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07/09/2020

Les enfants du silence, de Ji-Young Gong



Les enfants du silence - Ji-Young Gong




Philippe Picquier
03 Septembre 2020
19.00 €





Le roman de Gong Ji-young, c'est celui de sa douleur face à des faits qui se sont réellement déroulés en 2005 dans une institution pour enfants handicapés d'une petite ville de province coréenne. 
Un professeur nouvellement nommé dans l'école Ja-ae découvre rapidement les sévices et abus sexuels commis sur les enfants par des responsables, avec la complicité de membres de la police et des autorités locales. Ces enfants sont d'autant plus réduits au silence qu'ils sont atteints de surdité. 
Ce roman poignant a provoqué un séisme dans la société coréenne et un changement législatif : la loi Dogani, votée en octobre 2011, supprime le délai de prescription pour des agressions commis sur les enfants en dessous de treize ans et les femmes handicapées, et augmente les peines de prison.





TW : viol, agression sexuelle, violence



27/07/2020

La république du bonheur, de Ito Ogawa

La république du bonheur - Ito Ogawa



Philippe Picquier
20 Août 2020
19.00 €







La vie est douce à Kamakura.
Hatoko continue son activité d'écrivain-calligraphe, les amis et les clients se pressent dans la petite papeterie. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.
Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa fillette QP, les joies d'être mère au sein de cette famille recomposée. La famille est au 
cœur de ce second livre : le mariage, la parentalité, les liens avec la belle-famille, ou à la propre mère de Hatoko, qui fait ici son apparition, le souvenir de l'épouse défunte de Mitsurô.
On retrouve dans ce roman toute l'alchimie des romans d'Ito Ogawa Ito : l'amour, le partage et la cuisine.



14/02/2020

Neige et corbeaux, de Zijian Chi

Neige et corbeaux - Zijian Chi




Philippe Picquier
05 Mars 2020
21.50 €








En 1910, une épidémie de peste, la dernière de la planète, frappe Harbin, dans la région la plus au nord de la Chine.
C'est une ville nouvelle et dans le désordre des ruelles enneigées se côtoient Russes, Japonais et Chinois, tout un monde cosmopolite et truculent.
C'est ainsi que le vieil Harbin a repris vie, avec les multiples histoires de ses habitants enchevêtrées les unes aux autres, dans une épopée vibrante d'énergie et de volonté de survivre.

24/06/2019

Au bout de l'éventail, de Jocelyne Godard

Au bout de l'éventail - Jocelyne Godard




Philippe Picquier
29 Avril 2009
12.70 €








Par un matin de printemps de l'an 1000, Yasumi quitte sa province de Masushi. La route est longue et pleine d'embûches jusqu'à la capitale. Mais Yasumi qui ne manque pas d'audace ni de détermination, veut retrouver un père qu'elle n'a pas connu et réhabiliter son nom au sein de la grande famille des Fujiwara, si puissante à la cour.
Arrivée à Kyoto, Yasumi, jeune fille téméraire, farouche, doit se plier aux mœurs d'une cour lettrée et raffinée à l'extrême, où le fard du visage, les couleurs des robes superposés et le maniement de l'éventail au bout duquel on pose un poème, sont les signes de la culture suprême.
Tandis que les Fujiwara règnent en maîtres sur le royaume, Yasumi rencontre les femmes les plus érudites de son époque et, prise au eju d'un engrenage inattendu, sa vie bascule vers un insolite destin.





26/03/2019

La Maîtresse des Épices, de Chitra Banerjee Divakaruni

La Maîtresse des Épices - Chitra Banerjee Divakaruni



Philippe Picquier
27 Août 2002
8.60 €







Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l'art ancestral des épices.
Elle a reçu ce savoir de "Première Mère" sur une île secrète de sa terre natale, l'Inde, au prix de l'obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute. C'est ainsi que, dans ce quartier d'immigrés d'Oakland en Californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients.
Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l'épice-racine, clef intime qui restaure l'équilibre du corps et de l'âme. Mais Tilo, au cœur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l'amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs.


