Le jardin arc-en-ciel - Ito Ogawa
01 Septembre 2016
Picquier
19,50€
Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s'apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l'amour sur la terrasse d'Izumi et ne se quitteront plus.
Avec le petit Sosûke, le fils d'Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d'une maison d'hôtes, nouvelle en son genre. Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu'un copieux nabe ou des tempuras d'angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.
Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l'intolérance et aux préjugés, d'une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l'amour est l'émotion dont les bienfaits sont les plus puissants. On réserverait bien une chambre à la Maison d'hôtes de l'Arc-en-ciel !
Un roman que j'attendais avec impatience !
Izumi est une jeune mère dont le mari vient de la quitter. Chiyoko est une lycéenne qui va tenter de se suicider. Les deux femmes vont se rencontrer par hasard, alors qu'Izumi empêche la jeune fille de se suicider. Quelques jours plus tard, elles se retrouvent, font peu à peu connaissance... Elles feront l'amour, avant de décider de s'enfuir ensemble. Izumi, Chiyoko et Sosûke, le fils d'Izumi. Ils vont former une nouvelle famille, les Takashima, et trouver refuge dans un village de montagne. Malgré le fait que ce soit deux femmes qui habitent ensemble, faisant se lever des sourcils, la famille va être acceptée malgré tout.
Au bout de quelques années, Izumi et Chiyoko décident de faire de leur maison une maison d'hôtes. Avec leur drapeau arc-en-ciel sur le toit ainsi que leur volonté d'accueillir toutes les personnes, qu'elles soient hétéros, homosexuels, étudiants, famille, seul, heureux ou malheureux... Elles vont rapidement créer un refuge, un endroit où on peut se reposer, se construire et apaiser ses souffrances.
Le jardin arc-en-ciel est une petite pépite. Après avoir lu et adoré Le restaurant de l'amour retrouvé et Le Ruban, je ne pouvais pas manquer le petit dernier d'Ito Ogawa ! Surtout qu'il s'est révélé aussi bon que les précédents, un bijou. Avec lui, je suis passée par toutes les émotions : joie, tristesse, larmes, rires. En lisant les dernières lignes, je n'ai pu que pousser un grand soupir : j'étais triste de quitter les personnages, devant les événements qui leur sont arrivés, mais aussi devant toute la joie dégagée par ces destins hors du commun.
Ito Ogawa présente les règles de la maison : « ne jamais se mentir à soi-même », « Rire à gorge déployée une fois par jour », « Fêter nos joies et pleurer nos chagrins ensemble », « Ne surtout pas se forcer » et enfin « Quand ça va mal, hisser le drapeau blanc sans hésiter ». Des règles simples, évidentes, mais qui devrait être appliquées dans la vie de tous les jours !
Les personnages dépeints par Ito Ogawa sont tous plus touchants les uns que les autres, j'ai eu l'impression de les connaitre et de les voir évoluer. Izumi était une personne renfermée, pas heureuse en ménage avec son mari... et qui a pu véritablement s'ouvrir en rencontrant Chiyoko. Une jeune fille qui est devenu une femme, audacieuse, prête à tout pour ceux qu'elle aime. De son côté, Sosûke, le fils d'Izumi, est sans doute un de ceux que j'ai préféré. Il a le talent d'écouter, de faire chaque personne se sentir importante. Mais le fait d'écouter trop les autres sans se préoccuper de soi-même est dangereux... A part Sosûke, Izumi et Chiyoko ont eu une fille, Takara, un vrai ouragan, une pièce indispensable de la famille !
Le jardin arc-en-ciel est une merveille : à lire absolument ! Je ne peux que vous encourager, c'est une lecture bouleversante.
