Jules
Didier Van Cauwelaert

« À trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c'est une catastrophe. Et en plus on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu'une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur. »
Entre une miraculée de la chirurgie et un vendeur de macarons, une histoire de renaissance mutuelle et de passion volcanique orchestrée, avec l'énergie du désespoir, par le plus roublard des chiens d'aveugle.
Cela faisait depuis le Salon du Livre 2015 que Jules traînait dans ma PAL, sans que j'ai le courage de l'en sortir. Mais quand j'ai vu que Parole de Léa avait également ce livre, l'occasion n'a pas été longue de commencer ensemble une lecture commune !
Alice est aveugle depuis son adolescence. Elle a maintenant la trentaine et la chance unique de pouvoir retrouver la vue. Lors de son départ à l'aéroport, elle fait la connaissance de Zibal qui, malgré ses diplômes et son QI élevé, est vendeur de macarons. Cette rencontre va grandement affecter Zibal, qui espère un jour revoir la jeune femme. Alice va être affecté par sa vue retrouvé : nouvelles sensations, une plus grande liberté, mais aussi un grand choc dans sa vie de tous les jours. Mais le plus grand bouleversement va être sans doute pour Jules, le labrador guide d'aveugle.
Alice ayant recouvré la vue, elle n'a plus « besoin » de lui. Il va donc se retrouver affecter à un autre aveugle, afin de pouvoir aider une autre personne et faire ce qu'il a toujours fait. Mais voilà, la vie n'est pas toujours simple et Jules refuse d'oublier sa maîtresse. Il va retrouver Zibal, et va l'embarquer dans une folle aventure : retrouver Alice.
Lorsque j'ai commencé Jules, je n'attendais rien de précis, hormis passer un bon moment. Didier Van Cauwelaert sert ici un roman sans prétention, divertissant et plutôt agréable à lire. J'ai eu un certain temps d'adaptation avant de rentrer véritablement dans l'histoire, je n'arrivais pas à accrocher aux personnages, et notamment à Zibal. Mais au fil des pages, cette difficulté s'est estompée, et je me suis laissé prendre au jeu ! Par contre, il y a un personnage que j'ai aimé immédiatement, qui ne m'a jamais déçue, et sans conteste le plus important : Jules. C'est quand même grâce à lui que j'ai eu envie de lire ce livre au départ ! Le fait de découvrir un peu le monde des chiens aveugles est appréciable, sachant que j'ai toujours été intéressée par cet aspect du handicap. J'ai toujours eu peur d'être aveugle, et cette peur m'a amenée à me questionner sur comment vivaient les aveugles au quotidien, comment se déroulait leur vie, et surtout comment ils se déplaçaient dans leur vie de tous les jours. La canne blanche d'abord, mais aussi ces guides canins. Par exemple, j'aimerais bien être famille d'accueil pour chiens d'aveugles un jour, pourquoi pas ?
Jules est un récit parfois improbable, souvent improbable et invraisemblable, mais agréable dans l'ensemble. Ce n'est pas un récit qui m'aura marquée durablement, mais que j'ai lu avec plaisir : c'est un roman léger et sans prise de tête, mais qui peut soulever certaines questions sur le fait d'être aveugle, de retrouver la vue, et surtout sur la relation qui unit un chien à son aveugle. Car c'est bien là le point fort du récit : le lien entre deux êtres, bien loin d'une simple relation de « travail » !
(Et sinon, on en parle de ce chien sur la couverture, qui ne correspond pas du tout à la description de Jules dans le roman ? Je ne pensait pas que c'était dur à ce point de trouver l'image d'un labrador !)
Et pour
vous en prime, je vous mets une photo de ma chienne, Jinger. Ce n'était
peut-être pas une chienne d'aveugle, mais c'était ma toutoune, la
meilleure ! J'avais 19 ans lorsqu'elle est morte, et elle me manque
toujours autant 7 ans après ! Je me souviens encore lorsqu'elle est
arrivée chez nous : j'avais 5 ans, et c'est moi qui avait été la choisir
avec mon père à la foire. Sur la photo, elle venait de prendre un bain
et de se faire brosser, ce qu'elle n'aimait pas trop. Mais nous on
aimait bien, parce qu'elle ressemblait à un petit rat mouillé
lorsqu'elle était trempée. Je me rappelle d'une fois où on venait de la
laver et qu'elle est allée se rouler dans de la boue aussitôt après ! Et
promis, un jour je vous retrouverais la photo lorsqu'elle était toute
petite et qu'elle était dans la balance de cuisine !
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