24/09/2018

La papeterie Tsubaki, de Ito Ogawa

La papeterie Tsubaki - Ito Ogawa



Philippe Picquier
23 Août 2018
20.00 €






Hatako tient une petite papeterie à Kamakura. Elle est aussi écrivain public, comme sa grand-mère avant elle qui lui avait enseigné cet art d'écrire pour les autres.
Cette papeterie Tsubaki devient rapidement un lieu de rencontres où se nouent des relations inattendues. Elle calligraphie des cartes d'anniversaire, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu ; d'autres clients veulent annoncer leur divorce, d'autres encore ont des exigences surprenantes auxquelles elle se plie avec bonheur.
Grâce au talent d'Hatako et à son amour des autres, la petite papeterie devient le théâtre des réconciliations avec les autres et avec elle-même. Apaisée, le jeune femme pourra enfin écrire à sa grand-mère tout l'amour qu'elle n'avait jamais pu lui dire.



07/06/2017

Les mensonges de la mer, de Kaho Nashiki

Les mensonges de la mer - Kaho Nashiki





Philippe Picquier
29 mai 2017
19.50 €








Sur une île montagneuse au sud du Kyûshû, à la fin des années 1930, un jeune chercheur en géographie humaine entreprend une étude sur les traditions et les croyances locales tombées dans l'oubli.
La violence qu'il perçoit dans la destruction des monuments fait écho à la violence des deuils qu'il connaît dans sa propre vie.
Il s'engage alors dans une réflexion sur le temps, les modes de représentation du monde, de la vie, de la mort, forgés par la culture spirituelle japonaise. Et dans ce voyage qui est aussi intérieur il trouve enfin une forme de sérénité.


15/10/2016

Le jardin arc-en-ciel, de Ito Ogawa

Le jardin arc-en-ciel - Ito Ogawa



01 Septembre 2016
Picquier
19,50€





Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s'apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l'amour sur la terrasse d'Izumi et ne se quitteront plus.
Avec le petit Sosûke, le fils d'Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d'une maison d'hôtes, nouvelle en son genre. Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu'un copieux nabe ou des tempuras d'angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.
Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l'intolérance et aux préjugés, d'une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l'amour est l'émotion dont les bienfaits sont les plus puissants. On réserverait bien une chambre à la Maison d'hôtes de l'Arc-en-ciel !




Un roman que j'attendais avec impatience !
Izumi est une jeune mère dont le mari vient de la quitter. Chiyoko est une lycéenne qui va tenter de se suicider. Les deux femmes vont se rencontrer par hasard, alors qu'Izumi empêche la jeune fille de se suicider. Quelques jours plus tard, elles se retrouvent, font peu à peu connaissance... Elles feront l'amour, avant de décider de s'enfuir ensemble. Izumi, Chiyoko et Sosûke, le fils d'Izumi. Ils vont former une nouvelle famille, les Takashima, et trouver refuge dans un village de montagne. Malgré le fait que ce soit deux femmes qui habitent ensemble, faisant se lever des sourcils, la famille va être acceptée malgré tout.
Au bout de quelques années, Izumi et Chiyoko décident de faire de leur maison une maison d'hôtes. Avec leur drapeau arc-en-ciel sur le toit ainsi que leur volonté d'accueillir toutes les personnes, qu'elles soient hétéros, homosexuels, étudiants, famille, seul, heureux ou malheureux... Elles vont rapidement créer un refuge, un endroit où on peut se reposer, se construire et apaiser ses souffrances.
Le jardin arc-en-ciel est une petite pépite. Après avoir lu et adoré Le restaurant de l'amour retrouvé et Le Ruban, je ne pouvais pas manquer le petit dernier d'Ito Ogawa ! Surtout qu'il s'est révélé aussi bon que les précédents, un bijou. Avec lui, je suis passée par toutes les émotions : joie, tristesse, larmes, rires. En lisant les dernières lignes, je n'ai pu que pousser un grand soupir : j'étais triste de quitter les personnages, devant les événements qui leur sont arrivés, mais aussi devant toute la joie dégagée par ces destins hors du commun.
Ito Ogawa présente les règles de la maison : « ne jamais se mentir à soi-même », « Rire à gorge déployée une fois par jour », « Fêter nos joies et pleurer nos chagrins ensemble », « Ne surtout pas se forcer » et enfin « Quand ça va mal, hisser le drapeau blanc sans hésiter ». Des règles simples, évidentes, mais qui devrait être appliquées dans la vie de tous les jours !
Les personnages dépeints par Ito Ogawa sont tous plus touchants les uns que les autres, j'ai eu l'impression de les connaitre et de les voir évoluer. Izumi était une personne renfermée, pas heureuse en ménage avec son mari... et qui a pu véritablement s'ouvrir en rencontrant Chiyoko. Une jeune fille qui est devenu une femme, audacieuse, prête à tout pour ceux qu'elle aime. De son côté, Sosûke, le fils d'Izumi, est sans doute un de ceux que j'ai préféré. Il a le talent d'écouter, de faire chaque personne se sentir importante. Mais le fait d'écouter trop les autres sans se préoccuper de soi-même est dangereux... A part Sosûke, Izumi et Chiyoko ont eu une fille, Takara, un vrai ouragan, une pièce indispensable de la famille !
Le jardin arc-en-ciel est une merveille : à lire absolument ! Je ne peux que vous encourager, c'est une lecture bouleversante.





