30/03/2016

Serre-moi fort, de Claire Favan

Serre-moi fort

Claire Favan





Méfiez-vous de qui vous tend les bras... "Serre-moi fort."
Cela pourrait être un appel au secours désespéré. Du jeune Nick, d'abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa soeur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l'incertitude et l'absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l'Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité.
Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l'enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque.
Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d'une rare violence...



Merci à Robert Laffont et à La bête noire !
Après avoir attendu un moment dans ma PAL, je me précipite enfin sur Serre-moi fort, un titre de La Bête Noire qui me faisait très envie. Histoire en trois actes, tout commence lorsque la sœur de Nick disparait. Son père et sa mère vont être profondément marqués par cette tragédie : ils vont d'abord se replier profondément sur eux-mêmes, dans les médicaments et l'alcool... Avant de se réveiller et de tenter de faire la lumière sur ce qui est arrivé à leur fille. L'Origamiste est le tueur en série et principal suspect dans cette affaire, et les parents de Nick vont s'associer avec les familles d'autres victimes pour faire avancer cette affaire.
Mais dans cette histoire, une des principales victimes qui semblent oubliées est Nick. Sa sœur Lana est disparue, ses parents font la tournée des réunions et des postes de police pour les besoins de leur enquête... tout en ignorant complètement leur fils qui, lui, est bel et bien vivant. Le jeune homme va se prendre en main, va tenir la maison, et tout faire pour se construire une vie, en commençant par entrer dans une université loin de chez lui.
La première partie s'achève avec une révélation pour le moins fracassante, et qui donne très envie de découvrir la suite de l'histoire. On attaque la deuxième partie avec le lieutenant Adam Gibson, chargé de l'enquête. Entre le policier et le meurtrier va commencer un jeu de piste pour le moins intense et éprouvant pour les nerfs. Adam Gibson est un personnage auquel je me suis rapidement attaché. On peut dire que son parcours reprend un peu trop les bases des romans policiers actuels, avec un policier brisé par une tragédie familiale, une relation conflictuelle avec ses enfants, une vie brisée... Mais malgré certains stéréotypes, Adam est un personnage touchant, et j'ai eu souvent eu le cœur brisé à cause de lui !
J'ai lu pratiquement tous les titres de la Bête Noire, à l'exception de Maestra, et j'étais très impatiente de lire Serre-moi fort, car j'entends parler de Claire Favan depuis des années, sans avoir encore eu l'occasion de lire un de ses livres ! Maintenant que c'est chose faire avec Serre-moi fort, je dois dire que je suis conquise ! Tous les personnages sont en nuance de gris, pas de bons ou de méchants ; du côté de l'histoire, c'est violent, réaliste, et surtout très glauque ! J'ai été tenue en apnée jusqu'au dénouement final, happée par une enquête intense, mais surtout par une psychologie très poussée.
Tout au long de Serre-moi fort, j'ai été à la fois conquise, mais aussi et surtout martyrisée. Je dois dire que la troisième et dernière partie a été la plus frustrante pour mes nerfs ! Prenant, captivant, Claire Favan ne tombe jamais dans le gore inutile, mais joue tout sur la psychologie, en finesse.
La Bête Noire sait décidément y faire pour sélectionner ses auteurs : pas de déception encore de mon côté. Serre-moi fort est un excellent titre, n'hésitez pas à le lire !



Chronique en + : l'avis de Bettie Rose Books !



Challenge : 50 romans en 2016

28/03/2016

Jessica Jones – Saison 1 (Netflix)

Fiche technique

Titre original : Jessica Jones
Création : Melissa Rosenberg
Réalisation : S.J. Jackson - David Petrarca - Stephen Surjik - Uta Briesewitz - Billy Gierhart - Simon Cellan Jones - Rosemary Rodriguez - John Dahl - Michael Rymer
Décors : Loren Weeks
Costumes : Stephanie Maslansky
Photographie : Manuel Billeter
Montage : Jonathan Chibnall - Tirsa Hackshaw - Michael N. Knue
Musique : Sean Callery
Sociétés de production : ABC Studios - Marvel Television - Tall Girls Productions
Sociétés de distribution : Netflix
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Genre : super-héros, action, science-fiction
Durée : 50–54 minutes

Synopsis

Jessica Jones, souffrant de stress post-traumatique suite à une confrontation avec Kilgrave, a remisé ses envies d'être une super-héroïne au placard afin d'ouvrir une agence de détective. Mais lors d'une nouvelle enquête, ses anciens démons vont resurgir.

