Le jardin de bronze
Gustavo Malajovich
Mystérieusement
disparue à la sortie du métro en compagnie de sa baby-sitter, la petite
Moira n'arrivera jamais au goûter d'anniversaire où l'attend son père.
Ses
parents placent d'abord tous leurs espoirs dans les appels à témoins,
puis se déchirent à mesure que l'enquête policière piétine. L'homme,
seul, continuera la lutte. Après une dizaine d'années de recherches et
d'innombrables impasses, une petite araignée en bronze, et l'alliage
particulier de son métal, déporte l'enquête des pavés de Buenos Aires
aux confins d'Entre Ríos, où un Kurtz argentin règne au cœur des
ténèbres du Paraná.
Le jardin de bronze
nous raconte l'histoire de Fabián et de sa famille. C'est donc un homme
marié et avec une petite fille. Désabusé, il s'ennuie dans son travail
et dans sa vie personnelle. Tout va basculer lorsque sa fille Moira est
enlevé à la sortie du métro, alors qu'elle se rendait à un goûter
d'anniversaire en compagnie de sa baby-sitter.
Malgré le déploiement
de la police et l'enquête qui va être menée, rien ne va se passer, aucun
indice... Désespéré, Fabián va sombrer dans la déprime. Les appels à
témoins ne marchent pas, une piste se ferme l'une après l'autre, toutes
mènent à des impasses. Ce père va finalement trouver de l'aide en la
présence d'un détective privé, qui va l'aider à remuer ciel et terre
pour retrouver une trace de sa fille disparue.
Le jardin de bronze
peut paraitre très classique : une petite fille enlevée, une mère qui
sombre, un père prêt à tout pour retrouver son enfer... Mais Gustavo
Malajovich a réussi à faire une histoire intéressante, qui emporte le
lecteur dans cette quête de vérité.
Gustavo Malajovich va surtout
nous écrire une histoire se passant dans le monde argentin, un univers
que je connais peu dans l'histoire du polar. On sent tout de suite une
ambiance différente de celle décrite dans les policiers que je lis
d'habitude. Un des derniers polars qui m'a autant dépaysé est Terminus Tel-Aviv,
de Liad Shoham, et qui se déroule en Israël. Après l'Israël, c'est au
tour de l'Argentine. On se retrouve à nouveau dans un pays différent,
une ambiance différente et des coutumes différentes.
L'auteur a su
créer un polar vraiment intrigant, qui s'est inspiré de son vécu
(notamment pour le métier du personnage principal, un architecte, qui
est le sien) et qui sut recréer une ambiance vraiment réaliste et
étouffante. On se sent pris au piège, on s'associe à la quête de ce père
désespéré, qui veut plus que tous retrouver sa fille et pouvoir enfin
trouver des réponses à ses questions.
Sans être le meilleur livre publié chez Actes Sud (qui publie vraiment de très bons romans policiers) Le jardin de bronze est vraiment un bon titre dans l'ensemble.