Challenge : Un genre par mois.
(Mois de septembre)

19/10/2015

Les bébés de la consigne automatique, de Ryû Murakami

Les bébés de la consigne automatique

Ryû Murakami



Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. On suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.


Après avoir lu Haruki Murakami, je découvre Ryû Murakami.
Hashi et Kiku sont deux enfants, qui ont été abandonnés par leurs mères alors qu'ils étaient encore bébés. Ils n'ont pas été laissé sur les marches d'une église, comme dans beaucoup d'histoires : ils ont été enfermés dans des consignes automatiques, et seule la chance leur a permis d'en sortir vivants et d'avoir été sauvés. Ils ont grandis dans le même orphelinat, ont été adoptés par le même couple... Après un début de vie désastreux, on pourrait penser que la chance va enfin leur sourire.
Mais cet abandon, les années de vie en orphelinat ont laissés des traces impérissables sur ces deux âmes. Et ces cicatrices vont les conduire à faire des choix, à des pensées, à explorer différents chemins.
Autant vous prévenir tout de suite, Les bébés de la consigne automatique est un livre où il faut prendre le temps de rentrer, les 50 ou 100 premières pages peuvent être déstabilisantes. Et le reste de ce pavé peut également surprendre, car il dégage une atmosphère particulière, pour le moins angoissante et étouffante. Très déstabilisant, très sombre, on ne peut pas dire que Ryû Murakami nous fasse nous sentir bien ! Mais c'est précisément ce que j'ai aimé : il nous décrit une société de consommation, pas très différente de la nôtre, malgré le fait que l'intrigue commence dans les années 1980. De nombreux éléments proviennent de son imagination, mais cela ne fait qu'alimenter la réalité de l'histoire. Les bébés de la consigne automatique est d'abord une histoire tragique, le drame qu'ont vécu Hashi et Kiku va les suivent et les marquer tout au long de leur vie. Tout le livre va être marqué par un profond désespoir, mais aussi par un individualisme et une indifférence à toute épreuve. C'est chacun pour soi, et seul compte le profit. C'est donc un discours très fataliste et très morose que va tenir Murakami dans Les bébés de la consigne automatique !
J'étais prévenu de cet aspect noir, très sombre, et cela n'a pas été une surprise pour moi. J'ai pu rentrer dans l'histoire assez rapidement, et tourner les pages avec avidité, pour voir les prochains coups du sort (Jedusor ? OUI, si je veux, je peux faire des petits jeux de mots avec Harry Potter !).
Chaos, destruction, drame, le tout servi par une plume peu conventionnelle, je peux dire que Les bébés de la consigne automatique s'est révélé une lecture prenante et que je n'en resterais pas là avec Ryû Murakami. Est-ce que vous connaissez ? N'hésitez pas à me donner des titres et vos romans préférés !



Chronique en + : l'avis de Geekette !

17/09/2015

Le Ruban, de Ito Ogawa


Le Ruban

Ito Ogawa








Hibari vit avec sa grand-mère Sumire, une passionnée d'oiseaux. Un jour, Sumire trouve un œuf tombé du nid, le met à couver dans son chignon, et donne à l'oiseau qui éclôt le nom de Ruban. Un jour, l'oiseau s'enfuit de sa cage. Volant d'une personne à l'autre, il apporte consolation et joie de vivre partout où il passe.
Ce roman lumineux, mais grave aussi, car il aborde des sujets douloureux comme le deuil, la maladie ou l'exclusion, confie donc à un oiseau le soin de tisser le fi l de ces histoires. Un messager céleste pour des histoires de profonds chagrins, de bonheurs sans pareils, d'immenses peurs bleues et d'espoir rose bonbon.