Distribution

Krysten Ritter : Jessica Jones
Mike Colter : Luke Cage
David Tennant : Kilgrave
Rachael Taylor : Trish Walker
Carrie-Anne Moss : Jeri Hogarth
Eka Darville : Malcolm, voisin de Jessica
Erin Moriarty : Hope Schlottman
Wil Traval : Will Simpson
Robin Weigert : Wendy Ross-Hogarth, l'épouse de Jeri
Rosario Dawson : Claire Temple
Rebecca De Mornay : Dorothy Walker, la mère de Trish

Secrets de tournage (source : Allociné)

Des comics au roman et jeux vidéo...
Apparue pour la première fois en novembre 2001 dans la série de comics Alias et née de l'imagination de Brian Michael Bendis et Michael Gaydos, Jessica Jones figure dans 28 numéros de cette saga entre 2001 et 2004 avant de rejoindre l'univers de The Pulse, également créé par Bendis. Ce personnage est aussi présent dans le jeu vidéo Marvel Heroes, avant de faire un court passage dans le roman "New Avengers : Breakout" d'Alisa Kwitney. Son arrivée sur Netflix marque une nouvelle étape dans son histoire.



 

David Tennant "enfin" dans la peau d'un méchant
S'il est d'abord connu du public pour avoir tenu des rôles foncièrement positifs dans Doctor Who et Broadchurch, David Tennant décroche dans Jessica Jones son premier rôle de "bad guy" dans une série... trois ans après qu'un autre lui ait échappé de justesse. Le comédien était en effet dans la shortlist pour incarner le fameux docteur Lecter dans Hannibal. S'il a beaucoup impressionné Bryan Fuller, le créateur du show, c'est finalement Mads Mikkelsen qui s'est imposé.



De Doctor Who au monde de Marvel
Choisi pour interpréter le personnage de Kilgrave, David Tennant est le quatrième comédien à jouer dans une production Marvel après s'être illustré dans Doctor Who. Avant lui, Christopher Eccleston, qui a également joué le facétieux docteur, est apparu dans Thor : Le Monde des Ténèbres. Jenna Coleman, qui incarne Clara Oswald, a joué Connie dans le premier film dédié à Captain America. Karen Gillan, l'interprète d'Amy Pond, joue quant à elle Nebula dans Les Gardiens de la Galaxie



Le casting de Luke Cage, décisif à plus d'un titre
Trois acteurs ont été pressentis pour interpréter cet homme très lié à Jessica Jones : Lance Gross (Sleepy Hollow), Cleo Anthony (Extant) et Mike Colter (The Good Wife). C'est finalement ce dernier qui a été sélectionné, et c'est avec son aide que la production a arrêté son choix pour l'interprète de Jessica Jones. Krysten Ritter et Teresa Palmer ont toutes deux donné la réplique à Colter, et c'est en considérant que l'alchimie avec la première était plus évidente qu'ils l'ont choisie.


 

De Daredevil à Jessica Jones
Toutes deux diffusées par Netflix à partir de 2015, Daredevil et Jessica Jones sont des séries qui ont plusieurs points communs. Notamment une arène identique (New York et son quartier de Hell's Kitchen) et un personnage qui apparaît dans les deux programmes dès les premiers épisodes. Daredevil comme Jessica Jones croisent effectivement la route de Claire Temple, une infirmière de Hell's Kitchen interprétée par Rosario Dawson. Celle-ci assurera également le lien avec la 3ème série de la trilogie Netflix / Marvel Luke Cage.

