fire est le gros buzz littéraire de ce début d'année littéraire. Ce pavé fait énormément parler de lui : les éditions Plon ont acquis ce livre pour 2 millions de dollar, des droits cinématographiques ont été acquis ainsi que des publications dans 15 différentes langues. Pour un premier roman, ce n'est pas rien ! Surtout que les critiques se déchaînent et n'hésitent pas à qualifier ce roman d' « éblouissant » et de « novateur » ! La question est bien sûr de savoir si City on fire et Garth Risk Hallberg méritent ces critiques plus qu'élogieuses.
Je dois dire pour commencer que City on fire m'a tenu quelques jours : ce gros pavé nécessite des heures intensives de lectures ! Lorsque j'ai eu enfin fini ce livre, je dois avouer avoir apprécié ma lecture, tout en restant parfois déroutée ou perdue dans la multitude de personnages. Garth Risk Hallberg a écrit un premier roman pour le moins dense, foisonnant, très fouillé et vraiment très abouti. Pour moi, City on fire ne mérite pas non plus forcément d'être porté aux nus de cette façon, mais je reconnais que c'est un ouvrage de grande qualité, peu de premiers romans (ou même de romans tout court) sont aussi maîtrisés.
City on fire nous plonge dans la vie de plusieurs personnages, tous plus intéressants et fouillés les uns que les autres, dans une atmosphère sombre et crépusculaire. Musique, culture, politique, économie, enquête policière... Il y a de quoi faire, et on ne peut pas dire qu'on s'ennuie, tant il y a de choses à comprendre et à débusquer !
Donc un livre que je suis très heureuse d'avoir pu découvrir, j'espère que City on fire vous plaira également !



Chronique en + : l'avis de Bettie Rose Books !




Challenge : 50 romans en 2016

12/01/2015

Cette semaine en librairie... ≠11

Bonjour, mes Chatons !
J'espère que votre semaine n'a pas été trop dure, étant donné les récents événements qui ont secoués la France... Je suis évidemment très choquée, surtout que tous ces événements se sont déroulés pas très loin de chez moi. Outre la tristesse, c'est vraiment quelque chose d'assez éprouvant pour les nerfs, je bondissais comme un lapin à chaque fois que j'entendais une sirène. Le fait d'avoir perdu ces personnes, même si je les suivais de loin en loin, est quelque chose d'horrible, et je tiens vraiment à les saluer, de même que toutes les personnes impliquées dans ce drame, spécialement les policiers morts dans l'intervention.
En attendant, en espérant se changer un peu les idées, je vous retrouve dans un nouveau point librairie !


Un été à Bluepoint, Stuart Nadler

Éditeur : Albin Michel
Date de parution : 06/01/2015
ISBN : 978 22 26 31 45 74

Devenu l'un des avocats les plus puissants et prospères des Etats-Unis, Arthur Wise achète une maison à Bluepoint, à l'extrémité de Cape Cod. Là, au cours de l'été 1952, Hilly, son fils de dix-sept ans, sympathise avec Lem Dawson, l'homme de couleur chargé de l'entretien de la maison. Bien que sensibles à la discrimination, les Wise sont juifs, et Arthur ne voit pas d'un bon œil l'amitié de son fils avec un Noir. Mais lorsque Hilly tombe amoureux de Savannah, la nièce de Dawson, les choses tournent rapidement au drame. La mort d'un homme et un lourd secret pèseront dorénavant sur le jeune homme et les relations, déjà difficiles, qu'il entretient avec son père.
Des années plus tard, hanté par le souvenir de l'été qui a vu leurs vies voler en éclats, Hilly décide de se mettre en quête de Savannah qu'il n'a jamais revue, comme s'il voulait se racheter... La culpabilité et les bonnes intentions lui suffiront-elles ? Quel peut bien être le prix du pardon ?


Tolstoï, oncle Gricha et moi, Lena Gorelik

Éditeur : Les Escales
Date de parution : 08/01/2015
ISBN : 978 23 65 69 12 39

Sofia écrit des listes, partout et tout le temps. Des listes des diminutifs les plus gênants, des phrases qu'elle aurait souhaité ne jamais avoir dites ou des restaurants les plus mauvais. Une obsession qui lui permet d'affronter un quotidien morose : sa fille de deux ans et demi doit se faire opérer du coeur pour la troisième fois, Alzheimer emporte peu à peu sa grand-mère, et ce n'est certainement pas sa mère Anastasia, grande collectionneuse d'autocollants Panini et adoratrice de Tolstoï, qui peut lui apporter son aide.
De ses origines russes, la jeune femme ne sait que très peu de choses. C'est en trouvant chez sa grand-mère de mystérieuses listes écrites en cyrillique qu'elle découvre l'existence de Gricha, un oncle dont elle ignorait tout. Qui était cet homme passionné, fougueux et marginal ? À travers lui, l'histoire familiale de Sofia se dévoile peu à peu pour livrer ses plus lourds secrets.