Après avoir lu Le Restaurant de l'Amour Oublié, je me suis précipitée sur ce livre d'Ito Ogawa.
L'histoire commence lorsque Sumire, une vieille dame un peu fantasque, recueille des œufs d'oiseau. Avec l'aide de sa petite-fille Hibari, elle va s'en occuper et les faire couver dans son chignon. Un beau jour, l'un des œufs va éclore, libérant une perruche. Cet oiseau va symboliser le lien existant entre ces deux personnes, et son nom en est la parfaite représentation : Ruban.
Ruban va s'envoler, quittant Sumire et Hibari. Sur son chemin, il va rencontrer des personnes différentes, uniques, mais qui ont toutes en commun un même désespoir, un désabusement et un désenchantement. On s'immisçant dans leurs vies, Ruban va leur prouver que la joie est toujours là et que la vie vaut la peine d'être vécue.
Le Ruban confirme encore une fois la maîtrise et l'excellence d'Ito Ogawa. Elle a d'abord une écriture magnifique, très légère mais vraiment intense, qui décrit une histoire touchante. On a droit à plusieurs récits, plusieurs personnages, liés par une seule chose : un oiseau. Ces histoires n'en forment plus qu'une, très poétique, nuancée et captivante. J'ai été émerveillée par la beauté du livre, du début à la fin ! Ito Ogawa nous décrit des émotions très intenses, qui ne peuvent que nous toucher. Grâce à Ruban, on va naviguer de plaisir en émerveillement, on entre dans l'intimité des personnages, on peut voir leur peine, leur joie et toute une palette d'émotions. Le Ruban est non seulement une ode à la vie, mais aussi un message d'espoir et d'harmonie. Tout n'est pas toujours rose ou beau, mais on se rend compte que parfois il suffit d'une goutte d'eau pour de nouveau voir la beauté du monde.
Très délicat, très beau, j'ai vogué selon l'histoire des personnes que j'ai rencontrée, et je me suis vraiment sentie connectée à eux. Avec Le Ruban, Ito Ogawa a créé une œuvre magistrale, très poétique.
A lire impérativement !


Chronique en + : l'avis de La Bibli de Momiji !

18/08/2015

Cette semaine en librairie... ≠14


Nous allons attaquer une des périodes les plus remplies, les plus chargée, la plus fournie en livres, j'ai nommée : la RENTRÉE LITTÉRAIRE ! Joie et bonheur pour nos portefeuilles, voici une première sélection que vous pourrez retrouver en librairie !


La neige noire, Paul Lynch

Éditeur : Albin Michel
Date de parution : 19/08/2015
ISBN : 978 22 26 31 81 38

Après des années passées à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s'installe sur une ferme avec sa femme et son fils. Mais l'incendie, accidentel ou criminel, qui ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce nouveau départ.
Confronté à l'hostilité et à la rancœur d'une communauté qui l'accuse d'avoir tué l'un des leurs, confiné sur cette terre ingrate où l'inflexibilité des hommes le dispute à celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.
L'âpreté lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, qui métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l'horizon sans limites, se retrouve dans La neige noire, roman pastoral, minéral et tellurique qui confirme le talent de ce jeune auteur révélé en France en 2014, et salué comme le digne héritier de Cormac McCarthy.


Sountrack, Hideo Furukawa

Éditeur : Picquier
Date de parution : 21/08/2015
ISBN : 978 28 09 71 11 03

Fin du XXe siècle. Deux enfants, un garçon et une fille, se retrouvent seuls survivants sur une île déserte dans le Pacifique, où ils développent des techniques de survie et de communion avec la nature, proches du chamanisme.
Revenus à la civilisation, ils découvrent un Tokyo transformé par le réchauffement climatique et l'immigration clandestine. Avec les pouvoirs qu'ils ont acquis sur l'île, ils tentent de retrouver leur liberté sur les décombres de la société.
Ce roman puissant, au rythme effréné, à l'écriture fiévreuse emprunte les codes de la science-fiction. Sa forme est celle d'une spirale qui se resserre et tourne de plus en plus vite dans une sorte de maelström de plus en plus fou. Pour Furukawa la littérature est une arme et Soundtrack le roman fondateur de toute son œuvre.