Mon avis



En attendant la deuxième saison de Daredevil, diffusée le 18 mars sur Netflix, j'en ai profité pour faire la connaissance de Jessica Jones.
Jessica Jones est une ancienne super-héroïne. Nous avons assez peu d'éléments sur son passé, bien que cela s'éclaircisse au fur et à mesure des épisodes. Le postulat de départ est sa vie en tant que détective privé, une sérieuse tendance à l'alcoolisme et souffrant de nombreux symptômes de stress post-traumatique, suite à sa confrontation avec Kilgrave.
Jessica s'occupe tant bien que mal de son agence Alias Investigation, un moyen pour elle se changer les idées. Violente, alcoolique, méfiante, on ne peut pas dire que sa vie fut très rose ! On va découvrir rapidement que sous cette carapace « grande gueule » se cache une femme brisée et dévastée. A cause de son début de vie malheureux d'abord, mais surtout à cause de sa rencontre avec Kilgrave. Anti-héros
ayant la capacité de convaincre n'importe qui de faire n'importe quoi, il a asservi Jessica pendant un temps considérable. Ayant réussi à lui échapper, la jeune femme reste marquée par cette époque, des flash-back surgissent constamment et la mette à mal. Malgré sa peur, Jessica va devoir affronter son ennemi et tenter de l'arrêter, par tous les moyens possibles. Pour cela, elle peut compter sur sa force surhumaine, sur des personnes ayant survécu à Kilgrave et surtout sur sa sœur adoptive, Trish Walker.
Ayant beaucoup aimé Daredevil, je me suis posée la question de savoir si j'allais être aussi emballée par Jessica Jones. Après visionnage, on constate que c'est deux séries qui ont des points communs (le quartier
de Hell's Kitchen, Claire Temple qui fait une apparition, deux héros un peu fracassés, un ennemi puissant...), mais qui s'éloignent quand même l'une de l'autre par certains temps. Pour commencer avec quelques points un peu négatifs, il y a d'abord l'esthétique des combats : autant j'ai trouvé ceux de Daredevil très beaux et vraiment biens faits, ceux de Jessica Jones m'ont paru brouillons et confus. Ensuite, il y a l'histoire de certains personnages secondaires, comme Jeri Hogarth. C'est une avocate, très utile à Jessica lors de certaines enquêtes, et ce point-là est parfaitement décrit. Par contre, l'histoire du divorce de Jeri n'amène strictement rien à l'histoire – pour moi du moins ! C'est un détail qui aurait dû soit disparaitre soit être approfondi... De même que Will Simpson : j'aimais beaucoup la relation qui l'unissait à Trish, mais le rajout de certains éléments de son passé sont arrivés un peu comme un cheveu sur la soupe. Ce sera nécessaire à la suite de l'intrigue, mais l'introduction n'a pas été très bien faite. Mais ces quelques détails sont accessoires, étant donné que le reste de la série est vraiment excellent !
Jessica Jones a été une très agréable surprise, surtout pour son héroïne. Jessica ne veut pas être super, elle ne veut pas pas de pouvoirs, elle voudrait qu'on la laisse tranquille et se débarrasser de Kilgrave et son influence. Mais surtout, c'est un personnage attachant malgré tout, cabossée et ruinée, peut-être, qui tente de ne pas s'intéresser aux autres, mais qui va garder malgré tout une grosse part d'humanité. Ensuite, il y a Kilgrave, interprété par le brillant David Tennant. Ce n'est pas un méchant qui fait tout exploser sur son passage ou qui a un super-pouvoir violent physiquement. Non, c'est encore pire d'une certaine façon, car c'est plus insidieux. Avec lui, tout se joue au niveau du mental : il peut obliger ses victimes à faire ce qu'il veut, que ce soit tuer ses parents, voler ou avoir des relations sexuelles. Et lorsqu'il en a fini avec ses victimes, soit il les abandonne avec des traumatismes, soit il les tue... Dans Daredevil, nous avions affaire à un adversaire puissant et intelligent, mais auquel j'ai parfois eu du mal à accrocher à cause de la prestation parfois inégale de Vincent D'Onofrio. Mais il n'y a pas eu de ce souci de genre dans Jessica Jones ! En effet, David Tennant campe un méchant tout en nuance et véritablement excellent (mais bon, citez-moi une fois où David Tennant a été mauvais !). Kilgrave est souvent terrifiant, parfois attachant (oui, oui !), mais tout le temps intéressant. Il aime son pouvoir et l'utiliser (souvent de façon sadique), le contrôle de ses victimes est puissant et dure des heures, même lorsqu'il n'est plus à côté. Kilgrave peut faire tout ce qu'il veut, sans considération pour autrui, et ne cherche que son bon plaisir. Charismatique et cruel, à tendance un peu sociopathe, on découvre au fil des épisodes qu'il n'est pas que ça. On en vient même à l'apprécier (un peu), à le plaindre (beaucoup). Il change agréablement des autres méchants Marvel, car lui n'est pas dominé par la volonté de détruire ou le pouvoir : en revenant à New York, tout ce qu'il voulait c'est Jessica Jones, et qu'elle soit amoureuse de lui. Il est obsessionnel vis-à-vis de Jessica, tout ce qu'il veut c'est elle et il est prêt à faire n'importe quoi pour l'obtenir. David Tennant est clairement l'un des meilleurs anti-héros, profond, intense et effrayant. Son interprétation de Kilgrave a été tellement excellente qu'un bon nombre de fans de Doctor Who ont déclarés être incapable dorénavant de regarder ses épisodes dans la série, tellement il est entaché par son rôle de vilain. (Ce qui m'a bien fait rire d'ailleurs ! Et puis moi, je m'en moque Nine forever !).
Pour ce qui est des autres personnages secondaires, j'ai particulièrement apprécié Trish Walker, Luke Cage et Malcolm. Trish est une jeune femme à laquelle je me suis rapidement identifiée (Krav Maga Poooower !) : elle est forte, bien décidée à aller au bout des choses, à ne pas se laisser faire et surtout tout faire pour protéger et aimer Jessica. De son côté, Malcolm est un voisin de Jessica, qui va rapidement devenir essentiel à l'histoire, et la fin me semble particulièrement prometteuse à son propos ! Ensuite, Luke Cage : prochain héros à avoir sa série Netflix, on le découvre un peu dans Jessica Jones et je suis plus qu'impatiente de le retrouver !

Donc, pour conclure, je dirais que Jessica Jones a quelques menus défauts (mais bon, qui est parfait, hein ? A part moi bien sûr ^^ !), mais est surtout une excellente surprise. Bien rythmée, de l'humour, des rebondissements, des enquêtes, de l'émotion, et toutes une galerie de personnages intéressants. En outre, on dépasse les histoires « banales » de super-héros, pour traiter de thèmes plus profonds : comment vivre après un viol, comment réapprendre à vivre après de profonds traumatismes... C'est très sombre, mais il y a quand même cette petite lueur d'espoir qui nous aide à avancer. Et surtout, malgré la présence des hommes, Jessica Jones est une série féminine : enfin une femme dans cet univers de super-héros, et surtout c'est une série et une histoire au sens large qui met les femmes en avant. Et ça, c'est vraiment très bien traité et abordé !
Jessica Jones est une série que je vous conseille, et j'attends la saison 2 avec impatience !