L'homme au manteau noir, Diane Setterfield

Éditeur : Plon
Date de parution : 08/01/2015
ISBN : 978 22 59 22 02 31

Pour impressionner ses amis, un garçon prend pour cible un corbeau posé sur une branche, et le tue d'un jet de lance-pierre. Pour la première fois, la mort entre dans la vie de William Bellman. Un acte aussi insignifiant que cruel qu'il oubliera sans peine. Devenu adulte, marié et père de famille, William, qui a connu une ascension sociale fulgurante se dévoue corps et âme à sa manufacture. Son enfance n'est plus qu'un lointain souvenir, tout comme la mort de ce corbeau.
Tout semble aller pour le mieux dans la vie de William, mais les morts se multiplient dans son entourage, et ceux qui l'entourent disparaissent peu à peu. C'est à un enterrement que William voit pour la première fois un mystérieux personnage habillé de noir. Les terribles conséquences de son imprudence passée s'abattent alors sur lui. Désespéré, prêt à tout pour sauver le seul trésor qu'il lui reste, William et son étrange associé concluent un étrange marché.

24/05/2014

Tess d'Urberville, de Thomas Hardy

Tess d'Urberville

Thomas Hardy






Jeune paysanne innocente placée dans une famille, Tess est séduite puis abandonnée par Alec d'Urberville, un de ses jeunes maîtres. L'enfant qu'elle met au monde meurt en naissant.
Dans la puritaine société anglaise de la fin du XIXe siècle, c'est là une faute irrémissible, que la jeune fille aura le tort de ne pas vouloir dissimuler.
Dès lors, son destin est une descente aux enfers de la honte et de la déchéance.



Je me remets à jour dans les classiques avec la lecture de Tess d'Urberville.
Publié en 1891, il a d'abord été censuré pour les remises en cause de Thomas Hardy des mœurs sexuelles de l'époque.
Tess est une jeune paysanne, apparentée aux d'Urberville, et chez qui elle est placée récemment. Dans la famille d'Urberville, il y a Alec, qui va poursuivre la jeune femme de ses assiduités, et donc la conséquence pour Tess sera d'avoir un enfant... Le bébé mourra quelques temps après l'accouchement, mais c'est un coup terrible pour la jeune fille, la société réprouve sa conduite, c'est une faute que Tess n'a pas dissimulé. La jeune fille, rejetée, décide de partir pour supporter son fardeau dans un endroit où personne ne la connait. Tess rencontrera un jeune homme, mais est-il possible qu'elle trouve le bonheur, que la tragédie s'évanouisse pour laisser place à la joie ?
Tess d'Urberville était depuis un bon moment dans mes projets de lecture, et je me suis finalement décidée à combler ma lacune en l'empruntant à la médiathèque. Je ne regrette absolument pas cette lecture, Thomas Hardy rejoint le club des écrivains anglais qui me font rêver et me transporte dans un autre monde, aux côtés de Jane Austen, des sœurs Brontë, de Dickens... Tess d'Urberville était ma première excursion dans le monde de cet auteur, mais pas la dernière!
Le point fort de Thomas Hardy dans ce récit est la justesse de ses descriptions. J'ai eu l'impression de me promener dans son livre, de pouvoir contempler les différents paysages, et surtout de connaitre les personnages, Tess en tête. C'est une jeune fille bonne, elle accepte tout ce qui lui arrive et arrive à surmonter ses épreuves tout en étant perpétuellement rattrapé par son passé ou par le malheur, sans que le bonheur qui lui arrive ne dure bien longtemps... Alec fait partie de ces individus détestables, que j'ai pris grand plaisir à détester, la tentation, celui qui a souillé Tess et lui a enlevé tout espoir de vivre une vie honorable, qu'elle aurait choisie. Mais les parents de Tess sont également au premier plan pour ce qui est des personnages que je déteste ! Ce sont eux les premiers qui ont jeté la jeune fille dans la gueule du loup en espérant un mariage avantageux ou une reconnaissance de la famille d'Urberville. Par contre, j'ai beaucoup aimé Tess, évidemment, c'est un personnage qui m'a énormément touchée et bouleversée ! J'ai aussi énormément apprécié Angel : il a ses défauts, mais c'est vraiment une personne également touchante et en constante évolution.
Thomas Hardy décrit avec justesse le petit peuple, les bourgeois, les différentes castes de l'époque, la morale et les codes qui imprègnent cette société, les inégalités entre les hommes et les femmes. Tess d'Urberville fait partie de ces récits poignants, durs, dont il est difficile de se détacher, et duquel je suis ressortie avec les larmes qui coulaient
! Dur, sans concession, Thomas Hardy a frappé fort avec Tess, c'est une lecture vraiment bouleversante, sans espoir, mais aussi avec une grande beauté, illuminée par la dignité de Tess, une des plus grandes dames du récit malgré le « milieu » où elle est née.
Une lecture inoubliable ! Si vous ne connaissez pas encore, n'hésitez surtout pas !
(Par contre, évitez de le lire si vous avez le moral dans les chaussettes, car cette lecture ne va rien arranger !) 




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