Millénium, Tome 4 : Ce qui ne me tue pas, David Lagercrantz

Éditeur : Actes Sud
Date de parution : 27/08/2015
ISBN : 978 23 30 05 39 01

Quand Mikael Blomkvist reçoit un appel d'un chercheur de pointe dans le domaine de l'intelligence artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de renseignement américains, il se dit qu'il tient le scoop qu'il attendait pour relancer la revue Millénium et sa carrière.
Au même moment, une hackeuse de génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA...
Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue.

03/03/2015

Les petits pains de la pleine lune, de Gu Byeong-mo

Les petits pains de la pleine lune

Gu Byeong-mo



Comme dans toute bonne boulangerie-pâtisserie, il y en a pour tous les goûts dans ce petit livre : du mystère, des choses graves, de l'humour (noir), de la tendresse (cachée).
Le héros est un jeune garçon coréen, sa mère s'est suicidée quand il était enfant et sa belle-mère le harcèle moralement. Un jour, il s'enfuit de chez lui et trouve refuge dans une pâtisserie, lui qui n'était pourtant pas fan de gâteaux ! Là il fera la connaissance d'une fille pas comme les autres, Oiseau-Bleu, et d'un pâtissier un peu sorcier. Car dans cette boutique vraiment banale en apparence, on confectionne des gâteaux aux pouvoirs étonnants, qui sont vendus sur Internet.
Mais attention ! N'oubliez pas que la magie peut toujours se retourner contre vous.



Cela faisait très longtemps que j'avais envie de découvrir ce texte, et c'est maintenant chose faite !
Les petits pains de la pleine lune nous raconte l'histoire d'un jeune garçon coréen d'une quinzaine d'année. Sa mère est partie, il est obligé de vivre avec son père, mais surtout avec son horrible belle-mère bien digne des pires contes de fées... Poussé par les circonstances, il s'enfuit et trouve refuge dans une pâtisserie. Mais attention, une pâtisserie pas comme les autres : déjà elle est ouverte 24h/24. Mais surtout, on y confectionne des gâteaux aux pouvoirs magiques. Il va y croiser un pâtisser sorcier et une fille, Oiseau-Bleu, qui semble très particulière également. Mais surtout, ça va être l'occasion pour lui de se découvrir !

Dans Les petits pains de la pleine lune, Gu Byeong-mo nous livre un texte que je ne conseillerai pas à des enfants, plutôt pour les (grands) adolescents et les adultes. Car même s'il y a la présence de la magie, les sujets abordés sont quand même très sensibles. Il y a le suicide, la pédophilie, la violence domestique... Et on ne peut pas dire que la plupart des adultes soient décrits de manière très positive ! Rien que le père, qui est en partie responsable du malaise de son fils, sa belle-mère qui est incroyablement odieuse, et ses professions sont pour la plupart profondément mauvais. Heureusement que notre héros trouve un adulte capable de le comprendre en la personne du pâtissier ! Il va devenir un protecteur, un mentor mais surtout un ami, tout comme la jeune fille qui travaille dans la boutique.
Le narrateur va être hébergé quelques temps et aura la charge du site Web de la boutique, de traiter les commandes et les clients. Grâce à ce petit travail, le fait d'avoir enfin des amis qui le comprennent, tut cela va profondément le bouleverser, et surtout l'aider à dépasser ses problèmes, ses maux et son mal-être. Le pâtisser et Oiseau-Bleu sont vraiment deux personnages très différents l'un de l'autre : elle est douce, à l'écoute, et lui est un homme très grognon, bourru, mais également avec un cœur d'or.
Ainsi beaucoup de réalisme et de sujet assez sensible dans ce livre. Mais quid de la magie ? Eh bien, on baigne dedans constamment. Déjà à cause de tous ces gâteaux, certains tout à fait ordinaires, mais d'autres qui ont des vertus un peu plus... particulières ! Trouver l'amour, se venger de quelqu'un... Tout ce que souhaitent les clients ! Mais attention, comme le dirait si bien Rumpelstiltskin, All magic comes with a price ! Il faut peser sa décision prudemment et savoir qu'il peut y avoir des conséquences, certaines terribles. On a un peu l'impression de se retrouver dans Charlie et la Chocolaterie, avec toutes ces friandises si particulières et certaines qui ne devraient pas exister.
Gu Byeong-mo arrive à mélanger avec un incroyable talent le réel et le merveilleux, la vie ordinaire et le fantastique... A la fois très mélancolique, souvent fantastique, parfois un peu humoristique, Les petits pains de la pleine lune est une très jolie fable, une histoire très touchante qui m'a fait passer un moment merveilleux !



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