26/03/2016

HavreFer, Tome 1, de Richard Ford

HavreFer, Tome 1
Le Héraut de la Tempête

Richard Ford




Bienvenue à HavreFer... Sous le règne du roi Cael l'Unificateur, la vaste cité portuaire de la côte sud a été, durant des années, un symbole de puissance, en maintenant une paix fragile sur les États Libres.
Mais aujourd'hui, une ombre grandissante plane sur la cité en la personne du redoutable seigneur de guerre des Elharim, Amon Tugha et de son messager qui est parvenu à s'introduire dans la cité pour exploiter en leur faveur les réseaux criminels souterrains. Lorsqu'en plus une sombre et terrible magie, depuis longtemps oubliée, semble réapparaître, cela pourrait être le début de la fin !



Merci à Bragelonne !
HavreFer est une cité portuaire de la côte sud. Symbole de puissance et maintenant une certaine paix sur les États Libres, elle devient peu à peu la proie de la criminalité. Le seigneur de guerre des Elharim, Amon Tugha, parvient à infiltrer la ville, à exploiter les réseaux criminels et à asservir peu à peu la cité.
Le Héraut de la Tempête nous permet de découvrir la cité de HavreFer, mais surtout certains des personnages qui la compose. Il y a une princesse, une jeune voleuse, un forgeron, un assassin, un étudiant, une guerrière... Beaucoup de personnages, mais toute l'habileté de Richard Ford est là : on s'attache à eux rapidement, on se rappelle d'eux, et on est impatient d'en savoir plus sur eux ! La façon dont chaque histoire personnelle est traitée est vraiment le point fort du récit, et permet au Héraut de la Tempête d'être davantage qu'un livre de Fantasy classique. Malgré mon intérêt pour chacun des personnages, il y en a que j'ai préféré à d'autres : d'abord, Loque, une fille de 11 ans, réduite au vol pour survivre et qui a énormément de cran et de courage. La princesse Janessa est également intéressante, son ascension à travers les ennuis et autres complots est intéressant à suivre. Mais mon chouchou est Rivière : jeune homme dont la profession est plutôt particulière car c'est un assassin. Mais qui n'a pas forcément envie de l'être, et dont l'évolution est la plus intéressante à mes yeux. J'ai hâte de le retrouver !
 
Outre ces personnages très bien décrits et chacun avec leur originalité, Richard Ford a fait aussi du Héraut de la Tempête un premier tome introductif, nécessaire pour planter décors, actions et personnages sans que cela ne soit ennuyeux le moins du monde. Au contraire ! Tout se mêle et s'entrecroisent, le destin des différents personnages va rencontrer les pas des autres, que ce soit amis ou ennemis, et le large panel nous permet de découvrir chaque aspect de la ville, que ce soit les bas-fonds, la mafia, la haute-société, le temple... Tout est merveilleusement bien décrit et on a l'impression de pouvoir s'y promener ! Mais surtout, les thèmes abordés sont également très variés : cité assez corrompue, HavreFer abrite des brigands de tout genre, que ce soit du trafic d'esclaves, des assassinats et autres magouilles. Mais il y a également la guerre qui déchire le pays et les États, de la tension, de la mort et du sang. Avec la montée de la princesse Janessa au pouvoir, on assiste également à toutes les stratégies de pouvoir, que ce soit pour garder le trône, garder unis les états fédérés ou simplement pour comprendre l'étiquette de la royauté. Malgré cette noirceur omniprésente, nous avons malgré tout droit à de l'humour, de l'amitié, voir même un peu d'amour !
Une ambiance noire et instable, des personnages forts, ce premier tome de HavreFer m'a donnée très envie de découvrir la suite !



HavreFer, Tome 1 : Le Héraut de la Tempête
HavreFer, Tome 2 : La Couronne Brisée




Chronique en + : l'avis de Encres et Calames !




Challenge : 50 romans en 2016

25/03/2016

Le Professeur, de Charlotte Brontë

Le Professeur

Charlotte Brontë




L'essentiel de l'intrigue du Professeur se déroule à Bruxelles où William Crimsworth, le personnage principal et narrateur à la première personne du récit, devient, après une première expérience dans un pensionnat de garçons, instituteur dans le pensionnat voisin pour jeunes filles dirigé par Miss Zoraïde Reuter.
Orphelin de père et de mère, il a quitté son Angleterre natale pour trouver sa voie.



