04/09/2018

Top Ten Tuesday ≠64

Top Ten Tuesday
Les romans de la rentrée automnale qui vous font rêver.



Comme toujours, la période septembre/octobre est une période hyper compliquée pour les libraires (beaucoup de livres à lire en peu de temps, la rentrée scolaire en même temps, les clients et les cartons à s'occuper) mais compliquée aussi pour le lecteur : TELLEMENT de livres alléchants et si peu d'argents !
Tout de suite, un tour d'horizon de ces livres qui me font particulièrement envie.





- Les heures rouges, de Leni Zumas (16 août 2018 – Presses de la Cité)
États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l'être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l'aube de cette nouvelle ère. Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d'écrire la biographie d'Eivør, exploratrice islandaise du xixe. Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer - de son renoncement à une carrière d'avocate, des jours qui passent et se ressemblent. Mattie, la meilleure élève de Ro, n'a pas peur de l'avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l'arrière d'une voiture... Et Gin. Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu'elle a voulu aider les femmes.


- Une douce lueur de malveillance, de Dan Chaon (22 août 2018 – Albin Michel)
« Nous n'arrêtons pas de nous raconter des histoires sur nous-mêmes. Mais nous ne pouvons maîtriser ces histoires. Les événements de notre vie ont une signification parce que nous choisissons de leur en donner une. »Tel pourrait être le mantra de Dustin Tillman, psychologue dans la banlieue de Cleveland. Ce quadragénaire, marié et père de deux adolescents, mène une vie somme toute banale lorsqu'il apprend que son frère adoptif, Rusty, vient d'être libéré de prison. C'est sur son témoignage que, trente ans plus tôt, celui-ci a été condamné à perpétuité pour le meurtre de leurs parents et de deux proches. Maintenant que des tests ADN innocentent son frère, Dustin s'attend au pire.Au même moment, l'un de ses patients, un policier en congé longue maladie, lui fait part de son obsession pour une étrange affaire : la disparition de plusieurs étudiants des environs retrouvés noyés, y voyant la marque d'un serial killer. Pour échapper à sa vie personnelle, Dustin se laisse peu à peu entraîner dans une enquête périlleuse, au risque de franchir les limites que lui impose son rôle de thérapeute.Plongée dans les ténèbres, celles d'un homme submergé par ses propres contradictions et les failles de sa mémoire,


- Le cœur converti, de Stefan Hertmans (23 août 2018 – Gallimard)
Lorsque Stefan Hertmans apprend que Monieux, le petit village isolé du Vaucluse où se situe sa résidence secondaire, a été le théâtre d'un pogrom il y a mille ans et qu'un trésor y serait caché, il se met en quête d'indices.
Une lettre de recommandation découverte dans une synagogue du Caire le met sur la trace d'une jeune femme de noble lignée, convertie par amour pour le fils du grand rabbin de Narbonne, qui aurait trouvé refuge à Monieux au début du XI e siècle. Il imagine alors l'histoire de la jeune Vigdis, issue d'une famille aisée et puissante de Rouen, amoureuse de David, qui y étudie à la yeshiva.
Au péril de sa vie, elle le suit dans le sud, commence à prier son dieu et devient Hamoutal. Son père ayant promis une forte somme à qui la ramènerait des chevaliers normands se lancent à sa poursuite. À Monieux, David et elle auront trois enfants et mèneront une vie paisible. Mais les Croisés, de plus en plus nombreux sur le chemin de Jérusalem, semant mort et destruction dans leur sillage, font halte dans le bourg. Un pogrom s'ensuit, qui anéantit la communauté juive. David est tué, les deux aînés sont enlevés par les chevaliers, qui épargnent seulement cette femme aux yeux bleus qui serre un bébé dans ses bras. Désormais seule face à un destin sourd à ses plaintes, Hamoutal part à la recherche de ses enfants.


- La toile du monde, de Antonin Varenne (20 août 2018 – Albin Michel)
Aileen Bowman, trente-cinq ans, journaliste, célibataire, est venue couvrir l'événement pour le New York Tribune. Née d'un baroudeur anglais et d'une française utopiste, élevée dans le décor sauvage des plaines du Nevada, Aileen est un être affranchi de tout lien et de toute morale, mue par sa passion et ses idéaux humanistes.
Au fil d'un récit qui nous immerge au coeur de la ville en chantier, du métropolitain naissant aux quartiers des bordels chers aux peintres, la personnalité singulière d'Aileen se confond avec la ville lumière. Un portrait en miroir qui dessine la toile du monde, de l'Europe à l'Amérique, du XIXe et au XXe siècle, du passé d'Aileen à un destin qu'elle n'imagine pas.