Après avoir lu quelques livres de la famille Brontë, je me décide à attaquer ceux que je n'ai pas encore lus. Parmi ces livres, j'ai jeté mon choix sur Le Professeur.
Le Professeur retrace la vie de William Crimsworth, son arrivée dans une école et donc sa carrière de professeur, d'abord pour de jeunes garçons, ensuite dans une école de jeunes filles. Nous allons avoir accès à ses pensées, d'abord concernant son travail et sur le fait d'enseigner à des femmes, mais également sur sa relation avec la directrice de l'école et avec une jeune femme enseignant la couture.
Si j'ai apprécié ma lecture de Shirley et de Villette, eu un immense coup de cœur pour Jane Eyre, je pense que Le Professeur est le roman de Charlotte Brontë que j'ai le moins aimé. Ce n'est pas tant l'écriture, qui est toujours magnifique, mais plus la description des personnages, notamment celui de William. C'est un homme qui a une haute estime de lui-même, très fier, presque arrogant. Malgré sa volonté de se démarquer de sa famille et de ses tendances aristocratiques, il n'en reste pas moins satisfait de sa position et de son lignage. La façon de décrire m'a presque choquée, notamment lors de ses leçons avec ses élèves féminines. La plupart sont décrits soient comme de belles femmes mais sottes ou manipulatrices, ou alors sont intelligentes mais disgracieuses. Un point auquel j'ai eu du mal à m'habituer, je l'avoue !
Malgré tout, Le Professeur reste un livre que j'ai pris plaisir à lire, surtout pour la façon d'écrire de Charlotte, qui est juste magistrale. Mais aussi pour la description de deux personnages : Hunsden, souvent ironique, très décalé, il m'a beaucoup amusé ; et ensuite Frances Henri, une petite personne calme et intelligente, qui n'a pas peur de tenir tête aux hommes pour défendre son point de vue.
Le Professeur est différent des autres livres que j'ai lu de Charlotte Brontë : moins développé, plus court, assez inégal au niveau du traitement des personnages, mais qui reste un livre à lire, rien que pour découvrir ou pour prolonger sa découverte de cette auteure ! Publié à titre posthume, cette histoire est fondée sur l'histoire vécue par Charlotte alors qu'elle vivait à Bruxelles en 1842, où elle étudiait le français dans un pensionnat.
Donc, sans être le meilleur, je recommande malgré tout ce titre, très révélateur de cette époque, mais surtout pour la plume inimitable de Charlotte !



Chronique en + : l'avis de La bouteille à la mer !



24/03/2016

L'âge des Ténèbres, Tome 1, de Stephen Aryan

L'âge des Ténèbres, Tome 1
Mage de Guerre

Stephen Aryan





Taïkon, le Roi Fou, a réussi à fédérer les royaumes de l'Ouest. Une menace pour le roi Matthias, monarque éclairé de Seveldrom, qui sait qu'un conflit armé est inévitable. Pour conserver une chance face aux hordes adverses, il bat le rappel de ses alliés.
Vargus, vétéran de plus de batailles qu'on ne devrait pouvoir en livrer en une vie, le Mage de Guerre Balfruss et cinq de ses pairs volent au secours de Seveldrom. Mais face au Nécromancien, la force de frappe du Roi Fou, la partie est loin d'être gagnée...



Merci à Bragelonne !
Taïkon, le Roi Fou, à fédérer les royaumes de l'Ouest. Sa folie et son emprise menacent les royaumes voisins, ce qui conduit Matthias, le monarque de Seveldrom, à prendre les armes contre lui. Appelant ses alliés, ses armées vont se rassembler et, surtout, six mages de guerre, dirigés par Balfruss, vont pouvoir l'aider grâce à leurs magies. Face au Roi Fou, à un nécromancien et à ses acolytes, la partie est loin d'être gagnée...
Mage de Guerre renoue avec les traditions de la Fantasy de la lignée de David Gemmell. On retrouve sa trace plus particulièrement dans les deux personnages principaux : Balfruss et Vargus. Le premier est un mage très puissant, le deuxième un vétéran de guerre éprouvé par de multiples batailles. Tous deux sont charismatiques, parfois craints, souvent admirés. On retrouve en eux un peu des descriptions des sagas Waylander et Druss. Mage de Guerre est donc un roman de Fantasy bourrée d'action : la guerre pèse sur le moral des hommes, il y a des batailles, de l'attente, du sang, des partes d'amis ou de camarades... Stephen Aryan est un excellent conteur : j'ai véritablement eu l'impression d'être sur les remparts, aux combats aux côtés de Balfruss, Vargus et leurs camarades !
En commençant Mage de Guerre, je ne m'attendais à rien de spécial. Après avoir fini ma lecture, j'étais conquise ! Car après tout, il devient difficile de surprendre et d'émerveiller après tous ces romans de Fantasy, dont certains sont excellents. Mais heureusement que Stephen Aryan est là ! Certes, il n'y a pas d'évolution majeure dans le genre, pas d'innovations, mais tout l'attrait tient à la plume, aux descriptions et aux personnages. Le récit est bien construit du début à la fin, et malgré le fait que ce soit un univers imaginaire, il reste cohérant et surtout ne se repose pas sur des acquis : Stephen Aryan n'a pas fait un univers incohérent sous prétexte que c'est de la Fantasy, au contraire.
Les personnages sont également très bien décrits. Vargus est un vieux vétéran, qui passe de guerre en guerre, et va énormément aider les autres soldats, notamment en leur donnant un sentiment d'unité, ce qui va être d'une grande aide lors des batailles. De son côté, Balfruss est un m
age de guerre, un des derniers au monde. Possesseur d'un pouvoir dangereux s'il n'est pas convenablement maîtrisé, il va être d'une aide décisive lors de la lutte contre Taïkon et ses sorciers. Il y a aussi Talandra, la fille du roi Matthias. Elle n'est pas une guerrière, mais ses talents sont tout aussi indispensables à la réussite de leur mission : elle est à la tête du réseau d'espionnage, et c'est grâce à elle que nous en apprendrons plus sur leurs ennemis.
Ce premier tome m'a donc énormément plu, et j'attends la suite avec impatience ! Le tome 2 devrait sortir en fin d'année et le 3 en 2017. Mage de Guerre fonctionne à la fois comme un tome d'introduction à une nouvelle saga, plantant les décors et les personnages ; mais le gros point positif (entre autres points positifs), c'est qu'il s'achève aussi d'une certaine manière à la fin de ce tome. Nous avons bien sûr quelques questions en suspens, notamment sur ce que vont devenir certains personnages, mais l'histoire développée ici se finit ici. Et ça, ce n'est pas négligeable du tout !
Je vous conseille Mage de Guerre, un excellent moment !




L'âge des Ténèbres, Tome 1 : Mage de Guerre
L'âge des Ténèbres, Tome 2 : Mage de sang
L'âge des Ténèbres, Tome 3 : Mage du Chaos



Chronique en + : l'avis de Book en Stock !




Challenge : 50 romans en 2016

23/03/2016

Tag « Liebster Awards »

Merci à Spoilers by Melo d'avoir pensé à moi pour ce Tag ! J'ai répondu à ces questions dans une édition précédente, que vous pouvez retrouver juste ici. Sur ce, c'est parti pour une nouvelle session !

Le principe est très simple : 1) il faut écrire 11 choses sur soi, 2) répondre aux 11 questions de la personne qui vous a nominée, 3) taguer 11 blogs et leur poser 11 questions !

11 choses sur moi :

- Je DÉTESTE la neige ! (Et donc je n'aime pas les sports d'hiver, l'hiver, le froid, etc...)
- Le premier pays que je visite si un jour j'ai les moyens, ce serait le Brésil !
- Un jour, j'aimerais faire un tour du monde, avec juste un sac à dos.
- J'ai beau avoir une PAL qui déborde, je trouve toujours le temps de relire mes « vieux » livres.
- Un jour j'aimerais acheter ma maison ou mon appart.
- Et dedans, j'aurais évidemment une pièce consacrée seulement aux livres !
- J'adore les massages.

- Je suis plus team Chien que team Chat !
- Je vais avoir bientôt 27 ans. Ce qui veut dire que je me rapproche des 30, NOOON !!
- Même si je préférerais habiter plus près du travail, j'aime bien profiter des transports en commun pour lire.
- J'espère trouver un CDI rapidement, dès que mon temps partiel se finira en juillet !



Je réponds :

1 – Si tu devais choisir là tout de suite, dans quelle ville souhaites-tu vivre les deux prochaines années ?
J'habite à Paris, et je ne me vois pas déménager... Mais sinon, peut-être retourner à Caen, ma ville natale.

2 – La dernière série que tu viens de découvrir ?
Je viens de regarder la première saison de The Last Kingdom, qui est vraiment excellente !


3 – Une chanson que tu écoutes souvent, mais que tu n'assumes pas vraiment ?
Je passe, comme ça rien ne me vient à l'esprit.

4 – Le film dont tu connais presque toutes les répliques ?
Orgueil et Préjugés, Pirates des Caraïbes, Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter...

5 – Tes bonnes résolutions pour 2016 ?
Trouver un CDI en librairie !

6 – Le prochain concert/spectacle/pièce de théâtre que tu vas voir ?
Le 24 février, je suis allée voir Le Lac des Cygnes au Théâtre des Champs-Élysées.

7 – Le livre que tu me conseilles ABSOLUMENT ?
Nord et Sud, d'Elizabeth Gaskell. Une pépite !

 
8 – Tu préfères avoir des yeux derrière la tête ou avoir 3 bras ? Et oui, mes questions sont super sympas !
J'aimerais bien avoir trois bras, ça peut être vachement pratique !

9 – Ton activité préférée pour un dimanche soir ?
Dans mon lit, avec un chocolat chaud ou une tisane, avec de la musique et un livre. (QUI A DIT MAMIE ?!)

10 – Ta chanson préférée pour l'année 2015 ?
Letting you go, Gabrielle Aplin.

11 – Le personnage (livres, films ou séries) qui te ressemble le plus ? Pas forcément physiquement !