- Moonglow, de Michaël Chabon (16 août 2018 – Robert Laffont)
En 1947, à la synagogue de Baltimore, un jeune vétéran de la guerre de 39-45 épouse une réfugiée française. Sur le bras, elle porte un tatouage de chiffres bleus.
Fragile et fantasque, elle est hantée par des visions d'un cheval écorché qui semble symboliser pour elle toute l'horreur nazie.
À l'opposé, le marié, maquettiste de fusées, fasciné par la conquête spatiale, mesure tout à l'aune de la raison. Mais il a participé à la libération du camp de concentration de Dora et il sait quel prix certains hommes ont payé les avancées scientifiques. Les terreurs, les fugues, les séjours en hôpital psychiatrique de son épouse tant aimée achèvent de bouleverser le socle de ses certitudes.
Un roman existentiel sur le rêve américain, l'exploration intergalactique et les origines nazies de l'innovation technologique. Un conte sur la puissance des secrets et des mensonges. Un hommage brûlant à l'amour, si compliqué soit-il.


- Magnifica, de Maria Rosaria Valentini (23 août 2018 – Denoël)
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes.
La jeune Ada Maria est la fille d'un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d'être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu'elle apporte à ses enfants. Lorsqu'elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s'occupe alors de son frère en s'efforçant d'ignorer Teresina.
C'est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l'Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s'agit d'un homme, hagard, désorienté, il n'a jamais quitté la cabane où il s'est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.


- Tremblement de temps, de Kurt Vonnegut (6 septembre 2018 – Super 8)
2001 : un « tremblement de terre temporel » renvoie tout le monde en 1991. Un nouveau départ ? Pas vraiment. L'histoire recommence à l'identique. Les gens commettent des erreurs déjà commises, les mêmes catastrophes se produisent encore et encore. Qui délivrera l'humanité de son infernale apathie ? Kilgore Trout lui-même, l'alter ego littéraire de l'auteur ? Tel aurait pu être le nouveau roman de Kurt Vonnegut, l'auteur culte d'Abattoir 5 et du Petit déjeuner des champions. Sauf que Kurt n'a pas envie de l'écrire. En tout cas, pas comme ça. À la place, il livre au lecteur la genèse de son récit avorté, et en profite pour l'embarquer dans un étourdissant voyage au pays de la fiction. Brillante méditation sur les États-Unis, la guerre, les amis, la famille et les choix qui nous composent - la vie, quoi d'autre ? -, Tremblement de temps est un objet littéraire unique, à mi-chemin entre le roman et l'autobiographie. Vonnegut s'y dévoile comme jamais, et livre les clés d'une oeuvre dont le succès, ici comme ailleurs, ne s'est jamais démenti.


- Le meurtre du commandeur, de Haruki Murakami (11 Octobre 2018 – Belfond)
Quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d'inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s'est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada.
Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante : faire le portrait de Wataru Menshiki, un riche homme d'affaires. Tandis que celui-ci pose comme modèle, le narrateur a du mal à se concentrer. Quelque chose chez Menshiki résiste à la représentation. Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une oeuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur.
Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s'était entrouvert. À qui se confier ? À Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ? Premier livre d'une oeuvre exceptionnelle, dans la lignée du monumental 1Q84, un roman somme, ambitieux, profond. Deux tomes pour une odyssée initiatique étrange, inquiétante, envoûtante, où le maître Murakami dévoile ses obsessions les plus intimes.


- Dans la cage, de Kevin Hardcastle (29 Août 2018 – Albin Michel)
Ancien champion de boxe et de free fight, Daniel a raccroché les gants après une blessure grave et dire adieu à ses rêves de gloire. Devenu soudeur, il mène aujourd'hui une vie tranquille avec sa femme et sa fille, âgée de douze ans, à Simcoe, petite ville d'Ontario dont il est originaire. Difficile pourtant, dans une région minée par le chômage, de joindre les deux bouts. Aussi Daniel accepte-t-il de se mettre au service de Clayton, un caïd de seconde zone qu'il a connu dans son enfance, le temps de se renflouer. Mais vite écoeuré par la violence de ce milieu, il décide de s'affranchir et de remonter sur le ring. Sans se douter que, telle l'araignée prise dans sa toile, il ne pourra se libérer de l'influence néfaste de son ami...


- Manhattan Beach, de Jennifer Egan (16 août 2018 – Robert Laffont)
Alors qu'elle a presque douze ans, Anna Kerrigan accompagne son père chez Dexter Styles, un homme qui, comprend-elle, est crucial pour la survie de sa famille.
Derrière sa maison, elle aperçoit l'océan, qui l'émerveille autant que le mystère pesant qui lie les deux hommes. Des années plus tard, son père a disparu, et le pays est en guerre. Anna travaille au chantier naval de Brooklyn, où les femmes effectuent des tâches autrefois réservées aux hommes, désormais au front. Elle devient la première femme scaphandrier ; sa mission essentielle, des plus dangereuses, consiste à réparer les navires qui aideront les États- Unis à remporter la guerre.
Un soir, dans un club, elle croise de nouveau le chemin de Dexter Styles, et commence à comprendre la complexité de la vie de son père, ainsi que les possibles raisons de sa disparition.