Question difficile... Lorsque j'étais au collège, je m'identifiai à Neville dans Harry Potter, pour le côté maladroit !

Les blogs que je nomine :

- Le Livre-Vie
- Le Brocoli de Merlin
- Léa TouchBook
- Amarüel
- Nova Baby
- Les pipelettes
- La tête dans les livres
- L'ancre littéraire d'une blondinette
- Titi's Books and Series
- LFQLSD
- Bouchon


Les questions que je pose :

- Dans le rôle de Darcy, plutôt Colin Firth ou Matthew MacFadyen ?
- Comment choisissez-vous les livres que vous achetez ?
- Et comment décidez-vous de votre prochaine lecture ?
- Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?
- Aimes-tu relire tes livres ?
- Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs des livres qu'on a aimés ?
- Un livre idéal pour toi serait... ?
- Lecture en musique, en silence, peu importe ?
- Quels sont les 5 livres de ta PAL qui te font le plus envie ?
- Comment classez-vous vos livres dans votre bibliothèque ?
- Si vous aviez la chance de vivre dans un livre, lequel choisiriez-vous ?

18/03/2016

De force, de Karine Giébel

De force

Karine Giébel


Lecture Commune avec La Tête dans les Livres.
Venez lire son avis ici !


Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Écrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir. Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine. Voilà l'héritage qu'elle me laisse.



Après avoir lu une grande partie de ses livres (en total : 5, si vous voulez tout savoir !), je me plonge dans le petit dernier de Karine Giébel, maintenant publiée chez Belfond.
Avec De force, Karine Giébel frappe fort une nouvelle fois : Maud, jeune femme de 21 ans, se promenait tranquillement avec son chien, lorsqu'elle se fait agresser. Battue, sur le point d'être violée, elle est sauvée in extremis par Luc, un joggeur de passage. Traumatisée, la jeune femme est conduite à l'hôpital, où son père et sa belle-mère la rejoigne. Après plusieurs discussions, le professeur et médecin Reynier, le père de Maud, réussit à convaincre Luc de venir travailler chez lui pour protéger Maud. Car Luc n'est pas un homme sans défense : il a une formation de garde de corps. Pour avoir protégé Maud, pour avoir vu les menaces reçues par le professeur Reynier, Luc accepte de venir habiter sur leur domaine et d'assurer leur protection.
De force s'avère un huis-clos étouffant, très psychologique et très violent. Malgré tout, ce ne sera pas mon préféré, mais un de ceux que j'ai préféré, avec Juste une ombre et Le purgatoire des Innocents. Mais ces trois livres, malgré un rythme haletant et des pages qui se tournent à toute allure, ne réussissent pas à dépasser Meurtres pour rédemption, pour moi le meilleur Giébel !
Malgré tout, De force est un livre que j'ai lu d'une traite, et avec plaisir : on ne ressort pas indemne de cette lecture. Tout au long de l'histoire, j'ai oscillé entre plusieurs théories, plusieurs opinions... Certaines étaient en parties vraies, d'autres étaient fausses, et j'ai vraiment aimé ne pas savoir sur quel pied danser avec ces personnages !
Car les personnages sont clairement le point fort. D'abord, Maud : elle apparait au début être le prototype même de la petite fille gâtée, surprotégée par son père et habituée à avoir tout ce qu'elle veut. Mais elle a de grosses fêlures, et certaines l'empêchent de se construire et d'être bien dans ses bottes. Son père, professeur, médecin, est clairement un des personnages que j'ai le plus détesté, surtout au début, le type qui offre une respectabilité à la face du monde mais qui a l'air de cacher des trucs pas nets du tout. Sa deuxième femme, Charlotte, parait superficielle et volage, mais s'avère un personnage abimé et touchant. Les deux employés, Amande (la femme à tout faire) et Sébastien (le jardinier) sont un peu plus en retrait mais essentiels à l'intrigue. Et pour finir, Luc, le garde du corps. Comme tous les personnages cités précédemment, il a ses failles, ses blessures et ses secrets.
De force nous plonge dans un livre plus psychologique que policier : certes, il y a de violence, du sang, et une enquête pour savoir qui peut bien menacer Maud et son père, mais surtout nous sommes tenus en haleine par l'intrigue, par la curiosité de découvrir qui est le maître-chanteur, quel son but et ses motivations. Malgré le fait que l'action se déplace dans plusieurs lieux, la majorité de l'histoire se déroule malgré tout en huis-clos, dans une ambiance familiale très souvent malsaine et pesante. Très oppressant, De force est un vrai page-turner ! Personne n'est franc, tous ont des secrets à cacher, à qui peut-on réellement faire confiance ? A personne...
Karine Giébel a ce talent immense de nous embarquer dans une histoire et ne plus nous lâcher : un rythme rapide, de l'action, des ressorts psychologiques très bien utilisés... Même s'il n'atteint pas le niveau de Meurtres pour rédemption, De force est une très bonne lecture !




Tu as oublié de me laisser respirer. Oublié que je ne suis pas simplement un morceau de toi.
Que je suis une personne avec des sentiments et des envies qui ne sont pas les tiens.
Que je ne veux pas forcément te ressembler, que je ne peux pas toujours t'admirer.




Chroniques en + : l'avis de Léa Touch Book et Zina !


Challenge : 50 romans en 2016

16/03/2016

Au paradis des manuscrits refusés, d'Irving Finkel

Au paradis des manuscrits refusés

Irving Finkel




La Bibliothèque des Refusés est un établissement des plus singuliers : elle recueille – plus encore, elle sauvegarde – tout texte ayant essuyé refus sur refus de la part des éditeurs. Littérature, poésie, mémoires, récits épistolaires... tous les écrits trouvent leur place sur les étagères de la Bibliothèque des Refusés.


Merci à JC Lattès !
La Bibliothèque des Refusés est une bibliothèque très particulière : elle n'accueille que les livres qui ont été refusés par l'éditeur et n'ont pas eu la chance d'être publiés. Littérature, poésie, lettres, mémoires... Pas de discrimination ! Les bibliothécaires sont très fiers de ce travail particulier, mais ils doivent malgré tout endurer certaines pressions, comme le regard de personnes extérieures, mais aussi des cambrioleurs, des aspirants écrivains, des personnes tentant de voler des idées ou même des personnes souhaitant récupérer les livres de leurs familles.
Au Paradis des manuscrits refusés est une histoire vraiment sympathique, un feel-good très intéressant ! Irving Finkel a réussi à dépeindre des personnages très différents les uns des autres mais surtout à les rendre attachants ; l'histoire est intéressante du début à la fin ; et les situations cocasses ne manquent pas !
Je me suis rapidement plongée dans l'histoire : le nombre de personnages n'est pas énorme, il y a beaucoup de dialogues ce qui permet d'introduire un rythme rapide, et surtout l'écriture est empreinte d'humour, décrivant des situations toutes plus farfelues les unes que les autres.
Au Paradis des manuscrits refusés
n'est pas forcément le livre de l'année ou le meilleur que j'ai pu lire, mais Irving Finkel m'a fait passer un excellent moment ! J'ai dévoré chaque page, j'ai beaucoup rit, et je me suis vraiment retrouvée dans ces personnages un peu frappadingues mais tous dingues de livres et de lectures.
Au Paradis des manuscrits refusés est une lecture agréable, souvent cocasse, parfois touchante, et surtout un très bel hommage aux oubliés de l'édition, et aux livres en général !



Il ne pouvait exister de crime plus odieux à ses yeux
que de publier l'un des manuscrits qu'on lui avait confiés.



Chronique en + : l'avis de Au Bordel Culturel !



Challenge : 50 romans en 2016

14/03/2016

La Compassion du Diable, de Fabio M. Mitchelli

La Compassion du Diable

Fabio M. Mitchelli



1963 - Une nuit dans l'Ohio... impulsive. Suivront des corps, dans des barils en plastique.
1981 - Deux enquêteurs, hantés par leur passé.
Le cannibale de Cleveland... et vous. Votre compassion... celle pour le diable.



Ma première découverte de Fabio M. Mitchelli, merci à Bragelonne !
La compassion du Diable nous entraine dans les années 80, dans la ville de Cleveland. Deux enquêteurs, Freddy et Victoria, vont enquêter sur une affaire particulièrement bouleversante. Des corps sont découverts, laissant présager des meurtres horribles mais surtout l'activité d'un tueur en série particulièrement repoussant. En parallèle, nous allons suivre l'état d'esprit du tueur des années avant, dans les années 1963. Nous allons découvrir le Cannibale de Cleveland, qui a eu une vie dévastée et ne peut pas s'empêcher de répandre le mal autour de lui.

Fabio M. Mitchelli nous décrit une histoire glauque, à la poursuite d'un tueur en série en activité depuis des années, au nombre de victimes impressionnant, et surtout au mode opératoire abject et répugnant ! La compassion du Diable commence fort avec la découverte de corps dans des tonneaux sur un chantier, ensuite un charnier près d'une maison en voie d'être démolie... L'horreur ne fait que monter, la liste de crimes s'allonge. Cette enquête va être une des plus horribles pour ces flics chargés de travailler de près ou de loin sur l'affaire. Freddy et Victoria sont aux premières lignes pour cette chasse au Monstre.
Fabio M. Mitchelli a une plume parfaite pour cette ambiance noire : à la fin de ma lecture, je me sentais... contaminée par tant de noirceur ! Les descriptions, les images, les odeurs, ces personnages cabossés... On peut dire que personne n'est épargné, et l'un des destins finaux m'a particulièrement éprouvée !
Malgré le fait que ce soit une histoire romancée, La compassion du Diable s'inspire d'une histoire réelle, celle de Jeffrey Dahmer, surnommé Le Cannibale de Milwaukee. Appétissant, n'est-ce pas ?
Une histoire qui fait froid dans le dos !



Chronique en + : l'avis de Joyeux-drille !





Challenge 50 romans en 2016