- Le cœur perdu des automates, de Daniel H. Wilson (13 septembre 2018 – Fleuve)
Moscou, 1709.
Un automate reprend vie dans un atelier, aux côtés d'une poupée à la mécanique tout aussi précise et complexe que la sienne, sa sœur. Doués de parole et d'une âme, ils ont pourtant tout oublié de leur passé. Et de la guerre qui déchire leurs semblables.
De nos jours. Fascinée par les automates, June parcourt le monde à leur recherche, brûlant de percer leur mystère. Elle possède un étrange legs de son grand-père : une sorte de cœur finement ouvragé, réceptacle, elle le sent, d'un secret intemporel et d'une histoire épique. En effet, si les automates existent depuis la nuit des temps, dissimulés parmi les hommes, le compte à rebours pour leur survie a débuté. Et c'est June qui en détient la clef.


- Le bûcher, de György Dragoman (23 Août 2018 – Gallimard)
La Roumanie vient tout juste de se libérer de son dictateur. Les portraits du camarade général ont été brûlés dans la cour de l'internat où Emma, treize ans, arrivée après la mort tragique de ses parents, cherche encore à s'orienter.
Quand une inconnue se présente comme étant sa grand-mère, elle n'a d'autre choix que de la suivre dans sa ville natale. Cette femme étrange partage sa maison avec l'esprit de son mari défunt et pratique la sorcellerie. Mais Emma comprend vite qu'il y a d'autres raisons à l'accueil particulièrement malveillant que lui réservent les élèves de sa nouvelle école. Peu à peu elle découvre les secrets de cette ville : l'histoire sombre de la persécution des juifs, qui a fait de sa grand-mère, encore enfant, une collaboratrice ; l'implication de ses grands-parents, toujours malgré eux, dans le système totalitaire ; et finalement le meurtre de dizaines de manifestants lors de la révolution récente et la disparition de leurs corps.
C'est ainsi qu'elle comprend la logique derrière la vie recluse de sa grand-mère. À la fois profondément traumatisée et compromise par l'histoire douloureuse qu'a traversée son pays, elle n'a dû sa survie dans une société dominée depuis des décennies par la peur, la manipulation et la terreur qu'au pouvoir de recréer et de changer la réalité à travers la magie. Et c'est cette force-là qu'Emma tente de libérer en elle pour trouver - cette fois-ci plus activement et en marquant à son tour la réalité - sa place dans un monde de nouveau bouleversé. Le roman a été très remarqué à l'international. Avec Le bûcher, György Dragomán, talent singulier de la littérature hongroise, emporte ses lecteurs dans l'univers poignant et magique de sa courageuse jeune héroïne, tout en la confrontant à un héritage contemporain dont les plaies ont à peine cicatrisé.

22 commentaires:

  1. Jolie sélection! :)
    Le coeur perdu des automates a l'air sympa!

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    1. En effet, le cœur perdu des automates me tente beaucoup ;) !

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  2. ah ben je n'en connais aucun pour le coup

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  3. Une sélection intéressante, je n'en connais aucun, merci pour la découverte !

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  4. Tu as choisi des romans aux thèmes sombres, mais qui semblent intéressants. A voir !

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    1. C'est vrai que je suis assez souvent dans des lectures sombres et prenantes ^^ !

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  5. Une bien belle sélection ! :) Je n'ai pas mis "Le coeur converti" dans mon top mais il me tente aussi, ainsi que "Le bûcher".

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  6. Le bucher et le coeur des automates font envie. Merci pour la découverte :D

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  7. Ohhhh oui, tu as raison : tellement, TELLEMENT de tentations @_@
    Le Murakami sera forcément le grand favori pour moi !
    Ensuite le Kurt Vonnegut, vu que je viens de terminer Abattoir 5, et que j'ai envie de creuser plus avant dans l'univers de l'auteur.
    Après, pour les autres... ce sera au feeling, et en fonction de tes retours de lecture, bien évidemment ;-)

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    1. J'espère que nous ne seront pas déçue pas Murakami et Vonnegut, j'en attends beaucoup de choses :D !!

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  8. Merci pour ces découvertes, je ne connais aucun titre de cette sélection. Si je ne devais en choisir qu'un, j'avoue que j'aurai plutôt tendance à me tourner vers "Le cœur perdu des automates" de Daniel H. Wilson. L'histoire m'intrigue et j'aime énormément la couverture :)

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    1. Je plussoie, j'aime aussi énormément la couverture de "Le cœur perdu des automates", j'ai hâte de le lire ;)

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  9. Je suis en train de lire Les heures rouges et pour l'instant ça commence bien ! Il est à gagner en ce moment sur le blog d'ailleurs, si ça te dit :)
    Le ceour des automates m'intrigue aussi !

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  10. Oh là là mais tellement de trucs bien !!! comment faire ��

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